Nullement le titre d’un film à sensation pour marquer la réouverture complète des salles de cinéma du circuit local. Encore moins, une version revue et corrigée de 9/11. C’est tout simplement le constat de la situation prévalant au sein de deux institutions majeures mauriciennes. Mais avec une visibilité et un rayonnement sans commune mesure à l’international. Personne ne peut nier cette caractéristique unanime avec d’éventuelles répercussions sur l’image de Maurice.
Sur le plan local, ces deux institutions se distinguent physiquement dans le Skyline de la capitale avec des tours majestueuses. Vous l’avez deviné, la MT Tower donnant sur la rue Edith Cavell et la Bank of Mauritius (BoM) Tower, toisant le Central Business District. Les derniers développements en date tendent à confirmer que les Twin Towers de Port-Louis sont Under Fire.
Que ce soit pour l’un des plus importants corps parapublics, la Mauritius Telecom, et la Banque centrale, cerbère du secteur bancaire, la nomination des patrons au lendemain de ces deux dernières élections générales relève d’une opération « Kadna », avec des proches du MSM, bien ancrés en ces tours.
Mais chacune de ces institutions se retrouve aujourd’hui ébranlée. Non pas par des forces externes. Toutefois, par des éléments à forte combustion de l’intérieur. Les dernières révélations préliminaires de l’ancien Chief Executive Officer de MT, Sherry Singh, sont d’une telle gravité à l’international qu’elles devraient attirer l’attention non seulement de la classe politique ou encore de la population locale, mais des pays, notamment de la région et autour du bassin de l’océan Indien, desservis par le réseau internet transitant par le relais de Baie-de-Jacotet, d’autant plus que dans n’importe quel domaine, que ce soit de la finance ou encore de l’informatique, Maurice caresse l’ambition d’être un Hub.
La réaction du Premier ministre, Pravind Jugnauth, samedi, à Terre-Rouge, aux accusations à l’effet qu’il aurait ordonné qu’une Third Party soit autorisée à installer des équipements pour le Sniffing du trafic informatique international transitant à Maurice, est bien loin de convaincre tous ceux ayant un intérêt particulier avec la connexion informatique à Maurice.
Dans la conjoncture, Lakwizinn du Prime Minister’s Office, bénéficiant de l’Intelligence de l’État, sera tôt ou tard confrontée à l’équation qu’il y a une différence fondamentale entre l’argumentation relevant de la politique politicaille pour la consommation locale et l’assurance à toute épreuve quant à l’intégrité des échanges informatiques via Maurice et cela, pour l’appréciation à l’international.
Le plus tôt cette dernière étape franchie, le mieux ce sera pour Maurice, assumant du coup le moins de risque de se voir être assimilé à un Rogue Internet Network. Déposition à la police ou pas, le compte à rebours de la ligne adoptée « atann ou pou gete » est déjà enclenché et des Explanations expected sooner than later. Le secteur des TIC est pressenti pour être le prochain pilier de l’économie et encore l’image du pays à l’international.
À quelques encablures de MT Tower, la BoM Tower est déjà sous un premier avis de tempête avec le communiqué de l’Executive Board of Directors du Fonds monétaire international en date du 17 juin dernier. Les critiques contre la gestion de la Banque de Maurice et surtout les relations incestueuses avec la Mauritius Investment Corporation Limited (MICL) semblent être dilo lor bred sonz pour les locataires du Government House.Exceptionnellement, cette année, la publication de l’IMF Staff Appraisal Report, soumis au conseil d’administration suite aux Article IV Consultations de la mission du FMI, se fait attendre.
Au QG du FMI, on laisse entendre que « the time for publication of the bundle can vary greatly from one time to the next ».Toujours, le délai accusé depuis le 17 juin semble être excessivement long. Sans préjuger de la teneur des analyses et des projections de la mission menée par Cemile Sancak, le prochain Staff Appraisal Report mettra pour la deuxième année consécutive la Banque centrale sous pression que ce soit en termes de la nécessaire recapitalisation ou encore de l’urgence de reconstruire son autonomie par rapport à l’Hôtel du Gouvernement.Si ce n’est pas être Under Fire, cela lui ressemble en tout cas…