Fuite des questionnaires d’examens : Où se trouve la faille ?

La nouvelle a suscité la consternation et l’indignation, particulièrement chez les parents d’élèves s’apprêtant à prendre part aux examens du Primary School Assessment Certificate (PSAC) et du National Certificate of Education (NCE).

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Même les deux anciens directeurs du Mauritius Examinations Syndicate (MES), Surendra Bissoondoyal et Lucien Finette, ne s’expliquent pas que les questionnaires de ces deux examens nationaux aient été retrouvés sur la clé USB de ce haut cadre de cette institution, dont l’enfant, de surcroît, est appelé à prendre part à un de ces examens.

« Y a-t-il eu complicité à l’intérieur ? » se demande, pour sa part, Dharam Gokhool, ancien ministre de l’Éducation. Premier directeur du MES, Surendra Bissoondoyal, est perplexe devant la présence d’un haut cadre, ayant déjà déclaré son intérêt, dans cette chambre forte. « Il n’aurait même pas dû avoir accès à cette salle ! Que vient-il y faire puisqu’il ne prépare pas de questionnaire ? » Il avoue que le pays n’est pas prêt à se détacher complètement de Cambridge. S’il trouve tout à fait légitime que les parents ne fassent plus confiance à 100% au MES suite à cette affaire, il fait en revanche voir que le point positif, c’est que la faille n’est pas passée entre les mailles du filet. « Il faut tout faire pour bloquer cette faille. » Il prône une enquête approfondie sur cet incident.

Pour Lucien Finette, ancien directeur du MES, ce qui « est grave, c’est qu’une fois qu’on prend conscience que les règles n’ont pas été respectées, on se demande depuis quand et jusqu’à quand ». Il martèle que « les procédures de sécurité sont là et que vous mettriez 50 autres mesures, si vous ne les respectez pas, il se produira la même chose », dit-il en toute évidence. Il faut, poursuit-il, consolider les verrous. « Or là, il y a une certaine légèreté. Comment un cadre qui a déclaré ses intérêts a pu se retrouver dans cette salle forte ? C’est grave. » Il est clair, pour lui, que « tous les verrous ont sauté ». Il ajoute: « pire, on n’a même pas mis les verrous ! »

Dharam Gokhool est d’avis que ce cas est un autre « exemple concret du dysfonctionnement systémique dans la plupart des institutions publiques ». Et qu’on « n’aurait pas imaginé qu’une telle chose puisse se produire ». Si la ministre de tutelle a rassuré que les informations retrouvées sur la clé USB de l’officier ne seront pas utilisées, n’empêche, « il y a eu un viol du code de sécurité et de confidentialité ». Il s’interroge dès lors : « Quel était le motif de ce haut cadre qui a mis ces 38 questionnaires sur sa clé USB ? Y a-t-il eu complicité à l’intérieur ? » Il considère que « la meilleure chose pour rétablir la confiance des parents est que le gouvernement institue un fact-finding committee (FFC) pour que tout l’aspect de sécurité et de confidentialité soit réglé à l’avenir ».

SURENDRA BISSOONDOYAL (ex- DIRECTEUR DU MES) : « On n’a rien eu à reprocher au MES jusqu’à cette affaire »

La fuite des papiers d’examen du PSAC et du NCE est un sujet qui inquiète parents et candidats à ces examens. Même si le ministère assure que ces questionnaires n’étaient pas finalisés, que le cadre en question a été suspendu et que le MES a pris des mesures pour rectifier le tir, il n’empêche que des questions subsistent : si on n’avait pas repéré cette tentative de fraude ? Et y a-t-il eu des cas de fraude non repérés dans le passé ?
Je suis devenu le premier directeur du MES après qu’il y a eu des fraudes en 1981, avant les examens du SC/HSC de Cambridge. À l’époque, il n’y avait presque aucune sécurité. On gardait les questionnaires quelque part et une seule personne avait la clé pour entrer et sortir. À la veille des examens, les journaux publiaient certains questionnaires ! C’était aussi mauvais que cela.
Après ces fuites, on a eu à reporter les examens à l’année suivante, en juin 1982. En même temps, il y avait une commission d’enquête qui a, par la suite, recommandé qu’on institue un seul corps pour s’occuper de tous les aspects des examens. En effet, le MIE préparait certains questionnaires du CPE ; le MGI préparait les questionnaires de langues orientales et la Data Processing Division du ministère des Finances traitait tout cela. C’est ainsi que le gouvernement a créé le Mauritius Examinations Syndicate (MES). Et en 1984, j’en suis devenu le premier directeur.

De quelle manière la sécurité a-t-elle été renforcée avec l’arrivée du MES ?
J’étais au MIE à l’époque. On avait pris un bâtiment du MIE. Il y avait trois employés du MES avec trois clés différentes pour avoir accès à l’endroit où étaient les questionnaires. On avait eu une somme d’argent de l’UNDP pour le MIE qu’on a transférée au MES pour un système d’informatisation solide. On n’a rien eu à reprocher au MES jusqu’à maintenant.

Comment expliquer cette entorse au dispositif de sécurité existant ?
A côté de mon bureau, à l’époque, il y avait un autre bureau spécial et une secrétaire confidentielle qui n’avait aucun lien avec aucun candidat qui était toujours là. La personne qui prépare le questionnaire peut y entrer. L’heure où la personne entre et sort est notée. Il y avait au moins deux ou trois clés pour pouvoir entrer. Dans le cas présent, je ne sais comment c’est arrivé. Il faut une enquête approfondie. À l’époque, il n’y avait pas de pen drive. Aujourd’hui, lorsqu’une personne entre avec un pen drive dans sa poche, on ne peut le savoir.

Il y a aujourd’hui plus de risques avec l’usage d’outils informatiques dans la préparation et la correction des papiers ?
Il faut effectivement tenir compte des développements technologiques. Là où on appose les notations, ce n’est pas le même bureau. Le bureau en question est là où on prépare le manuscrit qu’on envoie en Angleterre pour être imprimé. Quand on fait les examens, il y a un autre dispositif de sécurité : le superviseur qui, accompagné d’autres personnes, vient chercher les questionnaires pour les transporter dans quatre ou cinq écoles. Les autres personnes vont distribuer dans d’autres régions. Ces écoles doivent être rapprochées pour que les questionnaires soient distribués avec une différence, disons de dix minutes. L’enveloppe est scellée. On ne peut envoyer un seul Supervisor faire le tour du pays.
S’agissant de l’informatique, je ne sais si on l’a fait, mais on avait parlé de la nécessité d’un mot de passe pour chaque officier qui accède à l’ordinateur. S’il y a un mot de passe, on pourrait même laisser la porte ouverte.

L’incompréhension subsiste d’autant que le cadre incriminé avait signalé que son enfant prenait part à un de ces examens…
Il n’aurait même pas dû avoir accès à cette salle ! Que vient-il y faire puisqu’il ne prépare pas de questionnaire ?

Peut-être que tous les questionnaires ne devraient-ils pas se retrouver sur un même ordinateur…
Oui, mais s’il y a plus d’une dizaine de questionnaires, cela serait compliqué. Il faut mettre l’accent sur le mot de passe.

En 2014, un haut responsable des examens d’Hindi et Hindi Literature (SC) avait modifié les réponses de certains candidats et cinq personnes avaient été impliquées dans cette fraude. Tout cela ne remet-il pas en question le souhait de beaucoup pour que les examens du SC/HSC soient organisés par Maurice ? Le pays est-il prêt à se détacher de Cambridge ?
Le pays n’est pas prêt à se détacher complètement de Cambridge. Toutefois, on a commencé à le faire d’une certaine manière. Le questionnaire de français pour le SC se prépare à Maurice car les Mauriciens ont plus de compétences en français que les Anglais. Ensuite, graduellement, on a commencé à corriger les épreuves. Quelqu’un de Cambridge venait superviser la correction. Même pour des matières pratiques comme l’art, ce ne serait pas simple d’envoyer tous les travaux à Cambridge. Cela coûterait, surtout par avion. Mais on n’a rien eu comme fraude dans la correction des questionnaires d’art, par exemple.

Cette situation vient ébranler la confiance que les parents avaient dans cette institution…
Il est tout à fait légitime pour les parents de ne pas faire confiance à 100% suite à cette affaire. En même temps, toutefois, il peut y avoir une petite faille quelque part mais quelqu’un a trouvé cette faille ! Il faudra donc tout faire pour bloquer cette faille, surtout là où on prépare les questionnaires du PSAC. Quant aux papiers du SC, on n’en prépare pas beaucoup car ce sont des papiers internationaux.

En conclusion…
Si une telle chose a eu lieu là où on prépare les questionnaires, il faut voir de plus près, non seulement la sécurité du bureau en termes de confidentialité mais aussi celle de l’ordinateur. Là où il faut deux ou trois clés quand les personnes entrent, il faut un mot de passe pour accéder à l’ordinateur.

LUCIEN FINETTE (EX-DIRECTEUR DU MES) : « Tous les verrous ont sauté, c’est grave ! »

La fuite des papiers d’examen de PSAC et du NCE est un sujet qui inquiète parents et candidats à ces examens. Même si le ministère assure que ces questionnaires n’étaient pas finalisés, que le cadre en question a été suspendu et que le MES a pris des mesures pour rectifier le tir, il n’empêche que des questions subsistent : si on n’avait pas repéré cette tentative de fraude ? Et y a-t-il eu des cas de fraude non repérés dans le passé ?
Fraude veut dire quoi ? À mon sens, dans le contexte des examens, fraude veut dire qu’une personne a eu accès à des questionnaires alors qu’elle n’aurait pas dû. Ce qu’elle en a fait, c’est autre chose. Si elle avait eu le temps, est-ce qu’elle les aurait utilisés pour ses besoins personnels, pour sa famille, pour commercialiser, c’est autre chose. Là, il se trouve qu’il y a des règles qui n’ont pas été respectées. C’est ça qui est grave car une fois qu’on prend conscience que les règles n’ont pas été respectées, on se demande depuis quand et jusqu’à quand ! C’est là le problème. Ce n’est pas juste l’instant présent. Il est clair qu’étant donné qu’on a pris la personne la main dans l’ordinateur, c’est sûr, il ne peut pas avoir eu de fuites. Cela a été réglé. N’empêche, y a-t-il eu d’autres cas dans le passé ? On ne le sait pas. Pourtant, il semble clair que des mesures de sécurité existent.

Comment expliquer qu’on en soit arrivé là si les mesures de sécurité existent ?
Tout a été mis en place. Les procédures sont là ! Vous mettriez 50 autres mesures, si vous ne les respectez pas, il se produira la même chose ! Vous n’avez pas le droit de laisser la porte ouverte à un étranger – ici, sont étrangers tous ceux n’étant pas impliqués dans la préparation des papiers en question. Imaginez, il est question non seulement d’un papier mais de 38 papiers d’examen qui étaient là ! C’est multiplier par 38 les risques. Ce n’est pas acceptable !

Pensez-vous que tous les papiers ne devraient pas se retrouver sur un même ordinateur ?
Évidemment. S’il y a un crash, tout se perdra. À moins qu’on me dise qu’il y a un double quelque part ou une clé USB. Mais ce n’est pas autorisé. Normalement, on doit avoir une seule copie pour éviter les cas de dissémination et éviter que le papier soit corrompu – qui a été vu par quelqu’un – ce qui est grave. Maintenant, si les papiers ne sont pas finalisés, à ce stade, ils ne sont pas loin d’être achevés… On est au mois de juin, il faut les envoyer à imprimer à l’extérieur, ensuite envoyer à Maurice pour vérification avant le “Go Print”.

Que faudrait-il pour rassurer et regagner la confiance des parents ?
C’est clair que ce qu’on a dit jusqu’ici ne fait qu’augmenter leur doute au lieu de les rassurer. Il y a eu trop de contradictions. On ne peut, d’une part, être en présence de toute une liste de papiers d’examens et même du “marking scheme” et venir dire à un moment donné qu’il n’y a rien eu. Quelque part, il y en a un qui ne disait pas la vérité. Y a-t-il quelque chose sur la clé USB ou pas ? Est-ce la bonne clé USB ? La directrice aurait fait une liste de tous les documents copiés, suite à quoi il y a eu renvoi de la personne.

Comment renforcer la sécurité ?
Toutes les mesures existent ! Il faut juste les appliquer. Quand on dit que personne ne peut entrer dans cette salle, personne ne doit entrer ! Deux à trois ans avant les examens, tous les employés déclarent leur intérêt. Et dire s’ils ont un ward – on a adapté la définition au fil du temps ; maintenant un ward, c’est quelqu’un qui habite dans la même cour, le même bâtiment. Il faut sans cesse continuer à raffermir les mesures de sécurité, consolider les verrous.
Or là, il y a une certaine légèreté. Comment un cadre qui a déclaré ses intérêts a pu s’y retrouver ? C’est grave. Il y a des mesures pour entrer dans cette salle. On ne peut venir sans rendez-vous car c’est une chambre forte. Il faut prendre rendez-vous d’avance et dire quel est le propos. Il n’y a que ceux concernés par la préparation d’un questionnaire précis qui peuvent entrer sous la surveillance de plusieurs paires d’yeux. Il laisse son téléphone, etc. On lui donne une hard copy. Il ne peut travailler sur ordinateur. Il n’a pas accès à l’ordinateur. À mon époque c’était ainsi.
Même quand on entre dans la salle d’ordinateur, on ne voit pas l’ordinateur car on travaille dans un espace séparé devant une table nue. Il n’y a que le papier pour qu’on fasse la correction qu’il faut et qu’on remet ensuite à une secrétaire très confidentielle qui entre les données. Imaginez que dans ce cas, on a eu accès à tous les questionnaires ! C’est comme si une banque avait un seul coffre-fort avec tous ses biens dedans. Évidemment, quand le voleur entre, il prend tout ! Tous les verrous ont sauté. Pire, on n’a même pas mis les verrous ! Il faut resserrer les mesures qui existent déjà sinon un jour ou l’autre, ce sera fatal.
Cambridge m’a appris toutes les précautions lorsqu’on prépare des questionnaires. On a tous besoin de formation. En 2014, j’avais demandé un audit de toutes les mesures de sécurité. J’avais demandé des conseils pour renforcer la sécurité. J’avais remarqué certaines choses et j’ai changé le système de distribution de questionnaires du SC/HSC, le mode d’accès aux chambres fortes.

En 2014, un haut responsable des examens d’Hindi et Hindi Literature (SC) avait modifié les réponses de certains candidats. Tout cela ne remet-il pas en question la possibilité que les examens du SC/HSC soient organisés par Maurice ? Le pays est-il prêt à se détacher de Cambridge ?
Je peux paraître vieillot mais je ne pense pas que ce type de modernisation puisse se faire à Maurice. Mon souhait était de former un International Examinations Hub. Nous aurions gardé nos compétences en marking et collaborer avec d’autres. Mais, là encore, il y a des failles. Imaginez le nombre de questionnaires qu’il y a pour le SC/HSC. Même pour le PSAC, on a dû trouver des Paper Setters car la rémunération n’est pas énorme. Cela coûterait une fortune pour tout faire localement. Cambridge peut nous faire des rabais d’échelle. On n’a pas les ressources qu’il faut ici. Il faudra une réforme de tout le système d’examen. Il faut s’adapter à ce que le monde veut, à ce que l’élève veut et ce dont il a besoin. L’intérêt de l’enfant doit être au centre.

DHARAM GOKHOOL (ANCIEN MINISTRE) : « Le GM doit instituer un fact-finding committee »

La fuite des papiers d’examen du PSAC et du NCE est un sujet qui inquiète parents et candidats à ces examens. Même si le ministère assure que ces questionnaires n’étaient pas finalisés, que le cadre en question a été suspendu et que le MES a pris des mesures pour rectifier le tir, il n’empêche que des questions subsistent : si on n’avait pas repéré cette tentative de fraude ? Et y a-t-il eu des cas de fraude non repérés dans le passé ?
Ce qui m’a choqué, quand l’affaire a éclaté dans les médias, c’est le silence radio de la directrice du MES et la déclaration de la ministre de tutelle au cours des débats parlementaires. C’est triste et inacceptable car on n’aurait pas imaginé qu’une telle chose puisse se produire, surtout que les examens auront lieu en août et que les enfants et les parents s’y préparent.
Le constat général est qu’il y a un dysfonctionnement systémique dans la plupart des institutions publiques. On pourrait citer beaucoup d’exemples qui sont rapportés dans les journaux. On le voit d’ailleurs dans les rapports de l’Audit et du PAC. Le cas du MES est un autre exemple concret.
Personnellement, je me suis posé plusieurs questions. Il y a eu un problème de sécurité et de confidentialité. Même si la ministre dit que les informations en question ne seront pas utilisées, n’empêche, il y a eu un viol du code de sécurité et de confidentialité. Et quel était le motif de ce haut cadre qui a mis ces 38 questionnaires sur sa clé USB ? Tout cela est très grave.

On peut comprendre s’il y a une baisse de confiance chez les parents…
La crédibilité de cette institution est compromise.

Que fallait-il faire face à une telle situation ?
La responsabilité directe revient au MES. Le cadre en question a été sanctionné.

Est-ce que cela suffit de sanctionner ?
Dans l’immédiat, on a interdit le cadre de fonction et on a référé le cas à la police. Mais la première chose que la directrice aurait dû faire, c’est communiquer avec le public à travers une conférence de presse pour rassurer les parents sur le fait que des mesures vont être prises pour ne pas porter préjudice aux candidats. Cette communication n’a pas eu lieu jusqu’ici (ndlr : 24 juin). Dans le passé aussi, elle était restée silencieuse par rapport aux examens du NCE quand il n’y avait pas de détails publiés sur les performances dans chaque matière.
D’autre part, il faut rappeler que l’incident a eu lieu le 1er juin et ce n’est qu’après qu’Eshan Joomun a posé une question parlementaire qu’il y a eu une réponse le 15 juin. Ensuite, le 16 juin, il y a eu l’intervention de Mahend Gungapersad. La ministre a tardé à intervenir. Elle aurait pu venir faire un statement au Parlement pour faire le point. Au Parlement, la ministre a parlé de tentative mais la lettre confirme que ce haut cadre était en possession de tous ces papiers. Cela n’a fait qu’alimenter davantage les controverses et les gens se sont posé beaucoup de questions.
En tant que ministre, j’aurais demandé que le MES vienne avec des explications car il est une institution indépendante. Pour moi, c’est finalement un problème que le gouvernement doit gérer. La meilleure chose, à mon sens, pour rétablir la confiance des parents, c’est que le gouvernement institue un fact-finding committee (FFC) présidé par un magistrat ou un juge avec des terms of reference bien établis pour se pencher sur le problème et faire des recommandations pour que tout l’aspect de sécurité et de confidentialité soit réglé à l’avenir.

Comment renforcer le protocole de sécurité ?
Un détail très important : quand le Paper Setter soumet le draft, il a un mot de passe et celui-ci est accessible seulement au chef de la section concernée. Mais ce haut cadre a eu accès à 38 papiers. Il a donc eu accès à 38 mots de passe. Comment est-ce possible ? Il y a un problème de mot de passe. Soumet-on les Draft Papers sans devoir mettre un code ? Chaque papier a un code secret. Il aurait pu avoir accès à un papier mais pas à 38 ! Qui était en charge des codes secrets ? Ce monsieur ne peut pas avoir tous les codes. Comment les a-t-il donc eus ?
Deuxièmement, les a-t-il eus seul ou y a-t-il eu complicité à l’intérieur ? C’est pourquoi il fait dépasser le stade du MES et du ministère. C’est au Premier ministre de venir avec un FFC. C’est une faille sans précédent au MES.

En 2014, un haut responsable des examens d’Hindi et Hindi Literature (SC) avait modifié les réponses de certains candidats. Tout cela ne remet-il pas en question la possibilité que les examens du SC/HSC soient organisés par Maurice ? Le pays est-il prêt à se détacher de Cambridge ?
Toutes les universités organisent leurs examens et cela se passe généralement bien. C’est pourquoi je pense qu’il faut qu’il y ait un éclairage sur ce qui s’est passé. Il faut aussi travailler en étroite collaboration avec le Cambridge International Examinations pour renforcer l’aspect de confidentialité. Je pense qu’on peut continuer à organiser des examens mais pas dans les conditions actuelles. Actuellement, beaucoup de personnes ont des doutes. Il faut pouvoir éclairer toutes ces zones d’ombre, venir avec des propositions pour renforcer la sécurité.

Pour conclure…
Il y a eu pas mal de problèmes au ministère ces derniers temps comme celui d’attouchements dans une école SEN et des problèmes d’indiscipline ailleurs. Il y a donc une situation alarmante qui prévaut dans l’Éducation. Tout cela n’est pas bien pour le pays. Le gouvernement doit s’y pencher avec tout le sérieux nécessaire. La population, je pense, attend une déclaration du Premier ministre pour rassurer les parents, les élèves et le public en général.

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