Fin de la subvention additionnelle : la psychose de la hausse des Prix et du Panic Buying

– Le ministre du Commerce, Soodesh Callichurn : « La subvention est insoutenable à long terme »

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Que se passera-t-il au niveau des prix au détail dans les commerces à compter du 1er juillet avec la fin de la subvention additionnelle sur sept catégories de produits essentiels, notamment le poisson en conserve, les tomates en conserve, le fromage, l’huile comestible, la margarine, le lait en poudre et les grains secs ? En tout cas, depuis la présentation du budget 2022/23, au vu de la suppression de ces dotations budgétaires pour lutter contre la perte du pouvoir d’achat, la psychose de la hausse des prix n’a fait que s’amplifier. Les consommateurs craignent, avec la fin de la subvention additionnelle de Rs 150 millions, que les prix de certains produits, notamment l’huile comestible et le lait, puissent être révisés à la hausse.

Dans l’attente que le gouvernement éclaircisse la situation sur une éventuelle introduction d’un Maximum Mark-Up sur ces produits alimentaires – dont les prix ne seront plus subventionnés, c’est déjà la ruée, littéralement la Panic Buying, vers certains produits essentiels dans les supermarchés en cette fin de mois.

C’est du moins ce que relève l’Association des Consommateurs de Maurice. « Les consommateurs craignent qu’avec la fin de ces subventions, les prix de l’huile comestible et du lait soient augmentés. Alors, ils font le plein afin d’amortir une éventuelle hausse de ces produits. Pas plus tard que lundi, j’ai vu des gens qui achetaient des bouteilles d’huile en grande quantité dans les supermarchés. À mon avis, le gouvernement devrait imposer le rationnement sur l’huile comestible pour que ceux qui perçoivent leurs salaires tardivement puissent s’approvisionner en ces produits », a déclaré le secrétaire général de l’ACIM Jayen Chellum.

Pour lui, cela a été une grossière erreur de la part d’un politicien du gouvernement de venir dire que les prix de l’huile comestible et du lait vont augmenter avec la fin de cette subvention. « Si on continue sur cette lancée avant que le gouvernement ne vienne dire s’il va étendre le subside pour quelques mois encore ou imposer un Maximum Mark-Up, ou encore un contrôle sur les produits essentiels, il est sûr que ce sera le rush dans les supermarchés en cette fin de mois », maintient-il. D’ailleurs, sur des rayons de supermarché, une nouvelle consigne est apparue depuis le début de semaine : pas plus de deux articles par consommateurs. Une façon de confirmer la tendance du Panic Buying.

Du côté du ministère du Commerce, on laisse entendre que les produits alimentaires que consomment les Mauriciens sont plus accessibles actuellement qu’en période de la pandémie de Covid-19. Cependant, avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la fluctuation des devises étrangères, la hausse du coût du fret, les importateurs sont appelés à acheter au coût plus élevé les denrées alimentaires.

En vue d’éviter une hausse trop importante sur les produits de base, le ministère du Commerce envisage ainsi de venir de l’avant avec un Maximum Mark-Up sur les produits de base. Cette façon de faire n’est pas au goût des importateurs qui ne sont pas sur la même longueur d’onde que les techniciens du ministère du Commerce en ce qu’il s’agit de la marge de profit maximale.

Face à cette situation, le ministère du Commerce appelle à la solidarité des importateurs en cette période difficile. Avec la fin de cette subvention, les observateurs avertis soulignent que les prix vont définitivement augmenter. Pour stabiliser le prix des denrées essentielles, le gouvernement compte sur la State Trading Corporation (STC) pour l’importation d’huile comestible, du lait et des grains secs de Madagascar. Un budget de Rs 500 millions a été alloué à la STC dans le dernier budget.

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