Cristalco, leader européen sur le marché du sucre, a renouvelé son contrat avec le Syndicat des Sucres pour une durée de trois ans, ont annoncé Stanislas Bouchard et Xavier Astolfi, directeur général et président de la compagnie, qui étaient en visite au pays cette semaine.
Ce contrat porte sur la livraison de 50 000 tonnes de sucre blanc annuellement au prix pratiqué par la compagnie sur le marché européen.
« Notre partenariat avec Cristalco date de six ans, et à chaque renouvellement, nous améliorons les termes de notre contrat en mettant l’accent sur la valeur. Ce renouvellement démontre que le sucre mauricien a de la valeur sur le marché européen », explique le directeur du Syndicat des Sucres, Devesh Dhukira.
Ce contingent tient compte de la réduction de la production sucrière dans l’île, qui est estimée cette année à 250 000 tonnes. La compagnie importe également entre 7 000 et 8 000 tonnes de sucres spéciaux mauriciens.
Cristalco, basée à Paris, est la filiale commerciale du groupe Cristal Union. Elle est la première fournisseuse de sucre à l’industrie agroalimentaire en France et le quatrième au niveau européen, et distribue quelque 2 millions de tonnes de sucre annuellement.
En visite à Maurice, les dirigeants de Cristalco ont rencontré le ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin. La bonne entente prévalant entre Cristalco et le Syndicat des Sucres mauricien a été évoquée. Ils ont aussi rappelé que leur confiance envers Maurice repose sur la qualité du sucre blanc fourni, le respect des livraisons et les services offerts dans l’île. Ils soulignent également la nécessité d’avoir un seul interlocuteur à Maurice, à savoir le Syndicat des Sucres, dans le but de maintenir la valeur du sucre mauricien.
Devesh Dhukira explique que le sucre mauricien est livré à travers les réseaux de Cristalco en Europe. Le prix du sucre en Europe a enregistré une hausse de l’ordre de 20% par rapport à l’année dernière. Ce qui fait que les planteurs et les producteurs mauriciens peuvent s’attendre à obtenir un montant de l’ordre de Rs 16 000 la tonne de sucre cette année. Prenant en compte les revenus découlant de la bagasse et de la mélasse, les planteurs devraient recevoir un montant supérieur à Rs 20 000 la tonne cette année.
Les sucres spéciaux, eux, représentent la moitié de la production sucrière locale, et sont vendus par le Syndicat des sucres dans quelque 60 pays. La différence du sucre blanc après la livraison des 50 000 tonnes à Cristal Co est écoulée à travers un partenaire du Syndicat des Sucres en Espagne, en France et dans le Benelux. « Nous avons d’autres accords avec des distributeurs basés en Italie et en Angleterre », précise toutefois Devesh Dhukira.