Vinod Seegum (ACSEF) : « Un budget positif et juste, dans la conjoncture »

« Le budget est sans doute positif sur plusieurs plans et juste à l’égard de la population, surtout ceux au bas de l’échelle, dans une conjoncture quasi-difficile de la pandémie Covid-19 et de la guerre Ukraine-Russie.  Le gouvernement a axé le budget sur le rétablissement du pouvoir d’achat face à la cascade d’augmentations de prix, en proposant moult mesures, dont le maintien des subsides sur les produits de base.

- Publicité -

« Aussi, l’augmentation de la pension de retraite et autres pensions va dans la même direction.  Cette mesure-phare aura un impact certain sur une large proportion de la population.

« D’autre part, c’est la première fois que le budget fait aussi justice à la classe moyenne, qui s’appauvrissait lentement mais sûrement.  L’allocation de R 1000 à tous ceux touchant jusqu’à R 50 000 est comme une bouée de sauvetage, couplée de la réduction du barème de l’impôt à 10 et 12.5%.  La révision de ce barème a été réclamée par toute la classe syndicale. Ainsi, c’est un signal positif envoyé à l’égard de la classe moyenne, qui est notable.

« Sur le plan macro-économique, ce qui est remarquable est la volonté de réduire la dette publique, qui passera de 96% du PIB à 87.4%, selon les prévisions.  Et attendre une croissance de 8.5%, quoique frisant le scepticisme parmi les experts, est quand même louable.  Le ministre des Finances se base principalement sur la relance du tourisme pour atteindre une telle croissance, et on peut être optimiste à cet égard, surtout avec la levée des restrictions sanitaires à travers le monde.

 » Toutefois, puiser des fonds du CSG, entre autres, pour financer le budget reste inquiétant, vu que le CSG n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière.

 » Le budget 2022-2023 accorde une attention spéciale à l’autosuffisance alimentaire, avec l’objectif de réduire la dépendance vis-à-vis de l’importation.  Force est de constater que les mesures annoncées ne profiteront qu’aux grands planteurs enregistrés.  Les petits planteurs, surtout ceux engagés dans la culture des légumes /fleurs/fruits sur une petite échelle seront toujours pénalisés, car ils paieront encore et toujours les semences et autres fertilisants à un prix élevé.
 » Nous pensons qu’il est impératif de rectifier le tir, afin que toute la population puisse s’engager dans la plantation des légumes, pour les besoins particuliers et quotidiens, sans oublier l’élevage à plus petite échelle.
 » Le projet pour un potager pour chaque mission a été mal engagé.  Il serait souhaitable que le projet de culture hydroponique à petite échelle soit vulgarisé et étendu à toute la population. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -