Les membres de l’Union of Artists, AACM, Nu l’Art, Nu Viv, ainsi que plusieurs artistes locaux étaient face à la presse ce mardi 14 juin, pour exprimer leur mécontentement après la présentation du budget 2022/2023.
Les artistes se disent ainsi dans le flou suivant les annonces qui peine à convaincre pour le secteur artistique. Malgré la création d’un National Art Center, d’un « National Recording Studio » ou encore l’utilisation du stade de Côte-d’Or pour accueillir des « major concerts » d’artistes locaux et internationaux, les artistes n’ont pas obtenu ce qu’ils revendiquaient. Soit une structure pour rendre aux artistes « le statut de travailleur », une révision des différents schemes et par-dessus tout, la levée des restrictions afin de tenir des évènements culturels, entre autres.
« L’heure est grave. Il est temps de nous prendre en considération. Les autorités doivent arrêter de faire semblant de nous écouter et faire des annonces pour nous faire plaisir. Au lieu de faire un studio, qu’on nous aide financièrement! Si rien ne change après le 30 juin (date à laquelle la levée des restrictions est attendue), nous nous réunirons afin de prendre des actions costauds », a déploré Bruno Raya, membre de l’Association Auteur Compositeur Musical (AACM).
Jasmine Toulouse est également montée au créneau pour dénoncer le fait qu’un statut légal aurait permis de donner une reconnaissance au métier d’artiste.
« Le métier d’artiste est un travail. Après deux ans. Nous nous attendions à un budget plus créatif et dans l’immédiat. Et non dans le long terme. Le stade de Côte-d’Or sera-t-il accessible à tous ou est-ce qu’on nous vend du rêve ? On met l’infrastructure devant l’humain », a fait ressortir l’artiste, ajoutant qu’elle souhaitait un National Art Council au lieu d’un National Art Gallery.
Bryan Rush, directeur d’Elysium Events et organisateur d’événements, a, pour sa part, demandé à connaître une date précise pour la reprise des activités artistiques. « Nous voulons opérer à 100% et non à 50% ».
Ras Natty Baby, l’un des représentants du seggae à Maurice et qui fêtera ses 39 ans de carrière musicale cette année, a aussi tenu à s’exprimer. « Bizin aret politise l’art », a déclaré ce dernier.
Les artistes réclament d’ailleurs une rencontre avec le ministre Padayachy, le ministre Teeluck et le Premier ministre afin d’exprimer leurs problèmes dans le secteur culturel.
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