Mauritius College : Licenciement d’enseignants à la veille de leur première année de service

L’UPSEE dénonce la « connivence » entre le Management de cet établissement curepipien et la PSEA

Nouveau rebondissement dans la Mauritius College Saga, qui dure depuis quelques années. Cette semaine, neuf enseignants recrutés l’année dernière ont en effet appris que leur contrat ne sera pas renouvelé. Cela, alors qu’ils devaient compléter leur première année de service et pouvaient légalement être employés pour une période à durée indéterminée.

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L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) déplore l’inaction de la Private Secondary Education Authority (PSEA), et parle même de « connivence » de la part de l’institution régulatrice.

Ils ne retourneront plus en classe au département des filles du Mauritius College à partir de la semaine prochaine. Le contrat de ces neuf enseignants n’a pas été renouvelé alors qu’ils devaient compléter leur première année de service la semaine prochaine. Une situation que déplore l’UPSEE, qui a alerté la PSEA à ce sujet. Arvin Bhojun, secrétaire du syndicat, explique : « ces enseignants étaient On Probation pour une durée d’un an. Après quoi, ils devaient être employés à plein temps. Mais le Management a mis un terme à leur contrat sans leur donner de raisons. Jusqu’ici, on n’avait rien eu à leur reprocher. Pourquoi donc mettre un terme à leur contrat sans en justifier la raison ? »

Ce qui est le plus inquiétant dans cette affaire, poursuit Arvin Bhojun, c’est que ces enseignants avaient été recrutés par l’intermédiaire de la PSEA. « C’est la PSEA qui avait donné leurs coordonnées au Mauritius College. Cela démontre bien la relation entre ce collège et l’autorité régulatrice. Il y a connivence. Voilà sans doute pourquoi toutes nos dénonciations contre la situation qui prévaut dans ce collège sont demeurées vaines », affirme-t-on.

L’UPSEE a tout de même pris le soin d’alerter la PSEA sur le cas de ces neuf enseignants. Mais rien n’a été fait jusqu’ici. Ce n’est pas la première fois que des enseignants se voient ainsi remerciés par le Mauritius College. L’UPSEE avait récemment dénoncé le licenciement de 40 éducateurs. En mai dernier, un groupe d’étudiants du département des garçons avait écrit au directeur la PSEA, Shiv Luchoomun, époux de la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, pour évoquer leurs difficultés, face au manque d’enseignants dans ce collège, suivant un autre épisode de licenciements.

Dans la lettre datée du 15 mai, on peut lire ainsi : « there is unfortunately a strong perception that PSEA under your aegis is not interested at all in the welfare of the students of Mauritius College. » Référence est ainsi faite aux problèmes concernant l’enseignement de certaines matières. « We have sent several letters to you for years now, stating the hardships we are facing at school but the PSEA just turns a deaf ear to our plight. We are currently without educators for subjects like Mathematics, English and Physical Education since school resumed on 2nd May 2022. Those teachers were given their termination letter during the academic year, by the Manager. How is it in the interests of the pupils to terminate the contract of educators so abruptly during an academic year? » Les étudiants ne manquent pas de rappeler que les examens du deuxième trimestre et les Mock Exams pour certains débutent dans deux semaines, et qu’ils sont très inquiets, tout comme leurs parents.
De son côté, l’UPSEE se vit prête à organiser une grande manifestation avec les étudiants contre le Mauritius College, du moins dès que les restrictions seront levées. « Il y a un ras-le-bol et les étudiants, de même que les enseignants, sont prêts à descendre dans la rue. Toutefois, nous sommes limités dans nos actions en raison des restrictions sanitaires », regrette Arvin Bhojun.
Rappelons également que cette situation du Mauritius College avait conduit à la mise sur pied d’un comité par les autorités pour mener une enquête. Toutefois, le rapport n’a jamais été rendu public. Ce que déplore fortement l’UPSEE, qui fustige une nouvelle fois la PSEA.

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