Joanna Bérenger déplore le manque de commentaires fermes et d’actions sévères immédiates de la part du gouvernement de Pravind Jugnauth face à la circulation des vidéos témoignant de brutalités policières. « Eski kikenn dan gouvernman pe tret sa bann polisie-la antipatriot ? » se demande-t-elle dans un message posté sur son compte Facebook.
La parlementaire du MMM de Vacoas/Floréal (No 16) met aussi en relief que, jusqu’à présent, aucune protection n’a été accordée aux personnes victimes d’atrocités diverses entre les mains de certains officiers de police. « J’ai pris connaissance du témoignage de l’ex-épouse du sergent Reedoye, qui est à l’origine de la diffusion des vidéos de tortures, parce qu’elle n’avait d’autre choix que de montrer les personnes qui lui proféraient des menaces. J’admire son courage et je suis solidaire avec elle, ainsi qu’avec toutes les autres victimes », dit-elle.
Elle explique que pendant deux ans, aucune institution du pays n’a pris au sérieux ces dénonciations, et que, de ce fait, personne n’a assuré la protection des citoyens.« Komye lezot viktim violans policier inn prefer res dan silans par per reprezay ? Li pa etonan ki bann ki viktim violans domestik prefer res ek maler. Plito ki al denonse ek bann dimounn ki pa pou krwar zot », soutient-elle.
Elle se demande quelle protection est accordée aux personnes et aux familles concernées pour les rassurer et permettre qu’elles dénoncent leurs bourreaux. « Le Premier ministre est attendu avec des réponses au sujet de ces actes barbares. Qu’a-t-il fait depuis qu’il a pris connaissance de ces vidéos ? » s’interroge Joanna Bérenger. Elle déplore également le silence de la ministre de l’Egalité des Genres et du Bien-être de la famille, Kalpana Koonjoo-Shah, sur toute cette affaire. « Pann tann so lavwa ditou »,conclut-elle.