Après la première journée de People’s Turf : Le MTC concède que « la situation est beaucoup plus compliquée »

Ricky Maingard : « Enterrons la hache de guerre »

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Le Chief Stipe Moodley félicite les entraîneurs pour leur collaboration

SMSPariaz de Jean Michel Lee Shim ne voudrait pas s’acquitter de la location du bâtiment du MTC se trouvant dans la plaine

Le MTC et la MTCSL se sont réunis hier après-midi et le moins qu’on puisse dire c’est que la réunion a été très longue. Benoit Halbwachs, secrétaire du Mauritius Turf Club (MTC), note qu’aucune décision n’a pu être arrêtée car « la situation est beaucoup plus compliquée qu’on ne le pense ». Toutefois, des sources généralement bien informées avancent que le MTC ne compte ni brusquer les choses, ni s’engager dans de la provocation alors que d’autres trouvent que le MTC et sa filiale sont actuellement perdus dans leur contradiction.

Ainsi, le paddock et l’accès direct à la piste, que des membres de la direction du MTC avaient, vendredi dernier, décidé de fermer Sine Die, seront finalement ouverts aujourd’hui et les jours suivants pour permettre à l’entraînement des chevaux de se poursuivre normalement.

Cette nouvelle a été accueillie par d’autres dirigeants du club comme une douche froide, notamment dans le camp de ceux qui sont d’avis qu’il ne faut rien céder à la People’s Turf PLC. Ils s’appuient surtout sur l’intervention du Chief Executive Officer (CEO), Khulwant Kumar Ubheeram selon laquelle qu’« enfin, nous sommes libres, nous sommes libres, nous sommes libres », et que son boss Jean Michel Lee Shim, applaudi, avait déclaré en substance que le Dodo était mort au Champ-de-Mars, ce qui ne laisse aucun doute au sujet des inuendoes.

Manque de leadership

Si le trio à la tête du MTC, le président Paul France Tennant, Frantzo Merven et Benoit Halbwachs – qui sont connus pour leur propension à davantage arrondir les angles que de se montrer fermes – n’a encore rien décidé et ce, malgré les conseils de leurs hommes de loi, il faudra attendre l’assemblée générale et spéciale du MTC qui doit se tenir ce mois-ci.
Ainsi, ces dirigeants des MTC/MTCSL ont caressé la possibilité d’effectuer le paiement pour finalement prendre la licence d’organisateur des courses, mais le Board de la MTCSL avec seulement deux directeurs Paul France Tennant et Stéphane de Chalain, n’avait légalement pas le droit de le faire.

Dans la conjoncture, les MTC/MTCSL ne savent pas sur quel pied danser. Tantôt c’est non, tantôt, c’est oui. Les dirigeants sont ballottés dans tous les sens par leurs hommes de loi, qui eux-mêmes n’arriveraient pas à cerner comme il se doit la situation et n’auraient pas encore trouvé la bonne formule pour aider les MTC/MTCSL à sortir la tête de l’eau. En fait, sans préjudice à ceux qui ont la destinée du MTC entre les mains, l’absence d’un leader, d’une vision et d’une mission se fait cruellement sentir au MTC. Une autre réunion est annoncée pour midi aujourd’hui où il sera question des finances du club.

Le chief Stipe Moodley se signale

Le monde hippique s’attendait à ce que le patron de la Horse Racing Division, Wayne Wood, adresse quelques mots aux professionnels de course après la journée inaugurale, organisée par le People’s Turf PLC. Il a été vu au four et au moulin, après avoir abusivement viré le photographe Yahia Nazroo, alors qu’il était bonnement et dûment accrédité par les organisateurs qui sont, eux, les locataires du terrain.

De son côté, le Chief Stipe Deathan Moodley a envoyé un SMS par le biais du président de l’Association des Entraîneurs, pour les remercier en ces termes : « On behalf of the Stipendiary Board, please extend my sincerest thanks to the trainers for their cooperation yesterday. It was a new and there were challenges, but it was a great effort to complete the race meeting ».

C’est sans surprise que Ricky Maingard a été le premier à réagir en écrivant : « we share Mr Moodley’s sentiment. Following yesterday’s successful launch, well done to the organizers. We can only hope that there is now room for cooperation instead of ongoing confrontation for the good of the racing industry going forward. I mentioned it before and say it again: ‘together we can, yes we can’. Let’s hope that after yesterday’s very successful meeting all of the GRA, HRD, PTPLC, MTC, MTCSL and COIREC, trainers and owners can put their minds together, bury the hatchets, sit down and properly plan ahead the remainder of the 2022 season. Please pay utmost importance to enabling the working team of guys (the workers) who do an excellent job at maintaining both the sand and grass tracks to continue their work and find the necessary funding to meet the costing thereof moving forward. They have the experience which one does not buy overnight. This is essential? Take care and have a pleasant week. »

Avec pas moins de dix chevaux de Jean-Michel Lee Shim— selon ce dernier— dans son effectif, Ricky Maingard pourrait se présenter comme principal ambassadeur pour ramener le MTC à de meilleurs sentiments. Chacun est libre de ses idées de circonstances mais Ricky Maingard s’était jusqu’à récemment forgé une réputation de caractère d’indépendance et de résistance aux appels de sirènes mais les temps ont décidément changé.

Au fait, tous les entraîneurs ayant la responsabilité des chevaux de Jean-Michel Lee Shim tiennent le même langage. Bien sûr, ils vont faire un Forcing au sein du MTC pour que celui-ci revienne à de meilleurs sentiments. Mais comment cohabiter avec la People’s Turf PLC et Jean Michel Lee Shim (JMLS). Et c’est cela le talon d’Achille de la People’s Turf PLC et de son mentor, celui de ne pouvoir acheter « l’expérience, le savoir-faire, la réputation et l’ intégrité du MTC » comme il a convaincu bon nombre de cadres à les rejoindre avec son sourire mais aussi des écus d’or sonnants.

Pourtant, quelques minutes auparavant, il parlait du Dodo, s’alignant sur la même longueur d’onde que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui disait : «sa letan la fine fini sa ! Nou nepli en lan 1800 »; et Dev Beekharry qui, lui, ne rate pas une occasion pour parler de ‘champagne et de caviar’. Tout cela est loin d’être un langage de réconciliation et d’unité.
Du reste, selon des renseignements disponibles rue Shakespeare, SmsPariaz et son consultant/propriétaire JMLS auraient refusé de payer la location du bâtiment, abritant les Jockeys’ Room, la salle des commissaires et celle de presse de la People’s Turf PLC. La location de ce bâtiment est de Rs 200 000 mensuellement, mais un deal cadeau officialisé et conclu par Kamal Taposeea, aujourd’hui président de la People’s Turf PLC.

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