Coup d’envoi de la saison 2022 : Le compte à rebours!

JMLS et consorts engagés dans une course contre la montre pour le premier rendez-vous dominical

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Joute légale massive opposant le MTC à la People’s Turf PLC en perspective

Le QG de People’s Turf PLC pas aux normes selon les entraîneurs attitrés du Champ-de-Mars

Présence massive d’agents de sécurité musclés au Champ de Mars et à la rue Shakespeare hier

Malgré l’absence des bookmakers, il y avait de l’effervescence — mais aussi de la tension — au Champ-de-Mars, hier, notamment dans la plaine où SMS Pariaz a converti le Casino de Jean-Michel Lee Shim en Quartier Général de People’s Turf PLC. En dépit des garanties du Chief Executive Officer, Khulwant Ubheeram, force est de constater que le compte à rebours est loin d’être gagné. Si auparavant le bras de fer opposait la Gambling Regulatory Authority et les MTC/MTCSL, en revanche on assiste ces derniers jours à un Tug of War d’ordre légal entre le MTC et la People’s Turf PLC. Le MTC a logé une injonction à l’encontre de la People’s Turf PLC, qui a apporté un certain nombre de modifications au bâtiment loué à SMS Pariaz. Puis, la People’s Turf PLC a rendu la politesse au MTC en logeant également une injonction pour lui interdire d’enlever le matériel du champ de course. Ces deux affaires seront entendues en cours de semaine.

Mais ce qui a le plus surpris, c’est le nombre de gros bras, visibles au Champ-de-Mars ces derniers jours. Ils ont envahi la plaine et ont même empêché les journalistes d’effectuer leur travail comme il se doit et du reste, une station de radio privée en a fait état dans ses bulletins. Il n’y avait pas seulement les agents de sécurité, mais également des éléments de la force policière, qui veillaient au grain que ce soit au poteau des 1 000m où un mirador a été installé et obstruant la voie piétonnière, au poteau des 1800m où se trouvaient les stalles de départ de People’s Turf PLC et au but où il y avait non seulement un mirador, mais également la photo finish mobile en voie d’installation.

Obstruction des miradors

Cela a duré toute la journée d’hier, au point où le député de l’opposition Osman Mahomed a dû même écrire au commissaire de police pour lui faire part de ses inquiétudes quant aux obstructions causées par les miradors. Il a exigé des actions immédiates. Mais à 19 heures hier, rien n’avait été fait. Bien au contraire, la garde de ce mirador avait été renforcée avec non pas un, mais trois gros bras.

Des gardiens de sécurité ont également assuré la prise de sang effectuée par Marie Claire Domaingue. La rue Shakespeare était bloquée vers 14h30. Les hommes de main de Jean-Michel Lee Shim avaient investi tout le quartier et ce n’est certainement pas l’entraîneur Raj Ramdin qui dira le contraire. Ils seront appelés à assurer la surveillance des chevaux jusqu’à dimanche. Du jamais-vu !

Le MTC sermonné par la Police alors qu’il est chez lui

Alors qu’il est chez lui, le Mauritius Turf Club a été quand même sermonné par la police qui l’a empêché de ramasser ses Spare Rails, se trouvant sur la piste. Alertés par les hommes de People’s Turf  PLC, des éléments de la police sont venus avec le Lease Agreement pour faire comprendre aux préposés du MTC qu’ils n’avaient pas le droit d’enlever ces Spare Rails. Interrogé, Benoit Halbwachs a déclaré que  « ces Spares Rails n’ont absolument rien à faire avec la structure existante de la piste. Nous sommes en train de faire tout un plat sur un problème qui n’existe pas ».

Pendant la journée, le MTC a eu une réunion avec ses employés pour éviter tout malentendu, susceptible d’envenimer une situation déjà tendue à tous les niveaux. Le MTC a rappelé à ses employés qu’il ne pouvait travailler pour la People’s Turf PLC, dimanche au terme de leur contrat. Un internaute résume humoristiquement cette situation en écrivant « ou pa kapav travay la semenn pou MCB ek samdi pou SBM ».

People’s Turf PLC – Grooms Day sans les palefreniers du MTC

Mais l’histoire cocasse est que la People’s Turf PLC voulait leur rendre un hommage en leur dédiant cette première journée et en offrant à chacun d’eux un chèque de Rs 1 000. Mais tout le buzz autour n’aura pas donné le résultat escompté. La People’s Turf PLC devra de ce fait, compter sur des palefreniers Casual. Toutefois, qu’est-ce qui se passerait si un cheval est trouvé positif ? Qui en assumera la responsabilité ?

Toujours dans la plaine, l’aménagement du rond de présentation était la priorité des priorités. Exposé au soleil, l’endroit choisi pose des problèmes pour certains entraîneurs, à l’image même de Ricky Maingard, qui aurait laissé entendre à ses proches qu’il ne s’y rendra pas, à moins qu’à la suite de cet article, certains tenteraient de faire de leur mieux pour qu’il change d’avis.

Pour s’y rendre,  les chevaux emprunteront la rue Corneille car le MTC a décidé de fermer complètement le paddock à partir de demain matin. Même pour l’entraînement lundi, il sera fermé. Le MTC ne s’occupera plus de la maintenance de la piste, et à ce niveau, les turfistes appréhendent une dégradation, surtout celle en sable car la dernière fois, l’équipe du Centre d’Entraînement de Petit Gamin avait fait preuve d’amateurisme et n’était-ce l’intervention de l’équipe du MTC au grand soulagement de Wayne Wood, patron de la Horse Racing Division (HRD), nombreux sont les chevaux qui auraient pu être blessés.

Pas de balance, pas de poids dans le ‘weighing room’

À 14h30 hier, la Horse Racing Division avait convoqué les entraîneurs, les jockeys et les apprentis pour une réunion d’explications. Cette réunion devait se dérouler au Newton Tower. Mais à la suite de quelques protestations venant des entraîneurs, c’est dans le bâtiment du Casino de Jean Michel Lee Shim que la HRD les a reçus.

Le Sud-Africain Deanthan Modeley est intervenu pour parler des dispositifs mis en place pour cette journée inaugurale. Il a évoqué le Jockeys’ Room, le paddock, de l’itinéraire qu’emprunteront les chevaux pour venir jusqu’au paddock et vice versa, de la pesée avant et après la course, ainsi de suite. Par ailleurs, le Weighing Room était toujours vide. Il n’y a pas de balance, pas de poids, rien du tout sauf une table en aluminium.

Le Jockeys’ Room (une salle 12mx12m ) pourra difficilement contenir 20 personnes,. Cette salle n’est pas loin du Casino, et un jockey a même lancé une boutade : « Kan mo pa monte mo kapav al kasino. »

« You can leave two saddles at a time »

Dans un commentaire au Mauricien hier soir, un entraîneur mauricien trouvait à en redire sur le niveau d’organisation de courses hippiques. Les journalistes du groupe Le Mauricien/Week-End n’ont pas été invités à assister à cette réunion et ne peuvent donc se prononcer !

Toutefois, devant le niveau des prestations proposées, certains entraîneurs et jockeys sont repartis très déçus. Le jockey Maujean aura posé quelques questions sur les procédures à suivre pour la pesée. Le Chief Stipe a tout simplement trouvé que « You can leave two saddles at a time ». Ce à quoi, le jockey sud-africain lui a répondu avec étonnement : « Can this be done ?»

Assurance pour les jockeys et les entraîneurs

Par ailleurs, un deal a pu être trouvé avec la SICOM et les jockeys et apprentis ont été plus ou moins satisfaits quant aux conditions proposées. « Se bos la-mem ki pou peye ! »  Allez comprendre qui est le boss et pourquoi il est le boss ? Les entraîneurs et leurs assistants seront également couverts.

Patrick Merven a soulevé quelques questions d’ordre organisationnel et les réponses reçues ont laissé certains sur leur faim. Quatre entraîneurs n’y étaient, à savoir Ramapatee Gujadhur qui est rentré de l’Inde hier matin, Shirish Narang qui est absent du pays, Vicky Ruhee, souffrant, et Soodesh Seesurrun.

Aujourd’hui samedi, la People’s Turf PLC redoublera d’efforts pour compléter toute la logistique restante en attendant le Jour J, le jour où les turfistes découvriront avec beaucoup d’intérêt et surtout avec un œil critique l’organisation mise en place par le magnat des paris, Jean-Michel Lee Shim. Organisateur des courses, organisateur des paris, propriétaires de chevaux, employeurs de certains entraîneurs, des jockeys, des apprentis et des palefreniers… bref, il est tout…

Mais cette formule sera-t-elle pour autant une réussite ?

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