Les dirigeants de l’Entente de l’Espoir réclament une commission d’enquête sur les actes de tortures perpétrés sur des détenus par la police, révélés samedi soir à travers des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.
Face à la presse ce mardi 31 mai, l’Entente de l’Espoir souhaite que cette commission d’enquête, « qui devra être présidée par un ancien chef juge, fasse la lumière sur l’étendue de cette pratique de torture au sein de la force policière à Maurice et sur les vidéos récemment rendues publiques ».
Le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, souhaite ainsi que la justice retrouve sa « lettre de noblesse ». Il est d’ailleurs d’avis que ce n’est pas un cas isolé.
Le leader du MMM, Paul Bérenger, est catégorique. « Il n’est pas question que la police enquête sur la police », a déclaré ce dernier, ajoutant que Maurice est traumatisé.
Il souligne d’ailleurs ne pas être contre la proposition du Bar Council, celle d’une commission d’enquête présidée par un ancien juge du Commonwealth, mais dit-il « cela prendra un temps infini ».
Nando Bodha a, pour sa part, affirmé que cette commission d’enquête rétablira la vérité sur les différentes responsabilités dans cette affaire.
« Est-ce que le Commissaire de Police était au courant ? A-t-il informé le PM ? Il n’est pas question que la police enquête sur elle-même. On doit connaître l’étendue de cette pratique de torture à Maurice. Il est temps de dire assez », soutient le leader du RM.
Le leader du Reform Party, Roshi Bhadain, estime que la police doit prendre sa responsabilité dans cette affaire de brutalité policière.
« Nous condamnons sévèrement ces pratiques. Il faut faire toute la lumière et connaître les cas similaires. En tant qu’avocat, le problème est que les 95% des cas de larceny en cour proviennent de confession des suspects. Comment se fait l’enquête ? Où sont les preuves ? L’enquête c’est confession des suspects? », s’interroge Roshi Bhadain.