PTr – Arvin Boolell : « Ne touchez pas aux subsides sur le riz et la farine ! »

À un peu plus d’une semaine de la présentation du budget 2022-2023, le porte-parole du Parti travailliste, Arvin Boolell, a adressé une mise en garde contre l’éventualité d’une baisse des subsides sur le riz et la farine. « Ne touchez pas à ces subsides ! » a-t-il lancé lors d’une conférence de presse hier.

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Tout en rappelant que « ce sont les automobilistes qui paient ces subsides, avec une ponction de Rs 4.20 sur chaque litre d’essence et de diesel ».
Pour lui, la population « fait face à une crise du coût de la vie, et dans de nombreux cas, le gouvernement est directement responsable ». Il cite en exemple le fait que « de nombreux médicaments manquent sur le marché », rappelant que le Molnupiravir, acheté à Rs 17, était vendu à Rs 79 le comprimé.

Hormis les médicaments, il a également évoqué le risque que l’huile de cuisine arrive à manquer, alors que l’achat de couches pour bébé, dit-il, « est désormais hors de portée pour la majorité des mamans ». De leur côté, « les planteurs rencontrent beaucoup de difficultés pour s’approvisionner en fertilisant, et les éleveurs se plaignent du coût de la nourriture pour leurs poussins ».

Sur un plan plus général, Arvin Boolell note que la roupie a enregistré une dépréciation de l’ordre de 25%, tout en attirant l’attention sur le fait que le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un taux d’inflation de 11% pour cette année. « La crise financière n’est pas uniquement le résultat de facteurs extérieurs », dit-il en considérant que le régime de Pravind Jugnauth est « le premier coupable, car il a appauvri la population ».
Il s’est également attardé sur la situation à la Banque de Maurice (BoM), estimant qu’au mois d’avril, les comptes de la Banque centrale affichaient un déficit de l’ordre de Rs 5 milliards. « Les réserves ont été réduites à zéro », alors que la dette publique « pe defons plafon », dit-il.

Quant à la situation au Parlement, Arvin Boolell a condamné la suspension de Shakeel Mohamed et de Rajesh Bhagwan. Il estime ainsi que le Standing Orders Committee que le Speaker d’alors, Razack Peeroo, avait présidé « aurait dû poursuivre son travail ». Tout en disant constater que Sooroojdev Phokeer « continue de donner ses propres interprétations ». Il poursuit : « C’est la raison pour laquelle j’ai logé un cas en Cour sur l’interprétation de certaines sections spécifiques de la Constitution. »

Arvin Boolell a ensuite réitéré « l’importance de la solidarité » des forces de l’opposition. « C’est une obligation et un devoir pour toutes les forces politiques que de combattre l’autocratie et la dictature du régime de Pravind Jugnauth. Ptr is willing and ready. Le parti est prêt à toute éventualité pour combattre ce régime dictatorial », a-t-il lancé.

Interrogé sur la situation qui prévaut au Champ-de-Mars, Arvin Boolell a demandé aux autorités d’agir « en toute transparence ». Ainsi se dit-il d’avis que « des personnes impliquées dans des transactions louches sont aujourd’hui propriétaires de chevaux ». Il continue : « On ne peut agir dans l’opacité. Le pire est qu’on joue sur l’instinct primaire en donnant à cette crise une Communal Overtone. Le pays ne peut pas être dirigé ainsi. Nous voulons qu’une fois pour toutes de l’ordre soit mis dans les courses hippiques. Il faut qu’il y ait de la bonne volonté de part et d’autre, et appliquer les règlements de la Horse Racing Division comme il le faut. »

Prenant à son tour la parole, Osman Mahomed est revenu sur la séance parlementaire de mardi dernier, et condamné lui aussi la suspension de Shakeel Mohamed et de Rajesh Bhagwan. Ce qui a justifié le Walk-Out de l’opposition, selon lui. Il a aussi dit son étonnement qu’en ajoutant différents budgets, les dotations totales pour les drains totaliseraient Rs 33,1 milliards. « On dirait que la construction de drains est devenue une industrie et coûte plus cher que le métro », poursuit-il, tout en déplorant dans le même temps « l’inefficacité des drains à travers le pays ».

Ranjiv Woochit a pour sa part souligné l’importance d’un Beach Management Plan et attiré l’attention sur le risque « d’abus de pouvoir par les officiers de la Beach Authority ».
Fabrice David dira, pour sa part, que le terme « Shame » a été utilisé une trentaine de fois au Parlement mardi, « mais seulement un député en a fait les frais ». Il a aussi évoqué les problèmes découlant de l’érosion des plages à Maurice. « 41% de nos plages sont instables alors que 7% souffrent d’une érosion à long terme », pense-t-il. Avant de déplorer que « dans plusieurs cas, l’accès à la mer est interdit, alors que la mer appartient à tous les Mauriciens ».

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