Patrick Belcourt : « La répression contre une expression politique provoque toujours de la violence »

La répression d’une expression pacifique va toujours provoquer de la violence. C’est ce que soutient Patrick Belcourt, leader du parti En Avant Moris. Dans l’interview qui suit, ce candidat malheureux aux législatives de 2019 affirme qu’il n’a pas l’intention de baisser les bras et qu’il continuera à militer pour être la voix des sans voix.

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Abordant les récentes émeutes dans le pays, il soutient qu’il ne connaît personne qui aspire à devenir un émeutier. Faisant une comparaison avec Lyon ou il a vécu pendant un certain temps, il trouve que cette ville française et ses agglomérations sont un peu comme la population mauricienne. Mais, note-t-il : « Il y a 518 000 Lyonnais, comme dans le centre de l’île. Le grand Lyon, c’est 1,4 million d’habitants. C’est seulement le maire et son équipe qui gère tout cela. Et à Maurice, pour une population similaire de 1,3 million, nous avons 68 députés dont 21 ministres, 126 conseillers municipaux et un millier de conseillers de village. Notre Premier ministre est payé comme les plus grands chefs d’Etat de la planète. »

Pour mettre fin aux gaspillages des fonds publics, il souligne qu’il faut, en tout premier lieu, écarter ces hauts fonctionnaires dont la mission est de veiller à la saine gestion des ressources de l’Etat. « S’ils ne l’ont pas fait hier, pourquoi le feraient-ils aujourd’hui ? se demande-t-il.

Pourquoi avoir créé En Avant Moris ? Est-ce que le mouvement aspire à devenir un parti politique plus tard ?

Mais nous sommes un mouvement politique ! On ne fonctionne pas comme les partis traditionnels sans doute, mais notre positionnement est bien politique. En Avant Moris est né dans le sillage de ma participation aux législatives de 2019. J’aurais pu tirer ma révérence, comme l’ont fait tous les candidats malheureux à ces élections. Je ne leur jette pas la pierre, chacun a sa manière de considérer la suite.

Pour ma part, j’ai choisi de faire face à un questionnement, compte tenu de mon score qui était parmi les plus élevés chez les candidats malheureux à cette joute électorale. Et je sais qu’il aurait été plus conséquent s’il n’y avait pas eu ces questions de financement de ce que l’on considère comme de grands partis. J’ai choisi de représenter ces voix qui se sont exprimées pour moi. Ils ne m’ont pas laissé tomber et je crois que les gens ne s’attendaient pas à un soutien réciproque. Je suis allé de l’avant en disant que je serais leur voix dans l’opposition extraparlementaire. Il n’y avait pas encore de contestation dans le pays et ma position a, sans doute, fait sourire certains. Jusqu’au jour où le gouvernement leur a fait rire jaune !

Mais, qu’à cela ne tienne, j’ai très vite réalisé que ce n’est pas avec un One-Man-Show que j’allais avancer et faire avancer les choses. C’est ainsi que j’ai invité les habitants de Beau-Bassin/Rose-Hill à me rejoindre dans mon engagement politique. Et ils continuent de répondre à mon appel. C’est extrêmement encourageant ! Il y a un effet multiplicateur.

Que pensez-vous des partis politiques traditionnels ? Qu’est-ce qui différencie En Avant Moris des autres partis politiques ?

Je crois que la principale différence, c’est que nous ne sommes pas dans la partisanerie. Ce n’est pas seulement l’action du gouvernement MSM que nous décrions, c’est tout ce système qui fait que l’on retrouve les mêmes au gouvernement comme dans l’opposition.

C’est un système qui prive la population de toute possibilité de renouvellement politique. Et les autres partis viennent cautionner cette impasse, cette bipolarisation communale. Il y a bien des gens, bienveillants au demeurant, qui m’ont dit que mon score aurait été exceptionnel si je m’étais joint à un de ces partis. Mais pour faire quoi ? Pou tap latab après le discours de votre leader ?

Je préfère être leader moi-même et porter la parole de ceux qui n’ont pas voix au chapitre au sein de ma circonscription. Et finalement quand on considère le No 19 et le No 20, on s’aperçoit que les gens sont pris dans un immense champ de bataille entre les partis politiques qui n’ont jamais rien eu à leur proposer, sinon de s’entre-déchirer au nom de leurs leaders ou de leurs partis. Voilà ce qui nous différencie, je pense. Il y a aussi la mobilisation citoyenne qui est un peu plus au cœur de notre mouvement et détermine nos actions.

Quelle est votre analyse de la situation économique et sociale du pays ?

C’est une situation catastrophique. Après les épreuves liées à la pandémie de Covid-19, nous avons celle de la guerre et nos réserves sont érodées. La population sait qu’il y a eu la dilapidation des biens publics et elle n’est pas disposée à se sacrifier pour un personnel politique devenu inefficace, sauf quand il s’agit d’allouer des contrats qui deviennent des gouffres financiers au profit des proches du pouvoir. Et quand les plus démunis expriment, même pacifiquement, leur colère, leurs peines et leurs frustrations, on leur balance toute la violence dont les policiers sont capables. Et vous pensez que l’on va attirer de l’investissement étranger sans la paix sociale ?

Je regarde la situation comme un professionnel de la finance. Que je travaille en France, en Suisse ou à Maurice, les fondamentaux ne changent pas sur le plan bancaire. Théoriquement, n’importe qui peut emprunter. Mais, dans la pratique, votre banquier va considérer si vous êtes solvable et comment vous procédez à la gestion de vos dettes. Pour un pays, c’est pareil.

Le problème survient quand c’est une institution financière comme le FMI qui vous fait la leçon et vous dit que vous ne devez pas mélanger les fonds. Vous savez, quand il s’agit d’un gouvernement et de la Banque Centrale, on ne peut pas laisser l’impression d’être une PME qui n’a pas de comptable et que le pauvre entrepreneur s’emmêle les pinceaux. Si cela peut consoler M. Padayachy que je dise que l’endettement ne date pas seulement du gouvernement MSM, il n’y a pas de problème. Mais cela n’autorise pas l’absence de rigueur aujourd’hui. Vous êtes comme le repreneur d’une entreprise, le banquier n’est pas intéressé par le procès que vous faites aux anciens gérants.

Or, les partis sont à se faire la compétition sur qui a fait pire. Et c’est bien cela le drame : votre banquier voit très bien votre passif, ce qui l’intéresse ce sont vos projections. Ce n’est quand même pas si difficile à comprendre !

Pourquoi, selon vous, des émeutes ont éclaté dans le pays ces derniers temps ?

Soyons clairs : les gens ne se réveillent pas un matin en se découvrant une vocation d’agitateur. Je ne connais personne qui aspire à devenir un émeutier. Quand les gens sont descendus dans la rue, ce n’était pas pour vandaliser les équipements publics, ce n’était pas pour l’affrontement avec les forces de l’ordre.

La répression d’une expression pacifique va toujours provoquer de la violence. Vous croyez que les responsables de la police ne savent pas cela ? Si c’est le cas, cela pose un problème de formation. Sinon, cette violence gratuite c’est aussi un problème de formation. Je suis assez surpris que le Premier ministre et ministre de l’Intérieur ne parvienne ni à l’une ni à l’autre conclusion. Ce qui fait que pour la force policière, on maintient le matraquage de la population comme seule nécessité.

Les émeutes viennent dire que nous avons un malaise profond qui traverse notre société. Les émeutes viennent dire la déconnexion entre le personnel politique et la population. Quand le personnel politique n’accomplit plus sa fonction de médiation avec l’Etat et ses services, alors les gens s’expriment directement contre les symboles de l’autorité. Et quand vous réprimez cette expression, vous obtenez des émeutes.

Lors de votre premier colloque, les membres du public ont attiré l’attention sur notre système éducatif par rapport au monde de l’emploi. Avez-vous une réflexion à ce sujet ?

Ma première réflexion c’est que c’est un exercice qu’il fallait faire. Les partis traditionnels nous assènent leurs interprétations des choses qui cadrent avec leurs idéologies partisanes. Nous avons fait le choix de faire appel à des personnes qui n’appartiennent pas à notre mouvement et qui ont leur liberté de penser et d’expression. Je crois que ça change tout. Les gens voient que nous ne nous posons pas en détenteurs de la vérité absolue et que nous sommes ouverts à ces expertises qui nous font voir les défis qui nous attendent. Donc, oui, ma réflexion c’est que nous nous sommes éloignés de l’image du politicien konn-tou, disant tout sur tout. Chez En Avant Moris, nous sommes plutôt disposés à « apprendre tout ».

Ensuite, effectivement, il y a ce terrible déficit sur le plan du système éducatif et celui de la formation professionnelle. Quand Kee Cheong nous révèle comment nous avons raté le train du paiement numérique par mobile par près d’une quinzaine d’années parce que notre personnel politique et les hauts fonctionnaires ne comprennent pas grand-chose aux enjeux de la technologie informatique, on reste bouche bée.

Quand Shemida Ramdewar-Emrith nous parle de culture vivrière et nous éveille au fait que les semences pour les variétés locales sont en train de disparaître pour laisser la place aux semences qui ne font qu’un ou deux rapports, vous réalisez que le consommateur n’est même pas éduqué sur ce qu’il mange. Quand Joël Toussaint nous présente les chiffres qui indiquent les taux de rejet à chaque étape du processus éducatif, c’est comme un uppercut qui vous laisse K.-O. au milieu du ring.

Et pourtant, nos conférenciers ont à peine eu le temps de développer leur sujet. Qu’est-ce que cela aurait donné si on avait travaillé sur tout un week-end ? Voilà, je vous livre ma réflexion en vrac, avant même de faire un Debriefing avec les autres responsables de notre mouvement. En tout cas, dès que nos trois conférenciers ont commencé à déblayer le terrain, nous nous sommes rendus compte de la nécessité du raisonnement complexe, de sortir des formules toutes faites, de cerner les problématiques avec méthode.

Que pensez-vous du sondage réalisé par Le Mauricien/Straconsult ?

Sans chercher à vous déplaire, je vous dis très franchement que je le prends avec des pincettes. Je ne pense pas que les réponses soient significatives puisque nous sommes hors de toute échéance électorale. Avec l’accent sur la bipolarisation de la vie publique, il me semble aussi que c’est biaisé par rapport aux partis traditionnels. Est-ce que les autres mouvements ne sont pas actifs sur le terrain ? Quelles sont les influences que nous exerçons au moment où l’opposition parlementaire est en panne ? Pourquoi nous recevons des appels pour bouger aussi vers les zones rurales ?

Nous sommes pourtant bien confrontés à ces réalités, mais ce n’est pas à travers ce sondage que je parviens à les décrypter. Je ne veux pas être négatif. Allons dire que ce sondage me laisse sur ma faim et que je vous offre des pistes pour un nouveau sondage.

Beaucoup de gens se plaignent de la hausse du coût de la vie. Qu’est-ce que le gouvernement doit faire, selon vous ? Quelles sont les propositions d’En Avant Moris pour le budget ?

Il y a, d’une part, ce que le gouvernement devrait faire et, d’autre part, ce qu’il peut réellement faire après s’être privé de moyens. N’oublions pas qu’à partir de juin 2021, le budget de l’Etat, c’est Rs 5,4 milliards de moins en raison de l’affaire Betamax. C’est le coût du clivage partisan et, il suffit d’écouter les propos de MM. Hurreeram et Lesjongard en conférence de presse, et nous constatons constate que cela n’a pas freiné les ardeurs de ce gouvernement.

Au-delà, il y a les dépenses scandaleuses du ministère de la Santé au plus fort de la pandémie. Et finalement, vous avez tous les gaspillages révélés par le rapport de l’Audit. Voyons les choses concrètement : les gens constatent l’impunité de tous ceux responsables de ces gaspillages et quand on leur fait subir la hausse du coût de la vie, n’est-il pas normal qu’ils se disent que ce sont eux que l’on punit ? Or, cela personne ne le dit.

Au sein de l’opposition parlementaire, ils viennent plaider pour des mesures visant à soutenir ceux qui sont en difficulté. Nous aussi, au niveau d’En Avant Moris, nous le disons. Mais personne ne vient porter la voix de cette multitude qui ressent les augmentations comme une punition injuste, parce qu’on les fait casquer à la place de ceux qui ont fauté.

L’injustice est encore plus grande quand ministres et hauts fonctionnaires restent en place et que les gens sont convaincus qu’il y aura récidive. Donc, ce ne sont pas seulement les mesures économiques qui font défaut ; les gens se disent qu’il y a des assiettes sales dans lesquelles M. Padayachy va une nouvelle fois servir le budget national. Effectivement, c’est dégoûtant !

Donc, quand vous me demandez les propositions d’En Avant Moris pour le budget, je vous dis sans hésiter qu’il faut, en tout premier lieu, écarter ces hauts fonctionnaires dont la mission est de veiller à la saine gestion des ressources de l’Etat. S’ils ne l’ont pas fait hier, pourquoi le feraient-ils aujourd’hui ? Jagutpal, c’est pareil : qu’est-ce qu’il va changer au système de santé publique après ses gabegies coûteuses ?

Le Premier ministre ne va rassurer personne s’il ne change pas ses joueurs à la mi-temps. Au contraire, il va braquer davantage la population qui était déjà aux abois après les restrictions sanitaires. Le budget, ce n’est pas qu’un exercice de calcul, ce n’est pas qu’une équation de comptable.

C’est d’abord et avant tout une feuille de route pour que la population puisse s’engager ensemble sur différents aspects de la vie courante. Il faut que toute la population se sente partie prenante. Or, le gouvernement de Pravind Jugnauth ne sait pas gouverner comme ça. C’est toujours le clivage. Le pays est divisé comme si nous étions dans une campagne électorale permanente. Ce n’est pas sain.

Je suis nouveau en politique mais quand je vois les dirigeants politiques qui se complaisent dans un tel système, je me dis que c’est un truc de malades. Je ne vois pas ces partis se préoccuper du bien commun, ils sont seulement préoccupés à défendre leurs intérêts partisans. Le budget, c’est un moment où on peut exprimer ses différences sur les moyens mis en œuvre, et un gouvernement soucieux du bien commun fait les ajustements nécessaires pour que toute la population s’y retrouve. Ici, chaque gouvernement exerce la dictature de sa majorité. C’est vraiment une pratique malsaine de la démocratie qui révèle la pauvreté de la culture politique des formations traditionnelles.

Vous faisiez une réflexion l’autre jour sur le nombre de conseillers municipaux, de conseillers de villages et la classe laborieuse. Pouvez-vous nous en dire plus ?

J’ai vécu à Lyon pendant un certain temps. Lyon et ses agglomérations, c’est un peu comme la population mauricienne. Il y a 518 000 Lyonnais, comme dans le centre de l’île. Le grand Lyon, c’est 1,4 million d’habitants. C’est seulement le maire et son équipe qui gère tout cela. Et à Maurice, pour une population similaire de 1,3 million d’habitants, nous avons 68 députés dont 21 ministres, 126 conseillers municipaux et un millier de conseillers de village. Notre Premier ministre est payé comme les plus grands chefs d’Etat de la planète. Pourtant, le développement en pâtit. Le constat est implacable : nous n’y arrivons pas !

Je ne suis pas le seul à avoir vécu à l’étranger. Quand je vois le gouvernement s’adresser à la diaspora, je constate que personne n’est dupe. Aujourd’hui, la diaspora va manifester contre le gouvernement dans les grandes capitales européennes, en Australie, au Canada. Un gouvernement ne peut faire les yeux doux à la diaspora et en même temps l’exclure de son droit de vote. Ce n’est pas normal. Tout cela manque de cohérence.

Pensez-vous qu’il faut enlever la restriction sur le nombre de personnes qui participent à un rassemblement ?

Je ne suis pas un spécialiste de la médecine, mais je pense que les décideurs politiques ont le devoir d’être cohérents. Nous ne pouvons appliquer une restriction de 50 personnes alors qu’il y a des lieux de prière qui sont suffisamment spacieux pour en accueillir bien plus en respectant la distanciation sanitaire. Et il n’y a pas que les lieux de prière, il y a des restaurants que l’Etat a mis à genoux économiquement en appliquant la restriction sans discernement. Ce qui fait que vous avez un petit restaurant qui va avoir les mêmes capacités que celui qui a investi dans des superficies très conséquentes.

C’est cette paresse cérébrale au sein des administrations qui aura fait le plus de dégâts économiques dans le secteur touristique. Et aussi, ce qui irrite les gens c’est quand on leur passe des lois très sévères et qu’ils voient le ministre de la Santé lui-même en train de faire la fête sans respecter les restrictions sanitaires. Quelle crédibilité pour un ministre à ce niveau d’irresponsabilité ?

Et la police qui n’interpelle personne alors que les lois sont claires. La police se discrédite quand elle n’intervient pas et cela confirme l’impression de la population que certains sont au-dessus des lois. Les Mauriciens aiment la justice, pas quand on la bafoue. Tout cela est perçu comme de la provocation : “guete ki to pou fer, nou ki mari !” C’est cela qui est malheureux. C’est comme si on avait un Etat policier pour les petites gens et la cour du roi Pétaud pour quelques privilégiés.

Les hommes de loi ont manifesté dans la rue récemment. Qu’en pensez-vous ?

Pour une raison similaire, le juge Robert Ahnee a démissionné, n’est-ce pas ? De toute évidence, il y a des gens qui n’ont rien appris de la séparation des pouvoirs. Soit, parce qu’ils sont des débiles profonds qui n’apprendront jamais rien ou parce qu’ils sont déterminés à ignorer les règles d’une société démocratique.

Nous avons des ministres qui vont aller faire la promotion de Maurice à l’étranger et qui vont dire que nous sommes un État de droit ! Et voilà comment on va donner dans la publicité mensongère, les fake news. Nous avons un personnel politique qui parle beaucoup de valeurs morales, ce sont des gens qui prennent la parole lors de manifestations religieuses, mais qui n’ont pas fini de s’enfoncer dans des pratiques honteuses. La population voit de plus en plus un ramassis d’individus pathétiques et, pour notre société, c’est dramatique.

Propos recueillis par

Jean-Denis Permal

ACCROCHES

« En Avant Moris est né dans le sillage de ma participation aux législatives de 2019. J’aurais pu tirer ma révérence, comme l’ont fait tous les candidats malheureux à ces élections. Je ne leur jette pas la pierre, chacun a sa manière de considérer la suite »

« Quand je vois le gouvernement s’adresser à la diaspora, je constate que personne n’est dupe. Aujourd’hui, la diaspora va manifester contre le gouvernement dans les grandes capitales européennes, en Australie, au Canada… Un gouvernement ne peut faire les yeux doux à la diaspora et en même temps l’exclure de son droit de vote »

« On ne peut appliquer une restriction de 50 personnes alors qu’il y a des lieux de prières qui sont suffisamment spacieux pour en accueillir bien plus en respectant la distanciation sanitaire »

« Nous avons un personnel politique qui parle beaucoup de valeurs morales. Ce sont des gens qui prennent la parole lors de manifestations religieuses, mais qui n’ont pas fini de s’enfoncer dans des pratiques honteuses »

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