Temple of democracy – Prix des carburants – QT : robinet fermé au Parlement ce mardi

À l’agenda, adoption de budgets supplémentaires de Rs 10,7 milliards, dont Rs 3,5 milliards au seul ministère de la Santé

- Publicité -

Avec le nouveau prix du litre d’essence en l’absence de Callichurn, le kilomètre coûte Rs 7,40, soit Rs 2,40 de plus, sans compter le “Wear and Tear” et l’assurance du véhicule

Opération “Robinet Fermé” à l’Assemblée nationale, mardi prochain, dans le sillage du quatre à la suite pour la majoration de 48% du prix du litre d’essence. En effet, aucun moyen pour l’opposition parlementaire de soulever le dossier de la perte du pouvoir… d’achat avec cette nouvelle décision sur les prix des carburants, entérinée en l’absence du ministre du Commerce, Soodesh Callichurn, parti en visite privée dans la Grande Péninsule. L’astuce est prévue dans les Standing Orders, à savoir avec l’adoption de tout budget, inscrit à l’ordre du jour, aucune Parliamentary Question (PQ), de surcroît aucune Private Notice Question (PNQ), n’est entretenue formellement.

Ainsi, jusque-là, le gouvernement avait dans ses manches deux budgets supplémentaires pour un montant de Rs 10,7 milliards, dont Rs 3,5 milliards consacrées au ministère de la Santé, probablement pour assurer le financement des achats de médicaments et d’équipements en marge de la pandémie de Covid-19. Des dépenses supplémentaires déjà encourues de 2020 à 2022, outre les Rs 3,5 milliards de la Santé, il faudra retenir Rs 6,4 milliards, soit Rs 3,6 milliards au titre du budget courant et Rs 2,8 milliards pour les dépenses de développement, à l’item des “Centrally Managed Initiatives”.

Donc, une séance, probablement avant celle pour la présentation prochaine du “Budget Speech” par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, qui devra être “light” pour les ministres du gouvernement sans PNQ, sans la tranche du Prime Minister’s Question Time ou encore le Question Time. Toutefois, il y a deux autres projets, en l’occurrence le National Environment Cleaning Authority Bill et le Beach Authority (Amendment) Bill, avec plus d’une vingtaine de parlementaires sur la liste des orateurs de cette séance, qui ne devrait pas se prolonger au-delà du Dinner Break.

Avec ce “Kadnasaz” du Question Time au Temple of Democracy, le dossier de la perte du pouvoir… d’achat imposée aux ménages ne pourra être abordé dans l’immédiat extra-muros de l’Assemblée nationale, avec un des premiers rendez-vous de l’opération Tank L’essence Vide ce samedi à partir de 13h sur le Waterfront de Mahébourg. Ce message est en circulation sur les réseaux sociaux depuis la fin de la semaine.

Une des premières conséquences critiques du litre d’essence à Rs 74,10, et après l’euphorie aléatoire d’avoir pu remplir le réservoir de la voiture à l’ancien prix, est que l’automobiliste réalise que chaque kilomètre parcouru au volant de son véhicule lui coûtera en moyenne Rs 7,40, dépendant de l’état du moteur, soit Rs 2,40 de plus que jusqu’à cette semaine. Et cela, sans tenir compte des dépenses pour le “Wear and Tear” ou encore l’assurance de la voiture.

Déjà, des chefs de ménage se sont mis à revoir l’utilisation de la voiture pour des besoins personnels. Certains ont déjà envisagé de réduire au strict minimum les trajets au bureau en voiture, privilégiant le transport en commun, quitte à devoir réaménager leur emploi du temps. La plus grosse difficulté se situe sur le plan des arrangements pour déposer les enfants à l’école ou aux leçons particulières. Ce week-end s’annonce comme étant celui des décisions dans les foyers.

Mais au niveau des entreprises, l’équation du litre d’essence à Rs 74,10 et du diesel à Rs 54,55 s’annonce encore plus délicate en matière de gonflement de coûts de production et des marges à prévoir pour maintenir la compétitivité. Les séquelles de cette hausse de 48% des prix pétroliers à la pompe en moins de cinq mois devraient se faire sentir à plus ou moins brève échéance.

Toutefois, la certitude est que la mission du Fonds monétaire international sur les Article IV Consultations devra revoir ses chiffres. Les Concluding Remarks de la mission Sancak avaient misé sur un taux d’inflation de 11,2% en 2022. Mais tout semble indiquer qu’il faudra aller chercher du côté des 15%…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -