LGBTQIA+ : l’UE reste mobilisée dans la lutte contre la stigmatisation

Dans le cadre de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le collectif Arc-en-Ciel (CAEC) a organisé hier une table ronde autour du projet Strengthening the inclusion and social acceptance of LGBTQIA+ persons, through policy and mindset changes, in Mauritius and Rodrigues. Cette initiative est financée par l’Union européenne (UE) à hauteur de Rs 10 millions sur trois ans. Étaient notamment présents l’ambassadeur de l’UE à Maurice, Vincent Degert, ainsi que des représentants du corps diplomatique, de divers ministères et du département de la police. Cet événement coïncidait par ailleurs avec le 17e anniversaire du CAEC.

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Vincent Degert se dit ravi de pouvoir être présent pour cette journée symbolique aux côtés du CAEC et de la Young Queer Alliance. Il a réitéré pour l’occasion le soutien de l’UE à cette cause. « L’Union européenne reste pleinement engagée et mobilisée dans la lutte contre la stigmatisation de la communauté LGBTQIA+ », a-t-il déclaré. Il a ainsi rappelé que le thème choisi cette année pour cette journée internationale, “Our bodies, our lives, our rights”, fait écho à l’article 1 de la déclaration universelle des droits humains.

L’ambassadeur de l’UE rappelle également l’importance de continuer à militer pour la communauté LGBTQIA+. Ainsi, le but de cette table ronde était de recueillir des informations et les différentes perspectives de ceux présents sur la Sexual Orientation, Gender identities and Expression and sexual characteristic (SOGIESC).

« L’UE travaille à trois niveaux. Le premier concerne le gouvernement, avec un dialogue politique, tous les ans, sur les questions en relation avec les droits humains, et notamment sur l’article 250 du code pénal. Nous travaillons aussi avec le gouvernement sur la préparation du Gender Equality Bill. Et ensuite avec les institutions, dont la commission des droits humains, avec qui nous travaillons depuis 2017 pour toutes les actions de sensibilisation dans les écoles, etc. » faut-il comprendre.

Le troisième niveau concerne la société civile, « avec la mise en œuvre d’actions concrètes ». Il a ainsi rappelé son séjour en Serbie, alors qu’il occupait le poste d’ambassadeur, expliquant que des heurts avaient eu lieu lors d’une marche de la fierté, mais que sept ans plus tard, dans ce même pays, une homosexuelle était élue à la tête de l’État. « C’est tout un processus », affirme-t-il.

Vincent Degert a félicité les autorités mauriciennes pour les nombreuses initiatives prises ces dernières années, notamment celle permettant de bénéficier d’une thérapie hormonale dans tous les hôpitaux régionaux de l’île.

Le manager du CAEC, Jean Daniel Wong, a pour sa part rappelé le rôle de l’association ainsi que celui de tous ses alliés, qui peuvent « être un ami, un proche, un voisin ou un collègue ». Cette table ronde, selon lui, permet d’ouvrir le dialogue avec les différents acteurs du public et du privé afin de faire avancer la cause de la communauté LGBTQIA+ à Maurice.

Le président du CAEC, Abdool Ridwan Firaas Ah Seek, a abondé dans le même sens, rappelant que « malgré tout le chemin parcouru, le soutien de tout un chacun est essentiel », dont celui de l’UE.

Tanvi Ramtohul, Advocacy and Communications Officer du CAEC, a évoqué les grands projets en cours, dont le Strengthening the inclusion and social acceptance of LGBTQIA+ persons, through policy and mindset changes, in Mauritius and Rodrigues et la création du Stonewell Resource Centre pour la formation de journalistes. Elle a aussi rappelé que le mois de juin, soit le Pride Month, approche à grands pas et que le CAEC, qui fête ses 17 ans d’existence, compte bien marquer le coup.

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