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Les défis du renouvelable

En cette ère sombre où semblent se multiplier les « catastrophes » – entendez par là celles affectant principalement l’écosystème de notre seule espèce –, à l’instar de la Covid, de la guerre en Ukraine et de la répercussion de ces deux « calamités modernes » sur nos économies, celle du changement climatique, bien que menaçant pour sa part l’ensemble du vivant, s’impose comme le premier et véritable défi du siècle, car conditionnant le maintien ou non des espèces sur la surface terrestre. Car oui, nous sommes au bord d’une nouvelle extinction de masse, la sixième pour être précise, mais aussi et surtout la première dont nous porterons l’entière responsabilité.
Une fatalité qui, pourtant, n’en est pas vraiment une, puisque nous pourrions, si ce n’est empêcher le climat de continuer de s’emballer, tout au moins en réduire radicalement l’impact, et donc faire en sorte, pour l’essentiel, que les constituants de l’ordre du vivant d’aujourd’hui soient plus ou moins conservés demain. Pour ce faire – et tant pis si nous enfonçons une porte ouverte –, il convient bien entendu de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre en adoptant au plus vite un tout nouveau modèle de production énergétique. Oui, mais comment ? Par le biais du renouvelable, bien sûr. Sur ce point, la chose est on s’en doute entendue. Le problème, c’est qu’en cette matière, les avancées se font encore trop timides, notamment au niveau du déploiement des énergies renouvelables. Mais pas seulement…
Les détracteurs du renouvelable, et ils sont encore hélas légion, vous le diront tous : le principal souci de l’éolien ou du solaire, pour ne prendre que ces deux exemples, est qu’il s’agit d’énergies intermittentes. En d’autres termes, des systèmes qui ne peuvent garantir un rendement permanent puisque dépendant de sources (le vent ou le soleil, dans le cas présent) qui ne le sont pas. Ainsi, une éolienne ne tournera que lorsqu’il y aura du vent, tandis que le panneau solaire, lui, ne captera à sa pleine capacité qu’en période estivale sous un ciel dégagé. Sans compter que ces technologies sont encore relativement gourmandes en énergies fossiles et en métaux rares, tant au niveau de leur fabrication que de leur déploiement. En quelque sorte, c’est donc le serpent qui se mord la queue.
Pour autant, est-ce là encore une fatalité ? Faut-il dès lors, comme le proposait par exemple Marine Le Pen dans son programme présidentiel, démanteler les éoliennes et multiplier les centrales nucléaires de par le monde ? Bien sûr que non ! Du moins si nous acceptons de capitaliser autant dans les technologies vertes que nous l’avons fait jusqu’ici pour le fossile. Là est en effet le principal défi lorsque nous vous parlions d’avancées trop timides, car en la matière, la recherche ne bénéficie toujours pas du support qu’elle mérite. Nul doute en effet que nous y trouverions sinon quelques réponses à nos actuels problèmes.
Prenons pour exemple le cas du solaire qui, pour rappel, n’émet pas de gaz à effet de serre, mais qui, dans le même temps, ne bénéficie pas du même rendement, puisque dépendant de la zone géographique où sont déployées nos batteries de capteurs photovoltaïques. Eh bien des chercheurs viennent de trouver une solution qui pourrait nous permettre de produire de l’électricité sans trop avoir à se soucier de la météo. Pour le principe, grosso modo, ils exploitent les propriétés d’une molécule changeant de forme en fonction du taux d’ensoleillement. Ce système permettrait alors de stocker l’énergie obtenue pendant des années, laquelle énergie pourrait ensuite être déployée dans n’importe quel endroit du monde.
Certes, cette technologie n’en est qu’à ses débuts, et nous sommes donc encore loin de pouvoir l’utiliser en l’état, si nous y arrivons d’ailleurs un jour. Néanmoins, elle met parfaitement en lumière notre capacité de trouver des solutions alternatives et/ou complémentaires afin de nous affranchir une fois pour toutes de notre dépendance aux dangereuses sources carbones. Pour autant bien sûr que nous investissions davantage dans le secteur du renouvelable. Ce qui est loin d’être acquis.

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