Vivo Energy Mauritius renforce sa position d’entreprise citoyenne en matière de développement durable. La société détentrice de la franchise Shell à Maurice a choisi de tabler sur l’agroécologie pour inspirer la communauté sur la façon la plus intelligente de produire et consommer des aliments.
Cette nouvelle orientation dans l’engagement communautaire de Vivo Energy Mauritius est menée sous le label Cité Zen. Vivo Energy Mauritius a donné le coup d’envoi de ce nouveau programme en inaugurant à Mahébourg le premier d’une série de jardins potagers aquaponiques qu’elle compte étendre à travers le pays.
Maneesh Gobin, ministre de l’Agro-Industrie et de la Sécurité alimentaire, et Matthias de Larminat, Managing Director de Vivo Energy Mauritius, ont inauguré ce premier jardin potager. Comme l’indique son slogan “Les petites paumes de terre”, le volet agroécologique de la campagne Cité Zen est une invitation aux enfants à être au contact avec la nature. Le but est de stimuler la créativité des enfants autour de la biologie végétale dont les premières notions sont déjà inscrites au programme d’études. Le projet, à cet égard, bénéficie du soutien du ministère de l’Éducation, mais aussi de celui de l’Agro-industrie à travers le Food and Agricultural and Extension Institute (FAREI).
Cette campagne vise à favoriser auprès des enfants – et à travers eux les adultes – l’idée qu’une autre agriculture est possible. Et qui permettra de suppléer durablement à des méthodes qui se sont trop longtemps appuyées sur l’usage de pesticides et d’engrais chimiques, mettant à mal l’écosystème et entraînant le dérèglement climatique.
L’aquaponie est une des méthodes de production vivrière hors-sol qui permet de se nourrir sainement, sans compromettre les ressources naturelles. À mi-chemin entre l’aquaculture et l’hydroponie, elle permet de cultiver de manière responsable des légumes à feuilles vertes, grâce à des engrais organiques générés par les déjections de poissons.
« Chez Vivo Energy Mauritius, nous sommes conscients que l’avenir se prépare dès aujourd’hui. C’est pourquoi nous encourageons la jeune génération à se reconnecter avec la nature et de cultiver son repas de demain dans son propre jardin », a expliqué Matthias de Larminat de Vivo Energy Mauritius. Il a rappelé par la même occasion que « nos initiatives vertes sont guidées par une politique claire et précise en matière de développement durable, avec pour objectif de faire de Vivo Energy la société énergétique la plus respectée en Afrique ».
Vivo Energy Mauritius entame son programme Cité Zen “Les petites paumes de terre” en équipant l’Ong Mahébourg Espoir d’un jardin potager aquaponique pouvant générer légumes et aromates biologiques ainsi que poissons d’eau douce. Niché dans le quartier de Ville-Noire, ce centre prend en charge l’éducation non formelle des enfants vulnérables de Mahébourg et sert des repas pour le petit-déjeuner et le déjeuner au quotidien à une soixantaine de pensionnaires. La récolte du jardin potager aquaponique servira d’abord à approvisionner la cuisine de la cantine et le surplus sera distribué à la communauté avoisinante.
« Nous remercions Vivo Energy Mauritius de nous avoir offert l’opportunité de démarrer un projet agro-écologique dans notre centre. Désormais, légumes et poissons frais pourront figurer au menu des repas servis aux élèves. L’agriculture aquaponique sera aussi inscrite au programme scolaire du centre et les familles seront, à travers les jeunes, initiées à cette nouvelle technique », a fait ressortir Annick Yeung Jowrun, vice-présidente de Mahébourg Espoir Education Centre.
Assistance du ministère
Lors de l’inauguration du jardin aquaponique, le ministre de tutelle, Maneesh Gobin, a demandé à Micheline Seeneevassen Pillay, l’Acting Chief Executive Officer du Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) d’encourager le Mahébourg Espoir Education Centre (MEEC) à mieux se positionner dans le secteur.
Micheline Seeneevassen Pillay s’explique : « Comme il y a suffisamment d’espace dans la cour de cette école, le ministère de l’Agro-Industrie, à travers le FAREI, va accorder une assistance technique pour exploiter et valoriser l’arbre à pain, fruit comestible et aujourd’hui largement répandu sous les tropiques et l’avocat, un fruit très riche en calorique, riche en matières grasses. »
Elle poursuit: « Nous allons offrir des plantes selon nos disponibilités à cette institution, offrir une assistance technique et un Kit Tools aux enfants pour mettre en place un jardin communautaire. Ce sera une façon de transmettre le savoir et de sensibiliser les futures générations à travers l’aquaponie. Comme vous avez pu le découvrir, l’aquaponie représente un système circulaire de produits agricoles. Les poissons se nourrissent de déchets alimentaires et leurs déjections sont assimilées par les plantes. »
Il existe aussi à Wooton, a poursuivi l’Acting CEO du FAREI, un projet de développement pour les femmes et les jeunes. Ce projet vise à exploiter le potentiel des jeunes et des femmes en leur donnant une formation pour qu’ils deviennent des entrepreneurs. « Nous leur donnons une formation pour qu’ils deviennent des agripreneurs, c’est-à-dire entrepreneurs, gestionnaires ou producteurs pour qu’ils arrivent à acquérir un niveau minimal de compétences pour gérer leur propre entreprise comme c’est le cas pour les éleveurs de Britannia qui transforment leurs produits laitiers pour mettre sur le marché », ajoute-t-elle.
HT
Témoignages de deux élèves
Grâce Coudon et Jérémie Henry, deux élèves du Mahébourg Espoir Education Centre, ont tenu à remercier les responsables de l’établissement et Vivo Energy pour cette initiative de ferme aquaponique.
Âgée de 15 ans, Grâce Coulon qui habite Saint-Hilaire, fréquentait l’école Père Henri Souchon, située à Pointe-aux-Sables, avant d’intégrer le MEEC. « Mo ti aret lekol, mo ti pe ress lakaz avan mo vinn isi. J’ai la possibilité d’apprendre des métiers, parmi la plomberie. Je compte me spécialiser dans ce domaine. J’ai aussi eu la possibilité de découvrir l’aquaponie qui est toute nouvelle pour moi. C’est un système qui unit la culture de plantes et l’élevage de poissons », confie-t-elle.
Jérémie Henri (17 ans) était en primaire à l’école Duperré à Mahébourg. « Mo bien kontan monn vinn isi dan sant Mahébourg. Mo gayn posibilte dekouvrir bokou kitsoz isi. Mo remersie tou bann personel pou zot devouman. » Le MEEC a ouvert ses portes le 17 janvier 2011 avec 43 jeunes filles et garçons, âgés entre 11 et 15 ans. Son but est d’aider les adolescents qui ont été rejetés du cycle d’éducation primaire.