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Avec le 10 juin en vue : Padayachy aborde la pénultième étape des préparatifs du budget

Coup d’envoi, hier après-midi de l’arbitrage des propositions budgétaires des différents ministères

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Le ministre Bholah confiant des facilités de financement disponibles pour encadrer la relance dans la manufacture

Maneesh Gobin : « Nous devrions reconsidérer notre stratégie d’importation et exploiter notre capacité à produire nos propres engrais localement »

En attendant l’annonce officielle de la date de la présentation du Budget Speech à l’Assemblée nationale, probablement le vendredi 10 juin, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a enclenché depuis hier la pénultième étape des préparatifs budgétaires. Ainsi, il a commencé à recevoir individuellement ses collègues du conseil des ministres pour un tour d’horizon des différents secteurs et a également procédé à un arbitrage entre les propositions ministérielles et les Desiderata dans la conjoncture économique. La série de consultations devra se poursuivre pour être complétée au cours de la semaine prochaine en dépit du Heavy Schedule annoncé pour la semaine prochaine. Subséquemment, le Grand argentier et ses plus proches collaborateurs se mettront à la tâche de définir l’architecture du prochain budget et la rédaction du Budget Speech en consultation avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth.

Après avoir rencontré des partenaires sociaux, soit les représentants des secteurs économiques, des syndicats et travailleurs sociaux ces dernières semaines dans la perspective du budget 2022/23, Renganaden Padayachy a reçu successivement pour des échanges le ministre du Développement industriel, Soomilduth Bholah, celui de l’Environnement Kavy Ramano, le ministre des Services financiers Mahen Seeruttun, et son collègue de l’Agro-Industrie, Maneesh Gobin.

Dans une déclaration à la presse après la séance de travail, Soomilduth Bholah a affirmé que les propositions soumises sont conformes à l’objectif de relance économique et visent à fournir l’assistance nécessaire aux industries, aux Petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu’aux coopératives.

Le ministre du Développement industriel souligne que les diverses suggestions portent sur les éléments d’encadrement nécessaires à la reprise économique. Il a déclaré que, bien qu’un soutien financier soit disponible par l’intermédiaire d’institutions telles que l’Industrial Finance Cooperation of Mauritius, la Mauritius Investment Corporation Ltd et les banques commerciales, des plans de projet viables sont essentiels dans la conjoncture économique.

Pour sa part, Kavy Ramano déclare avoir présenté les priorités de son ministère et des mesures urgentes, devant permettre au pays de faire face aux différents défis dans trois domaines principaux, à savoir la protection de l’environnement, le changement climatique, et les déchets solides.

L’une des mesures préconisées par le ministre Ramano dans le cadre du prochain budget concerne la mise en œuvre d’un programme visant à lutter contre l’érosion côtière résultant de l’impact du changement climatique. Les autres mesures prioritaires se rapportent à l’application de la stratégie de gestion des déchets solides.

Le ministre de l’Environnement n’a pas manqué de rappeler que sur les 540 000 tonnes de déchets solides éliminés à la décharge sanitaire de Mare Chicose, plus de 50% étaient constitués de déchets organiques, de déchets alimentaires et de jardin, et environ 25 % de déchets recyclables tels que le papier, le plastique, le verre, les métaux et les déchets textiles.

Kavy Ramano estime que des efforts devraient être orientés vers la ségrégation des déchets à la source, ainsi que vers l’exploitation d’usines de compostage et d’unités de tri régionales. D’où la nécessité de mettre à la disposition du public de poubelles pour encourager le tri des ordures ménagères. Il a aussi souligné l’importance de l’acquisition de véhicules appropriés par les autorités locales pour la collecte et le transport des déchets triés.

Le ministre des Services Financiers indique avoir proposé une série de mesures visant à stimuler le développement du secteur financier dans le sens de la concrétisation de tous ses potentiels. Il a fait ressortir qu’à la suite de la sortie de Maurice de la liste noire de l’Union européenne et de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), le ministère travaille maintenant à repositionner Maurice sur le paysage international en tant que destination d’investissement attrayante.

Mahen Seeruttun avance que l’image positive de Maurice est un élément clé pour attirer davantage d’investissements dans le secteur financier. En outre, il déclare que son ministère met en œuvre le plan directeur pour le secteur financier dans le but de doubler la contribution de ce pilier de l’économie au PIB du pays au cours des dix prochaines années.

Il est aussi revenu sur la nécessité de disposer de ressources humaines plus qualifiées pour permettre la croissance du secteur et a indiqué que son ministère avait mené une enquête pour identifier les lacunes en matière de compétences dans le secteur. Il a aussi souligné la nécessité de poursuivre les initiatives de formation.

Le dernier rendez-vous d’hier a vu le ministre de l’Agro-industrie soumettre ses propositions au ministre des Finances. Il soutient que cette année, le pays a été confronté aux impacts combinés sans précédent de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en cours entre l’Ukraine et la Russie. Il ajoute que le pays dépend des importations pour de nombreux produits, y compris les engrais qui sont à leur tour utilisés pour la production alimentaire locale.

« Nous devrions donc reconsidérer notre stratégie d’importation et exploiter notre capacité à produire nos propres engrais localement », déclare-t-il encore une fois. Il a évoqué de la nécessité d’opter pour des engrais alternatifs et a déclaré qu’il proposait l’élaboration de régimes spéciaux pour la production locale d’engrais.

Le ministre a également signifié son intention de promouvoir la production d’aliments destinés à la consommation locale et à l’exportation. L’Attorney General a également informé le ministre des Finances qu’il a besoin des ressources financières pour financer les grandes réformes de la numérisation de toutes les lois, y compris les règlements qui seront publiés par le State Law Office.

Des séances de travail avec d’autres membres du gouvernement devront se poursuivre d’ici la semaine prochaine. Le ministre des Finances doit également avoir une Wrapping Up Session avec des membres de la mission du Fonds monétaire international dans le cadre des Article IV Consultations avec l’évolution de la dette publique jugée préoccupante en dépit de la stratégie Tou Korek Lakaz Mama…

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