Des jeunes biologistes réunis au sein de l’ONG EcoMode Society, ont décidé de sensibiliser sur la nécessité de protéger l’environnement. Eux mêmes travaillent sur le terrain à travers la culture de coraux et la création de mini-forêts.
Active depuis 2012, l’EcoMode Society s’est donnée comme mission de protéger et de conserver l’environnement terrestre et marin à travers la recherche et la sensibilisation. “Nous savons que si nous ne changeons pas la façon de faire, toutes nos ressources naturelles vont disparaître etnous continueront à perdre des espèces”, souligne Nadeem Nazurally, président de l’EcoMode Society.
Entouré de Sakeena Mohun, Yovan Kowlessur, Kaushik Bahadoor, Maheer Canhye, Muhammad Dosemahomed, Zahra D’Souza, Doorgashi Boyjoo, Rachana Ramphul, Mithila Kissoon et Aviskesh Baldeo – principalement de jeunes biologistes – il a mis en place l’ONG qui intervient à plusieurs niveaux. Avec ses dix volontaires, l’ONG organise régulièrement des campagnes de sensibilisation, de nettoyage, des sessions de formation et des projets de conservation très concrets.
Parmi un projet de coral farming financé par le GEF Small Grants Programme de la United Nations Development Programme. Il consiste à tenter de redonner vie aux coraux qui ont subi le contre coup du naufrage du Wakashio. “On collecte les coraux cassés ou impactés par la marée noire sur les récifs de Pointe D’Esny, nous les apportons dans une nursery avant d’éventuellement les remettre à l’eau”.
Les membres profitent de la grande expérience de leur président Nadeem Nazurally qui a initié plusieurs cultures de coraux sur différents sites de l’île dont Trou aux Biches et Pointe aux Feuilles.
Sur la terre ferme, EcoMode Society a commencé à planter des mini-forêts chez des particuliers ayant des terrains inoccupés. “Ces mini-forêts sont très importantes à bien des égards. Elles compensent la perte constante de nos forêts et aident à sauver nos abeilles qui ont perdu pas mal d’habitats. Nous demandons la permission aux personnes qui ont des terrains libres d’y planter et on doit dire que nous avons eu beaucoup de réponses positives.”
Montrer au public pour sensibiliser.
Pour le groupe de passionnés de l’environnement, les projets doivent absolument être montrés au public pour éveiller les consciences. “Pour que le public prenne réellement conscience qu’il faille renverser la vapeur au niveau des dégradations qui s’opèrent sur notre environnement marin, il faut qu’il puisse voir ce qui se passe sous l’eau. Il n’y a pas énormément de plongeurs à Maurice. Beaucoup de personnes ne savent pas très bien ce qu’il y a vraiment dans nos eaux. À travers différentes campagnes de sensibilisation, nous leur montrons photos et vidéos à l’appui, à quel point les mers mauriciennes sont à la fois riches et vulnérables.”
L’ONG fait également en sorte de donner des cours à beaucoup de groupes d’âge avec un accent particulier sur les jeunes. “À cette âge, ils se rappellent de tout et ils vont à leur tour partager leurs connaissances avec leurs proches et leurs amis.”