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Services essentiels : Terragen coupe le courant au CEB

– La Cour suprême a rejeté une demande d'injonction contre cet Independent Power Producer

Les négociations engagées au plus haut niveau de l’Hôtel du Gouvernement pour assurer une stabilité dans la fourniture d’énergie électrique ont échoué. En effet, depuis 16 heures hier, la centrale thermique de Terragen dans le Nord a arrêté sa production d’électricité à partir du charbon à destination du National Grid du Central Electricity Board (CEB). Dans la journée d’hier, la Cour suprême, présidée par Johan Moutou-Leckning, n’avait pas entretenu la demande d’injonction du CEB contre Terragen.

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Ce développement, annoncé officiellement, met le CEB en situation délicate en termes de Safety Margin, notamment pour les heures de pointe. Et ce, en dépit de l’assurance donnée par la direction générale de ce corps para-étatique à l’effet que « toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la fourniture d’énergie électricité dans le pays ».
Cet Independent Power Producer, dont le contrat avec le CEB arrivera à échéance le 31 décembre prochain, représente 17% de la demande sur le réseau national. Le CEB note qu’une demande d’injonction avait été logée en Cour suprême le 22 avril pour contester la demande d’arrêt des opérations par Terragen Ltd.

La principale demande de Terragen porte sur une variation du Power Purchase Agreement avec le CEB face à la flambée du cours mondial du charbon. Jusqu’ici, le CEB a rejeté catégoriquement la thèse de Force Majeure avancée par Terragen pour soutenir sa démarche d’une révision des prix compte tenu des changements drastiques dans les coûts d’opération avec le contexte international marqué par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

En dépit des interventions personnelles du Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour tenter une sortie de crise depuis le mois de mars dernier ou encore cette demande d’injonction contre tout retrait du National Grid, Terragen n’a fait que couper le courant au CEB à partir de 16 heures, hier.

Ainsi, force est de constater que le CEB devra recourir aux turbines à gaz de la station de Nicolay pendant dix à douze heures par jour de même que la capacité maximale des autres centrales thermiques.

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