Bien que le Slovaque Peter Ulrick (52 ans) ait fait l’objet d’extradition vers son pays mardi, l’affaire sera quand même appelée en Cour Suprême ce jeudi. Le juge siégeant en chambre Iqbal Maghooa avait émis un ordre intérimaire sous forme d’injonction lundi pour geler les procédures pour la déportation du quinquagénaire.
Ce dernier avait assigné l’État, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, et le Passport & Immigration Office, ainsi que l’Attorney General et le directeur de l’Aviation civile.
Cet ordre de la Cour devait rester en vigueur jusqu’à 10 heures ce jeudi où les parties concernées devaient se présenter devant un juge en chambre pour faire connaître leur Stand. Même en l’absence du Slovaque, Me Yatin Varma , le conseil légal de ce dernier, a confirmé qu’il sera présent en Cour suprême aujourd’hui.
« Mo pou al lakour pou mo kone ki bann lezot parti ena pou dir », a-t-il confirmé. Ce dernier se dit écœuré et chiffonné après l’épisode de mardi. « Mo pa atann sa sitiasion-la pou arive », dit-il. Il n’a pas souhaité en dire davantage pour le moment.
D’ailleurs, le Bar Council a commenté cet incident lors d’un point de presse hier en évoquant une situation sérieuse . « C’est avec beaucoup d’inquiétudes que la Mauritius Bar Association a noté qu’un membre de la profession a été physiquement et verbalement agressé », a affirmé la secrétaire de l’association, Me Mayuri Bunwaree-Ramlackhan.
Elle ajoute que « c’est avec tristesse que nous avons noté qu’un ordre de la Cour Suprême n’a pas été respecté. Nous condamnons cette attitude et nous continuerons à protéger tous nos membres ». Comme des membres ont écrit à l’association pour demander une réunion urgente, la secrétaire avance qu’elle aura lieu vendredi après-midi et que l’agression de Yatin Varma sera à l’agenda.
Après discussion entre membres, la Mauritius Bar Association prendra ensuite une position officielle. Entre-temps, Me Bunwaree-Ramlackhan a rappelé que les membres du Bar Council exercent une profession noble, soulignant par là même « en tant qu’avocat, nous devons faire respecter le droit constitutionnel de tout à chacun ».