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Agression d’un élève : Un enseignant de l’école Jules Koenig obtient gain de cause

Un enseignant de l’école primaire Jules Koenig, à Beau-Bassin, poursuivi pour l’agression d’un élève de l’établissement, a été blanchi après cinq ans par la Children’s Court par manque de preuves. La magistrate Zayna Essop a en effet conclu que la version de l’enfant, âgé de 9 ans à cette époque, était incohérente et qu’il n’y avait pas suffisamment d’éléments pour prouver la culpabilité de l’enseignant.

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Cette affaire remonte à 2017. L’enfant avait alors porté plainte à la police, expliquant que son instituteur lui avait infligé des coups en classe car il n’avait pas fait ses devoirs. Aujourd’hui âgé de 14 ans, il a pu témoigner devant la Children’s Court en présence de son père. Il avait expliqué en Cour que son instituteur lui avait demandé de faire ses devoirs dans son cahier, mais qu’il l’avait fait dans son Workbook. L’enseignant, furieux qu’il n’ait pas suivi ses instructions, l’aurait alors frappé à plusieurs reprises sur la main avec une règle. Selon la version de l’élève, il l’aurait même obligé à s’asseoir sous la pluie avec ses affaires. Par la suite, l’enseignant aurait déchiré les pages où l’enfant avait fait ses devoirs et l’aurait ensuite giflé.

Pour sa défense, l’enseignant avait expliqué que ce jour-là, il s’était rendu compte que le jeune garçon et un autre ami n’avaient pas fait leurs devoirs. Après quoi il les aurait amenés au bureau du principal pour que les parents en soient informés, car, dit-il, c’est la pratique. Selon lui, les deux enfants étaient déjà assis sous la pluie, et c’est parce que leurs cahiers étaient trempés qu’ils avaient déchiré les pages du cahier de l’enfant. S’il dit être patient avec ses élèves, il admet cependant qu’il faut instaurer une certaine discipline.

Dans ses conclusions, la magistrate a estimé que l’enseignant n’était pas au courant des charges retenues contre lui, ce qui constitue, dit-elle, une grave erreur de la part de la poursuite. En sus de cela, elle se dit d’avis que la version du plaignant était incohérente en Cour, car il n’avait jamais dit à la police que l’enseignant l’avait frappé avec une règle. « True it is that there is a gap of 5 years between the time of the alleged offence and the time that the witness testified in court and that inconsistencies may happen. However, I find that there is a marked difference between being hit on his left-handpalm and being hit on his bum such that this inconsistency seriously undermines the credibility of W2. Moreover, W2 maintained under oath that his left hand was very painful and swollen. Yet the PF58 makes no mention of swelling or tenderness as one would have reasonably expected in the circumstances », a conclu la magistrate, accordant ainsi le bénéfice du doute à l’enseignant.

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