Le président candidat Emmanuel Macron a accusé mercredi son adversaire d’extrême droite Marine Le Pen de « dépendre du pouvoir russe et de Poutine », sa rivale rétorquant que c’était « faux » et « assez malhonnête ».
« Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c’est ça le problème », a attaqué M. Macron, en se référant à un prêt de 9 millions d’euros contracté en 2017 par le parti d’extrême droite de Mme Le Pen auprès d’une banque russe, lors du débat de l’entre deux tours de l’élection présidentielle.
« C’est faux et c’est assez malhonnête », a rétorqué sa rivale, en affirmant qu’aucune banque française ne lui avait accordé de prêt à l’époque et qu’elle n’avait « d’autre dépendance que de rembourser son prêt ». « Je suis une femme absolument et totalement libre », a-t-elle martelé.
Mme Le Pen a régulièrement été attaquée pour ses positions jugées complaisantes envers la Russie de Vladimir Poutine. Elle avait été notamment la seule candidate à la présidentielle à rencontrer le président russe avant l’élection de 2017.
Interrogée sur la guerre déclenchée en Ukraine par la Russie, elle a affirmé sa « solidarité et compassion absolues avec le peuple ukrainien », et s’est déclarée en faveur d’une aide « financière, matérielle et de défense » à ce pays, tout en réitérant son opposition à des sanctions sur le pétrole et le gaz russes.
« Je soutiens une Ukraine libre qui ne soit soumise ni aux États-Unis ni à l’Union européenne ni à la Russie, voilà ma position », a-t-elle déclaré.