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Journée internationale de la danse – Zoom sur l’incontournable trio SBK

Salsa, bachata ou kizomba… Vous souhaitez vous initier aux danses latines, mais ne savez pas vers quelle discipline vous diriger ? À l’occasion de la Journée internationale de la danse célébrée tous les 29 avril depuis 1982, Joel Villeneuve Anaudin, professeur de danse afro-latine, nous fait une petite présentation de ce fameux trio de danses afro-latines SBK qu’il propose en initiation lors des soirées afin de vous aider à choisir la danse la plus adaptée à vos envies…

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Différents styles et différentes énergies, c’est le trio de danses incontournables des soirées afro-latines organisées par le Salsa Kizomba Dance Club. Si elles possèdent toutes les trois leurs spécificités, elles restent néanmoins particulièrement complémentaires. La bachata est la danse du trio la plus accessible pour les débutants. Pour le professeur de danse Joel Villeneuve Anaudin, elle est parfaite pour s’initier aux rythmes latinos et prendre confiance en soi ! Plus exigeantes d’un point de vue technique, la salsa et la kizomba jouent la carte de la complicité au sein du couple de danseurs, une invitation au partage entre l’homme et sa partenaire. Si la salsa séduit par son côté jovial, la kizomba charme par son élégance.

La salsa, la plus populaire, la plus joviale

La salsa est sans doute la danse latine la plus populaire, bien qu’elle ne soit pas forcément la plus aisée à apprendre lorsque l’on est débutant. Elle séduit les danseurs du monde entier et se pratique généralement en couple. Née à Cuba, elle se caractérise notamment par sa musique, empreinte de sonorités afro-hispaniques, mais aussi par son côté jovial et festif. Elle plaira particulièrement aux adeptes des danses dynamiques et chaleureuses, souhaitant s’initier aux plaisirs de la danse sociale.

« La salsa est principalement composée de rythmes des diverses danses des Caraïbes. Festive et joyeuse, elle permet au danseur et/ou à la danseuse d’effectuer toute une palette de mouvements en solo ou en couple et/ou en groupe (une rueda ou un carrousel) », affirme Joel Villeneuve Anaudin. Elle se danse généralement à deux, où le cavalier guide sa partenaire. Si l’on a souvent cette perception que les danseurs de salsa s’habillent en costumes de spectacles ou tenues guindées, il rejette ces idées reçues en affirmant : « Les cavaliers doivent pouvoir être à l’aise durant les cours et les soirées. C’est pourquoi, vous rencontrerez souvent durant les événements latinos, les danseurs (hommes) munis de deux, voire de trois t-shirts et d’une serviette. Même s’il est vrai que ce sont surtout les danseuses — cavalières qui effectuent le plus de mouvements (tours, déplacements, spin, des mouvements de styling et de féminité), le danseur/cavalier, lui, doit surtout s’initier à maîtriser les pas de base (du man footwork), ces déplacements ainsi que sa technique de guidage pour accompagner au mieux et sécuriser les mouvements », dit-il.

Par ailleurs, l’opportunité est offerte de participer à des stages de perfectionnement. Des workshops de man footworksont organisés pour les cavaliers, « qui apprennent à mieux maîtriser leur stabilité, leur technique de guidage des cavalières et leur lecture de la musicalité pour mieux varier les combinaisons qu’ils invitent leurs partenaires à effectuer. » Aussi, des workshops de « ladies styling/féminité » pour les cavalières (comment arriver à se mouvoir avec élégance sur des hauts talons en salsa et en kizomba ainsi que des workshops de musicalité (en salsa, bailando bachata, merengue et kizomba/african tango) qui permettent de mieux comprendre et de construire une ballade sur chaque musique qu’ils vont écouter, qu’elle soit latine, house music, RnB, dubb steps, etc.

La bachata, lente et voluptueuse

La bachata est une danse et un genre musical venu de la République Dominicaine, caractérisée par sa douceur et son romantisme. « La chanson bachata la plus connue à l’île Maurice et qui a marqué les esprits est Obsession interprétée par le groupe Adventura. Le chanteur principal de ce groupe, Romeo Santos, a aussi réalisé un duo avec Usher, chanteur de RnB mondialement connu, en interprétant une autre bailando bachata très connue à Maurice et mondialement, soit le titre Promise. Ces deux chansons ont déferlé sur les charts internationaux et locaux durant des semaines, voire des mois après leur lancement respectif. À Maurice, la forme la plus connue de la bachata dans les cours et soirées latinos est la 2e tendance, soit le modern bachata. Ce type de bachata est enseigné dans tous les centres de danse du Salsa Social Club Mauritius à travers l’île, au même titre que la salsa et la kizomba (fusion musique zouk & tango steps). »

La kizomba pour son élégance

Surnommée “tango africain”, la kizomba est une danse afro-latine lente et langoureuse, originaire d’Angola et popularisée dans les années 1950. On la compare souvent à une marche élégante et sensuelle, créant une véritable symbiose entre les deux danseurs, qui n’est pas sans rappeler le tango argentin. La kizomba se danse sur des musiques aux sonorités mêlant kompa haïtien et zouk antillais, à la fois romantiques et entraînantes. C’est une danse de couple qui fait la part belle à la complicité entre les danseurs. Tout au long de la chorégraphie, le danseur et sa partenaire maintiennent un contact permanent au niveau du buste, tout en effectuant les jeux de jambes et déhanchés propres à la kizomba. « Pour faire simple, la kizomba est beaucoup plus lente que les danses latino et de plus en plus proche des rythmiques zouk antillais. Quelques musiques kizomba qui ont marqué les Mauriciens sont : Laisse-moi t’aimer de Darina, Lento de Daniel Santacruz, Danca kizomba de Stony et Rebound Chick de Nelson Freitas. »

« Le cavalier doit apprendre à danser pour sa cavalière »

Pour Joel Villeneuve Anaudin, un bon cavalier est quelqu’un qui « danse pour sa cavalière. » « Non pas qu’il danse et sa cavalière le suit. Il dessine une balade sur laquelle il va emmener voyager sa cavalière sur le rythme de la chanson latino et/ou kizomba. Le cavalier doit apprendre à danser pour sa cavalière. Et elle doit exprimer au maximum sa féminité et non pas essayer de contrôler son partenaire ou alors essayer de deviner et d’anticiper les pas de son cavalier. Si elle le fait, elle est alors en mode total control. Elle doit apprendre durant les cours à lâcher prise pour pouvoir se concentrer sur ces mouvements de corps (en mode chaloupé), gestuelle de mains, cheveux, etc. Et le cavalier doit être capable et avoir l’intelligence de laisser à sa cavalière son espace de liberté pour qu’elle puisse s’exprimer… Car si le cavalier dessine le cadre, la beauté de la danse se retrouve dans la toile que reflète la cavalière », dit-il.

Joel Villeneuve Anaudin est professeur au Salsa Kizomba Dance Club, club de danse fondé en novembre 2010. Le club propose des cours de salsa, de bachata et de kizomba (african tango) aux débutants comme aux passionnés des danses latines. Géré par un groupe de prof de danse latines et de DJ latinos, le club de danse concocte des cours de danse, des initiations de danse pour mariage et anime des soirées à thème axées vers l’univers latino, avec un menu musical à la fois varié, entraînant et convivial, qui comprend de la salsa, du bailando bachata, du merengue, de la salsaton (salsa + reggaeton) et de la kizomba (zouk + tango = african tango).

Le club anime également des cours collectifs avec les normes sanitaires actuelles dans des gymnases (Curepipe et Ébène), en terrasse et à la plage (Albion), des cours à raison de cinq fois par semaine dans cinq régions de l’île (Est/Ouest, Nord/Sud et Centre. Et organise des soirées hebdomadaires (tous les jeudis) au Backstage-Hennessy à Ébène à partir de 19h (avec une initiation gratuite au grand public « discovery session »). « Nous recevons beaucoup de touristes en vacances (en provenance d’Europe, d’Afrique du Sud, d‘Inde, d’Asie ou encore d’Australie et de La Réunion, etc.) où les danses sociales sont très populaires et développées », dit le moniteur qui anime des initiations en mode clubbing latino depuis 2010.

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