Le Guide - Législatives 2024

Serge Rivière : « Il faut une commission indépendante pour réformer le système éducatif »

Dans l’interview accordée cette semaine au Mauricien, le professeur Serge Rivière, qui compte une longue carrière académique en Écosse, en Angleterre, au Canada et en Australie, fait le constat que rien n’a changé 1965, date à laquelle il a quitté le pays, après avoir obtenu la bourse d’Angleterre. « Nous sommes encore sous la tutelle de Cambridge. Nous sommes toujours en train de faire le SC ou le HSC, au lieu du Bac international », dit-il. Il préconise l’institution d’une commission indépendante sur l’éducation à Maurice, qui pourrait être présidée par une sommité internationale, comme cela a été le cas pour la Truth and Justice Commission.

- Publicité -

Serge Rivière retrace également son parcours académique jusqu’à 2008, lorsqu’il décide de rentrer au bercail. Il a aidé à la mise sur pied de l’Institut Jean Margéot, à Rose Hill, a travaillé pour la Commission Vérité et Justice, et a enseigné dans plusieurs institutions mauriciennes, dont l’université de Maurice, l’université des Mascareignes, l’université Charles Telfair et le Mahatma Gandhi Institute. Spécialiste de Voltaire, auquel il a consacré sa thèse de doctorat, il a aussi écrit de nombreux articles dans des publications spécialisées. Il est actuellement président de la English Speaking Union.

Serge Rivière, vous avez été lauréat de la Bourse d’Angleterre en 1965. Vous auriez pu choisir une carrière d’avocat ou de diplomate, mais vous avez opté pour une carrière académique. Parlez-nous de votre parcours !

Lorsqu’on proclame les résultats de la bourse d’Angleterre en 1965, il y a deux lauréats dans la filière classique, Dan Callikan et moi. Il y a aussi deux filles, une du Couvent de Lorette de Curepipe et l’autre du Couvent de Lorette de Port-Louis. Le lendemain de la proclamation des résultats, il y a une grande procession à travers Curepipe. Ensuite, on me demande d’aller au ministère de l’Éducation, rue Edith Cavell, à Port-Louis. J’arrive là-bas naïf, ne connaissant personne. Dans la famille, il n’y a personne qui puisse me conseiller. Il n’y avait ni légiste, ni médecin. Personne avant moi n’avait étudié à l’université.

Je me retrouvais donc dans une situation embarrassante où il fallait que je fasse un choix très vite car on voulait que je quitte le pays en juillet. Devant le livre de 1 000 pages qu’on me présentait avec les détails sur toutes les universités du monde, y compris La Sorbonne, Oxford, Cambridge, j’étais complètement perdu et ne savais que faire.

Avant d’obtenir mes résultats, j’avais commencé à donner des leçons particulières gratuites et cela me plaisait d’enseigner aux jeunes qui venaient chez moi, leur apprendre le latin et le français. J’avais également commencé à enseigner le français, l’anglais, le latin et le grec au Curepipe College. Devant ce gros livre, j’ai dit au préposé que je voulais faire le français, l’anglais et le latin à l’université. Il m’a répondu qu’il y avait des centaines d’universités qui offraient ces filières.

Je retourne au collège Royal pour demander à Navin Akaloo, qui était enseignant, un conseil. Il m’a recommandé Aberdeen University qu’il considérait comme étant un endroit idéal pour moi car, tenant compte de ma simplicité et ma modestie, je me serais adapté difficilement à Oxford ou Cambridge où prévalait un snobisme effroyable. J’ai donc choisi cinq universités avec Aberdeen en tête de liste. Et j’ai été admis à Aberdeen. J’ai quitté le pays à bord du paquebot La Bourdonnais pour l’Écosse.

Y avait-il d’autres étudiants mauriciens à Aberdeen ?
À Aberdeen, je devais rencontrer d’autres Mauriciens dont Abu Kasenally, Jaygobin Gopaul, George Easton, entre autres. Je me suis fait des amis pour la vie. J’étais très à l’aise. La rivalité entre étudiants n’était pas aussi féroce qu’à Cambridge ou Oxford ou j’aurais été écrasé. Plus tard, je suis allé à Oxford. J’ai grandi et appris beaucoup de choses. La préparation de ma maîtrise m’a mené à une bourse au Canada à McMaster.

Cependant, j’ai eu une expérience difficile au Canada. J’y suis arrivé en octobre. Le sol était couvert de quatre pieds de neige. La bourse était minimale. Mais les professeurs étaient des spécialistes de Voltaire et du siècle des Lumières. Ils m’ont vraiment appris comment maîtriser l’écriture de Voltaire. C’est là-bas que j’ai écrit mon premier livre intitulé Histoire de Caléjava que je publie en 1987. C’était ma thèse de maîtrise commencée avec Claude Gilbert. C’est donc grâce au Canada que je suis devenu auteur plus tard.
Par la suite, j’ai accepté une bourse de recherches à l’université de St Andrews avant de compléter mon doctorat de littérature française à l’université de Glasgow sur le thème “Voltaire l’historiographe”.

À quel moment vous êtes-vous engagé pleinement dans l’enseignement ?
Je suis entré directement dans l’enseignement après le collège Royal. Pendant six mois j’ai enseigné latin, grec, français et anglais. Deux jours après avoir été lauréat, je suis entré dans une salle de classe et je me sentais tout à fait à l’aise.

Au Canada, j’ai enseigné la langue française au laboratoire des langues. De retour en Écosse en 1971, je commence à enseigner dans les universités à Aberdeen, Dundee, à Glasgow jusqu’à 1980. J’enseignais la littérature française du 18e, 19e, 20e siècle.

J’enseignais Voltaire, les siècles des Lumières et également André Gide, Albert Camus et d’autres auteurs. À Glasgow, je faisais deux cours magistraux. Un le matin à 350 étudiants et le même cours l’après-midi à 300 étudiants. C’est là que j’ai vraiment appris à enseigner.
J’ai appris qu’enseigner pour les professeurs est une façon d’apprendre sur la culture des peuples et l’interculturel. Par la suite, je ferai un long voyage dans l’espace et dans le temps pour me rendre en Australie, d’abord à Melbourne et ensuite Queensland où j’ai enseigné le français aux débutants.

Ce sera ensuite la chaire de français à l’université de Limwick, en Irlande. Mon épouse et moi y passerons 12 ans. J’ai aussi enseigné la littérature, y compris la littérature mauricienne. C’était l’occasion d’enseigner Malcolm de Chazal, Jean-Marie Le Clézio, Natacha Appanah, Marie-Thérèse Humbert. On m’a aussi demandé d’enseigner le kreol.

Après ce voyage dans l’espace et dans le temps, comme vous le dites, vous choisissez de rentrer à Maurice définitivement…
Après avoir obtenu mon diplôme à Aberdeen, je voulais rentrer à Maurice pour enseigner au RCC. Toutefois, ma bourse de lauréat avait expiré après quatre ans. J’ai alors écrit à feu Armand Maudave, alors attaché culturel à la haute commission de Maurice à Londres pour demander une année supplémentaire pour faire un PGCE. Ma demande a été rejetée.
Comme je ne pouvais enseigner à Maurice sans PGCE, je décide d’aller faire un Master à McMaster University. Pendant tout mon périple en Écosse, au Canada, en Australie et ailleurs, j’ai ressenti l’envie de retrouver mon pays. Pour moi, c’est un peu comme Ulysse. « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage et puis est retourné plein d’usage et raison vivre entre ses parents le reste de son âge. »

En 2008, étant arrivé à l’âge de 60 ans, je me suis dit que je dois rentrer à Maurice pour rendre au pays ce qu’il m’a donné. Il m’a donné une bourse qui m’a permis de gravir les échelons jusqu’au niveau de professeur. Je voulais également que mon fils, alors âgé de 13 ans, apprenne la culture de Maurice et connaisse où son père a grandi.

C’est ainsi que mon épouse et moi avons décidé de rentrer à Maurice et je découvre que j’ai beaucoup de choses à donner. Après quelque temps dans un établissement privé, j’ai offert mes services au Diocèse. C’est ainsi que je me suis attelé à organiser comme Registrar à l’Institut du cardinal Jean Margéot. Je retrouve également d’autres institutions mauriciennes dont l’université de Maurice, l’université des Mascareignes, le MGI où je continue à enseigner. Ce qui est intéressant, c’est que souvent à la retraite on travaille beaucoup plus que lorsqu’on a un poste fixe.

Mon retour à Maurice était un cri du cœur. Lorsque j’étais en Écosse, j’étais 80% moi-même, en Australie, 75%, en Irlande,70%. À Maurice, comme le dit Robert Edward Hart, je suis moi-même. J’aime les gens. Je trouve la politique difficile. Il y a une méfiance des grands hommes. Hélas !

Avec le recul et l’expérience internationale, comment avez-vous trouvé l’éducation à Maurice à votre retour ?
À l’ICJM, je me sentais vraiment à l’aise. Par la suite, je me suis dit qu’il fallait laisser la place aux plus jeunes. J’ai travaillé, par la suite, pour la Truth and Justice Commission. J’ai lu et corrigé les 10 000 pages du rapport en cinq tomes de la commission en 2010. Ce qui m’a permis de constater qu’il y avait un malaise créole et des travailleurs engagés qui prévaut Maurice et qui continue à prévaloir.

Je me suis ensuite tourné vers l’éducation. J’ai passé deux ans comme Visiting Professor à l’université de Maurice à la demande du chancelier de l’université d’alors, Vinesh Hookoomsing. J’étais professeur titulaire de français. C’est le coup de foudre parce que j’enseigne aux étudiants à un niveau très élevé. Certains sont partis comme Associate Professor aux États-Unis. Je retombe amoureux de Maurice. Cette satisfaction d’enseigner à des gens motivés s’épuise en raison de la bureaucratie qui étouffe toute créativité dans l’enseignement.

Par la même occasion, je regarde le système éducatif et avec le recul, je constate que rien n’a changé depuis mon départ en 1965. Nous sommes encore sous la tutelle de Cambridge. Nous sommes toujours en train de faire le SC ou le HSC au lieu du Bac international. On n’a qu’à se rendre dans les écoles privées comme Le Bocage, l’École du Nord, Northfield, etc. pour se rendre compte que le Bac international fait épanouir un enfant. Je me rends compte que toutes les réformes dont on parle sont superficielles. On a appelé 12 collèges secondaires des académies. On change le CPE, mais rien n’a changé. Il y a une grande différence entre éducation et instruction.

L’éducation est holistique. L’instruction consiste à passer ses examens. On s’épuise à dépenser de l’argent avec les leçons particulières. Nous avons perdu de vue les valeurs humaines. Nous n’avons plus cette intégrité que nous avions dans les années 1960 lorsqu’on formait des citoyens. Aujourd’hui on forme des techniciens qui réussissent aux examens avec six unités. Il y a quelque 128 lauréats, garçons et filles, c’est bien. Mais le système académique est élitiste. Aujourd’hui, avec les leçons particulières, à partir de l’âge de huit ans jusqu’à 18 ans, on n’a plus le temps de s’épanouir dans le domaine culturel, que ce soit en musique, en dramaturgie. On ne se soucie plus des autres. C’est un système chaotique.

Dans les écoles, les enseignants donnent des leçons particulières aux enfants qui sont dans leurs propres classes toute la journée parce qu’ils sont mal payés. Lorsque je regarde tout cela, je me dis que plus ça change, plus c’est la même chose. Maurice ne suit pas le modèle des pays norvégiens, suédois, finlandais ou les examens ne sont qu’une partie des résultats. Il aurait fallu introduire une forme d’évaluation continue, introduire le Mix Ability Scheme”.

La ministre fait de son mieux ainsi que ses conseillers. Il y a beaucoup de talents qui ne sont pas utilisés à Maurice. Il y a des dizaines d’anciens recteurs, d’anciens pédagogues, des gens qui ont vécu dans cinq continents. Ce sont autant de talents qui sont inutilisés. Quelle est la raison ? Est-ce ces talents vont éroder le pouvoir politique ?
Je pense que l’heure est venue pour que le gouvernement institue une commission indépendante présidée par un spécialiste international comme cela avait été le cas pour la Truth and Justice Commission, qui se pencherait sur l’éducation à Maurice et la comparer avec d’autres systèmes existant dans le monde. Les gens intéressés viendraient déposer et exprimer leurs points de vue et faire des propositions en d’améliorer le système éducatif.

La pandémie a quand même bouleversé le système éducatif, non ?
À mon avis, je suis de ceux qui pensent qu’il faut trouver une formule pour compenser la perte du nombre de mois et de semaines pour les élèves. Nous aurons bientôt des élèves en HSC qui auront 20 ans et 21 ans.

Pour éviter ce genre de problème à l’avenir, il faudrait favoriser un système de contrôle continu plutôt que celui menant uniquement vers les examens. Il faut considérer sérieusement l’avantage d’un Bac international plutôt que se limiter à un HSC. On peut accorder des bourses au niveau du Baccalauréat.

Il faut aussi utiliser l’expérience qui existe chez les anciens pédagogues et anciens chercheurs dans le domaine de la pédagogie avant que ces personnes ne disparaissent. Lorsque cette génération disparaîtra, où trouvera-t-on cette riche expérience de l’enseignement à travers le monde ? Je pense à des personnes comme Jeeroburkhan, Varma et autres. Aujourd’hui, il y a une pénurie d’expérience internationale à Maurice.

Le problème est que l’élite formée à Maurice quitte le pays et ne revient pas. Maurice est un des pays les plus affectés par le Brain Drain dans le monde. Que peut-on faire pour freiner cette hémorragie ?
En premier lieu, je pense qu’on n’enseigne pas les principes éthiques, moraux et de citoyenneté à nos étudiants. Ensuite, il n’y a pas suffisamment de débouchés dans l’île. Je parlais récemment à une personne qui avait un doctorat en biologie marine. Il est là et ne peut trouver d’emploi dans son domaine. D’autres sont repartis pour faire carrière à l’étranger, dégoûtés par la situation.

Sur le plan politique, il y a un temps où on rentrait au pays pour s’engager en politique. Seewoosagur est rentré au pays après ses études. Navin Ramgoolam a fait de même. C’est le cas pour Xavier Duval également. Pourquoi rentrer au pays aujourd’hui afin de s’engager dans le domaine politique puisqu’il n’y a pas de renouvellement de la classe politique ? On ne voit pas le rôle des jeunes dans ce système. Il est vrai qu’il y a eu un exode de familles mauriciennes vers d’autres pays du monde et leurs enfants hésitent à retourner au pays. Finalement et le plus important, il y a le manque de méritocratie et la pratique du népotisme.

Vous êtes également un passionné de la recherche. Pouvez-vous nous en parler ?
La recherche et l’enseignement supérieur vont de pair. La plupart des conférenciers-chercheurs, universitaires devraient faire de la recherche. Ce qui nous permet de découvrir des choses, que ce soit dans le domaine littéraire ou scientifique, qu’on transmet à ses étudiants.

Personnellement, j’ai toujours fait de la recherche avec plaisir et satisfaction. Je prends plaisir à la découverte. À force de fouiller dans les archives, je suis arrivé à trouver des petits carnets de notes sur l’Australie écrite par Hyacinthe de Bougainville, le fils du grand Bougainville. Ce plaisir, cet étonnement, cette surprise font revivre le chercheur et donnent la satisfaction qu’il faut pour vous rassurer dans votre travail de chercheur. Lorsqu’on transmet la littérature de voyage aux étudiants, on est sur un terrain sûr. On sait qu’on a effectué les recherches nécessaires. Ensuite, la recherche nous apprend l’humilité. Celui qui sait tout n’a pas besoin d’effectuer des recherches.

Est-ce qu’on peut faire de la recherche à Maurice ?
Bien sûr que oui. Il est vrai que les archives sont négligées. Je sais que M. Sinclair avait soumis un rapport à la commission Vérité et Justice sur les archives. Il disait qu’elles étaient dans un état lamentable et qu’il fallait faire quelque chose. En même temps, il y a des trésors.

A Carnegie, j’ai retrouvé les manuscrits de François Lescot, les mémoires manuscrites de Mahé de Labourdonnais. J’ai trouvé également le Code noir, dans une édition de 1767 que j’ai retranscrit. Le chercheur est là pour mettre à la disposition d’autres chercheurs des éléments et des documents qu’il a découverts par hasard dans les bibliothèques. C’est pourquoi l’histoire des Mascareignes, de l’océan Indien a commencé à m’intéresser ainsi que les histoires de voyages qui contribuent à l’enrichissement de la culture.

On peut faire de la recherche à Maurice en la supplémentant, en se rendant en mission dans les archives ailleurs. Pour accès à la recherche, il faut avoir recours aux sources. C’est pourquoi j’ai travaillé à Berlin, à Paris, à Stockholm, à Dublin, en France, en Australie et ailleurs. Il faut également utiliser Internet qui n’existait pas avant les années 1980. Il n’y avait pas cette numérisation. Toutefois, il faut aussi de la persévérance et de la volonté. Il est bon que la directrice de la Bibliothèque nationale, Belinda Ramnauth, ait commencé à numériser ses documents. C’est un gros travail. Il faudra cependant mettre le paquet pour aller plus vite.

Personnellement, j’ai découvert d’autres champs de recherches à Maurice. I’m in Rome. I do what the Romans do. J’apprends ce que je ne savais pas sur La Réunion, Madagascar, Diego Garcia, les Seychelles, l’Isle de France, sur les navigateurs. C’est un domaine très fertile.

Vous venez de publier deux ouvrages – Travels with Voltaire, academic memoirs et Le Général Decaen met le cap sur l’Isle de France. Pouvez-vous nous en parler ?
Pour Travels with Voltaire, l’idée m’est venue pendant le confinement, je n’étais dit que ce n’est pas une biographie que je voulais écrire parce que c’est beaucoup trop personnel. J’ai voulu quelque chose qui montre qu’un jeune garçon qui appartenait à une fratrie de dix enfants, avec des moyens très modestes, peut accomplir beaucoup ou suffisamment s’il a la volonté, la vision et s’il veut s’efforcer de travailler à cette vision. En même temps, j’ai voulu jeter un regard d’introspection pour savoir qui j’étais aujourd’hui à cet âge. Est-ce que j’ai appris beaucoup de choses ? Qu’est-ce que j’ai appris et que dois-je faire encore ? Je me suis rendu compte que j’étais en train de rendre hommage à ceux qui ont été mes compagnons de voyage, notamment mes parents, mes frères et sœurs, mes amis du collège Royal, la bande de RAFAL.

Je voulais aussi rendre hommage à mes professeurs du collège Royal et universitaires qui m’ont guidé vers Voltaire et ceux qui ont accepté de publier mes articles. Un devoir de mémoire aux mentors mauriciens et internationaux. Dernière facette de ce livre, je l’ai écrit en anglais. Je l’ai fait parce que le niveau du français à Maurice est considérablement supérieur à celui de l’anglais. Je suis aussi président de l’English Speaking Union. J’ai voulu partager ma passion pour la langue de Shakespeare. J’ai aussi profité de ce travail pour inclure mon travail de Rotarien en ce qui concerne le service à autrui. Je suis membre du Rotary Club de Port-Louis.

J’ai aussi terminé le voyage du Général Decaen, qui était un ouvrage différent qui est très académique. C’est un trésor que j’ai découvert à la bibliothèque Carnegie. Je remercie la municipalité de Curepipe de m’avoir donné l’autorisation de publier une édition de cet ouvrage rarissime. C’est une façon pour moi de partager le patrimoine culturel.

« Mon retour à Maurice était un cri du cœur. Lorsque j’étais en Écosse, j’étais 80% moi-même, en Australie, 75%, et en Irlande,70%. À Maurice, comme le dit Robert Edward Hart, je suis moi-même. J’aime les gens. »

« On n’a qu’à se rendre dans les écoles privées comme Le Bocage, l’École du Nord, Northfield, etc., pour se rendre compte que le Bac international fait épanouir un enfant. Je me rends compte que toute la réforme de l’éducation dont on parle est superficielle »

« Il y a des trésors dans les archives de Maurice. À Carnegie, j’ai retrouvé les manuscrits de François Lescot, les mémoires manuscrites de Mahé de Labourdonnais. J’ai trouvé également le Code Noir, dans une édition de 1767, et que j’ai retranscrit. Le chercheur est là pour mettre à la disposition d’autres chercheurs des éléments et des documents qu’il a découverts par hasard dans les bibliothèques »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -