Le Mauricien en deuil : l’ultime hommage à Jacques Rivet de ses amis et collaborateurs

Les funérailles ont eu lieu en début d'après-midi en l'église de l'Immaculée Conception, à côté des locaux du Mauricien plus que centenaire.

Le décès de Jacques Raoul Rivet, âgé de 81 ans, président directeur général du Mauricien Ltée, survenu dimanche en début de soirée, est accompagné d’un élan de solidarité et de sympathie des membres de sa famille et du groupe de presse.

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Les funérailles de celui qui a dirigé la société Le Mauricien Ltd pendant plus de 60 ans, et surtout qui a été une figure incontournable de la presse mauricienne, que ce soit sur le plan de la lutte pour préserver cet espace de liberté de même que sur le plan technique, se sont déroulées en début d’après-midi, en l’église de l’Immaculée Conception, rue Saint-Georges, à côté des locaux du Mauricien plus que centenaire. Des Mauriciens, From All Walks of Life, ont tenu à rendre hommage à leur façon, à la mémoire du président directeur général, journaliste et photographe de presse, qu’a été Jacques Rivet.

À Trou-aux-Biches, en la demeure familiale, depuis hier, la dépouille de Jacques Rivet était exposée. De nombreux proches, amis, collaborateurs et connaissances ont défilé pendant plusieurs heures pour lui rendre un ultime hommage dans une ambiance solennelle et de recueillement.

Parmi les visiteurs se trouvaient des personnalités politiques de tous bords dont le Premier ministre adjoint, Steven Obeegadoo, et le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval. Steven Obeegadoo a confié au Mauricien que Jacques Rivet était proche de sa famille et qu’il appréciait non seulement son attachement à la liberté de la presse mais également sa conviction et sa modestie.

Pour Xavier-Luc Duval, c’est grâce à des personnalités comme Jacques Rivet que la démocratie et la liberté d’expression sont toujours vivantes dans le pays. Navin Ramgoolam a également par voie téléphonique rendu hommage à la mémoire du défunt. Rajesh Bhagwan, député du MMM, n’a pas raté d’appeler la rédaction dès huer matin pour présenter ses sympathies à la famille du défunt et au groupe Le-Mauricien.

Les visiteurs étaient accueillis hier soir par la veuve de Jacques Rivet, Jacqueline et ses filles dont une a fait le déplacement de l’étranger pour assister à ses funérailles qui ont lieu aujourd’hui en l’église Immaculée, à Port-Louis.

Tous ceux présents ont rendu hommage à l’humanisme de Jacques Rivet et sa passion contagieuse du journalisme et tout ce qui touche aux techniques de la presse qui n’avaient aucun secret pour lui. Il a surtout été question des relations qu’il entretenait avec tous ceux qui l’entouraient et ses collaborateurs envers lesquels il a toujours manifesté un très grand respect.

Pour lui, chaque membre du personnel du groupe Le Mauricien était important à sa place. Grâce à sa vision et à son dévouement, il réussit, dans le sillage de son père Raoul Rivet, à faire du groupe Le Mauricien–Week-End, une institution nationale, un pilier de l’espace de la démocratie et de la liberté d’expression.

Navin Ramgoolam : « Nous entretenions de bonnes relations »

« J’ai connu Jacques Rivet depuis mon retour au pays. Nous entretenions une relation d’amitié, malgré nos divergences de vues. Il était très modeste. C’était un homme de bon sens, qui avait aussi un sens de l’humour. Mon père et son père, Raoul Rivet, ont été très proches. C’est une perte pour la presse mauricienne. Je présente mes condoléances à sa veuve et à ses enfants. »

Jean Claude de l’Estrac : « Immense perte pour la presse »

« C’est une immense perte pour la presse mauricienne, à un moment où les professionnels de son calibre et de son expérience se font rares. Il est l’héritier d’une grande tradition instaurée par son père, Raoul Rivet, à qui il a fait honneur. Le journal qu’il a dirigé a beaucoup contribué à l’avancement de la pensée mauricienne, même s’il a été aussi parfois le reflet d’une autre île Maurice. Je présente mes sincères condoléances à sa famille. »

Sarita Boodhoo : « Écœurée d’apprendre son décès »

« Je connaissais très bien Jacques Rivet. J’ai été écœurée en apprenant son décès. C’était un homme de principes, courtois et gentil. Il suivait nos activités et m’a beaucoup soutenue. Je me souviens qu’il était présent au lancement de mon livre, Kanyadan: the whys of Hindu marriage rituals, à l’auditorium Octave Wiehe. Après la cérémonie, il m’avait dit que s’il devait se remarier, il aurait adopté le rituel hindou. Cela m’avait beaucoup fait plaisir. Je rends hommage à sa mémoire et je présente mes condoléances à sa veuve et à sa famille. »

Rama Poonoosamy : « C’était un ami de la famille Poonoosamy »

« Jacques Rivet est le voisin de la famille, puisque les locaux du journal Le Mauricien se trouvent en face de la maison familiale. Je l’ai connu depuis mon enfance et il y avait des échanges permanents entre les membres de ma famille et l’équipe du Mauricien et de Week-End. Je rencontrais souvent Jacques Rivet, et cela, jusqu’à très récemment. On parlait bien sûr de politique, mais pas uniquement. Je me souviens l’avoir appelé ainsi que Lindsay Rivière en 1978 pour dire que les locaux du Mauricien étaient en flammes et que j’avais appelé les pompiers. Il m’a beaucoup soutenu lors de la création de l’Association of Advertisement Agency. Il était présent dans toutes nos manifestations. Je présente toutes mes condoléances à sa famille. »

Gita Currimjee : « Il était charmant et attentionné »

« J’ai eu l’occasion de rencontrer Jacques Rivet lors des activités sociales. Je suis plutôt proche de son épouse. Il était très charmant et attentionné. C’était un homme qui aimait la vie. Je l’ai aussi connu alors que je faisais partie d’un groupe philosophique avec Madeleine Mamet, dont faisait partie sa sœur, Lilette. Je présente mes sympathies à sa veuve, Jacqueline, et à la famille du Mauricien. »

Xavier-Luc Duval : « Il a agi comme un contre-pouvoir sans frayeur »

« C’est avec tristesse que nous avons appris le décès du directeur du Mauricien, Jacques Rivet. Il est connu pour avoir mené une lutte incessante en faveur de l’indépendance de la presse, sans frayeur ni faveur. Il a lutté et agi comme un contre-pouvoir, et a travaillé pour l’assainissement et la protection de la démocratie et pour dénoncer la corruption. C’est grâce à des groupes de presse, comme Le Mauricien, et la presse indépendante que la démocratie peut encore lever la tête au niveau du pays. Je présente mes condoléances à sa veuve et à toute sa famille. »

Paul Bérenger : « Grande tristesse devant sa disparition »

« Je n’étais pas un intime de Jacques Rivet, mais je ressens une grande tristesse devant sa disparition. Je sais qu’il a passé des moments difficiles durant sa maladie. Je présente toutes mes sympathies à sa veuve et à ses enfants. »

Nando Bodha : « Il symbolisait la presse »

« C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la nouvelle de son décès. Il symbolisait la presse dans toute sa noblesse. »

Lindsay Rivière : « Un grand patron de presse »

« Jacques Rivet a été un grand patron de presse, qui avait une vision très claire de l’avenir de cette industrie si vitale pour la démocratie et le pays. Il a dirigé Le Mauricien pendant 60 ans et a été le digne successeur de Raoul Rivet en innovant constamment pour rehausser la qualité de la presse locale et lui donner les moyens d’aller encore plus loin. Nous perdons un vieil ami et une sommité de la presse. »

Rajesnarain Gutteea : « Il a donné la voix aux sans voix »`

« Mes sincères sympathies à la famille Rivet, Constantin, Delaître et autres après le depart de M. Jacques Rivet, directeur de Le-Mauricien Ltee.

« Je l’ai connu de longue date en tant qu’un travailleur social, syndicaliste et sportif.

« Monsieur Rivet s’est montré à l’écoute les Forces Vives de Trou-aux-Biches, village de pêcheurs et touristique où il a grandi.

« Monsieur Rivet a toujours fait le nécessaire pour que mes écrits et ma voix passent dans le Mauricien Ltee, la voix des sans voix.  »

Dr Patrick J. Chui Wan Cheing: « A man of extraordinary culture »

« It is with great sadness that I learned the demise of my very good friend Jacques Rivet.

« I have known him for many years.  The ties of friendship between him and CITY CLINIC have been consolidated and have grown over the years.

« I have regulary been in contact with Jacques and whenever I had to see him for anything, he was always ready to welcome me and my close collaborators.

Jacques was a man of extraordinary culture and kindness. He had immense skills not only as in the field of communications, but I reckon his leadership and innovative spirit at the helm of Le Mauricien. He was the backbone of Le Mauricien and we all salute what he had done.

I remember vividly that in one one recent visits to his office of Le Mauricien, together with Dr Audrey Cwc and Dr Michael Ah Tow, he was so delighted to show us how he crafted his cupboards and shelves. He had this innate ability to excel in the way he personally devised novel ways to build storage capacity.

As a man of communication, he was an exquisite professional and he was always keen to show us his archives especially on Mauritian history.

I, on behalf of the management, staff and Directors of CITY CLINIC group wish to convey all my sympathies to Jacques’ family and staff of Le Mauricien. Jacques is a friend whom  I shall always remember.

Steven Obeegadoo : « C’était un homme de convictions »

« Jacques Rivet était un ami de la famille. Je retiens de lui une personnalité très sympathique. Il était d’un caractère ouvert et disponible. C’était un homme de convictions qui n’hésitait pas à prendre sa plume lorsqu’il sentait que la liberté de la presse était menacée. Il laisse un grand vide. C’est une grande perte pour le pays. Je salue sa mémoire et présente mes condoléances à sa veuve et à sa famille. »

Ivan Collendavelloo : « Un grand de la presse qui s’éteint »

« Jacques est un des grands de la presse qui s’éteint et qui part sur la pointe des pieds. J’exprime mes condoléances au monde de la presse et à toute sa famille. »

Soondeven Mootoo : « Je l’ai connu à travers Le Mauricien »

« Très triste d’apprendre le décès de Jacques Rivet, que j’ai connu à travers le journal Le Mauricien. Je me souviens qu’à l’époque, lorsqu’il n’y avait ni Internet, ni réseaux sociaux, ni radios privées, Le Mauricien était le seul journal qui nous donnait les nouvelles du jour, y compris les débats parlementaires. Le Mauricien a tenu bon jusqu’à aujourd’hui, sans doute grâce à Jacques Rivet et à son équipe. Je présente mes sympathies à sa famille. »

Monique Dinan : « Un professionnel qui avait un amour pour la presse »

« J’ai toujours été très proche de Jacques, non seulement en tant que mon cousin mais surtout pour le journaliste qu’il était. Il a toujours été un professionnel qui était au fait de tous les métiers de la presse. Il était aussi très coopératif, avec un sens de la déontologie. Il était solidaire dans les moments difficiles.

« À mon retour au pays après mes études, j’ai eu l’occasion avec son assentiment d’écrire une série d’articles qu’il avait accepté de publier dans Le Mauricien. Plus tard, il est venu nous voir pour solliciter notre contribution, Pierre et moi, pour un journal hebdomadaire qu’il s’apprêtait à lancer. C’était le Week-End. « C’est ainsi que j’ai commencé à animer une page féminine hebdomadaire. Cela m’a donné l’occasion de créer un groupe multiculturel et multireligieux. Chaque semaine, une femme parlait de sa vie quotidienne et religieuse. Cela a permis de briser les barrières et mieux comprendre la vie de femmes de différentes cultures et religions.

« Je me souviens également de sa contribution à la célébration du 60e anniversaire de La Vie Catholique dont j’étais la rédactrice en chef. Récemment, j’ai eu l’occasion de publier une série d’articles dans Le Mauricien. Je me souviendrai toujours de son amour pour la presse, de son esprit coopératif et de son sens de la liberté d’expression. À ce propos, il n’hésitait pas à se confronter au pouvoir politique. »

Kwang Poon : «Jacques Rivet, un artisan de la presse »

« Feu mon père Poon Yune Lioung Poon Yow Tse, en tant que journaliste, avait déjà eu le plaisir et l’honneur de côtoyer Jacques Rivet. Etant ‘un artisan de la presse’ dans le sens large et noble du terme, il était tout le temps au four et au moulin et exultait de cette passion à toujours vouloir rechercher l’excellence. Dans mes narrations publiées dans les colonnes du Mauricien, je m’efforce avec peine d’atteindre la barre placée très haute par Jacques Rivet »

Eco-Austral : « La plume acerbe était crainte des puissants »

Une nouvelle page de la presse mauricienne se tourne avec la mort du charismatique PDG du plus ancien quotidien de l’île, Le Mauricien. Jacques Rivet est décédé. Il avait 81 ans.

Pilier de la presse écrite mauricienne durant plus six décennies, Jacques Rivet a transformé son entreprise, dirigée par son père, Raoul Rivet, en un groupe de presse puissant. Outre le titre emblématique, Le Mauricien, il a aussi fondé les hebdomadaires Week-End – un des plus gros tirages de la presse locale – et Scope. Il a aussi été à la direction de Turf Magazine, un titre dédié à une des passions mauriciennes : l’hippisme.

« Respecté et craint, mais reconnu de tous pour son professionnalisme et surtout sa passion pour le journalisme, la photographie et l’imprimerie, la plume acerbe teintée d’humour de Jacques Rivet était crainte en particulier des puissants. ».

L’express : « La presse perd une figure de proue »

« La presse perd une de ses figures de proue. Jacques Rivet, président directeur général du groupe Le Mauricien Ltd, est décédé hier, dimanche 10 avril, à l’âge de 81 ans, a-t-on appris ce matin.

«Chef d’entreprise visionnaire, il a été un pilier de la presse écrite mauricienne pendant plus de soixante ans. Il a toujours fait preuve d’un grand dévouement au  développement du groupe, dirigé par son père, Raoul Rivet, en 1927. Managing Director  du groupe Le Mauricien, fondateur du Week-End et de Scope, il a aussi été à la direction de Turf Magazine», rappelle le communiqué émis par le goupe de presse.

ION News: « La presse locale pleure le décès de Jacques Rivet « 

« Connu comme le pilier de la presse écrite mauricienne, Jacques Rivet a été à la tête de plusieurs journaux durant ses 60 années d’expérience, dont, Le Mauricien, Week-End, Scope et Turf magazine. La presse locale pleure le décès de Jacques Rivet

Wazaa FM:  « Jacques Rivet, un des rares gentlemen, s’en est allé »

« Jacques Rivet n’est plus. Il a rendu son dernier soupir dans son bungalow à Trou aux Biches à la suite d’une longue maladie.

 » Fils de l’illustre Raoul Rivet, homme de lettres, ancien maire de Port-Louis (NDLR ; « élu à quatre reprises) et qui avait dirigé Le Mauricien jusqu’en 1957, Jacques, avait été appelé dès son plus jeune âge à prendre les rênes du journal qu’il a conduit à l’expansion.

« En effet, son travail de passionné acharné a mené au développement du groupe et à la fondation de l’hebdomadaire Week-End, Week-End Scope, magazine de loisirs et Turf Magazine.

« Etant l’un des principaux piliers de la presse mauricienne, Jacques Rivet est celui qui a introduit l’offset, qui est un procédé d’impression utilisé dans la presse écrite, où l’image, le texte à imprimer est reporté sur un rouleau spécial, puis sur le papier, à Maurice.

« Chaque année, il se faisait un devoir, accompagné de son directeur technique feu Gaëtan Montenot, d’aller assister à l’exposition consacré à la presse en Allemagne, afin de prendre connaissance des derniers développements.

« Marié et père de quatre filles, Jacques Rivet, est considéré comme étant l’un des « rares gentlemen comme on n’en fait plus de nos jours » selon ses anciens collègues et ceux qui l’ont côtoyé.

« Homme affable, jovial qui aimait croquer la vie à pleines dents, il était prêt à aider les autres, plus particulièrement, les plus démunis. Grand passionné de la mer, Jacques Rivet adorait la pêche au gros et à la palangrotte.

Defi: « Il a évolué pendant 60 ans au sein de la presse »

« Jacques Rivet, Président Directeur Général (PDG) du groupe Le Mauricien, est décédé ce dimanche soir 10 avril 2022. Il avait 81 ans. Il a évolué pendant 60 ans au sein de la presse écrite mauricienne.

« Il a notamment fondé le journal Week-end ainsi que le magazine Scope.

TopFM  : « Jacques Rivet n’est plus! »

« Un pilier de la presse écrite a tiré sa révérence. Le Managing Director du groupe de presse, Le Mauricien, Jacques Rivet est décédé, hier, à l’âge de 81 ans. Jacques Rivet est le fils du fondateur du groupe Le Mauricien, Raoul Rivet.

Mauritiushindinews.com:  « Jacques Rivet has passed away »

« Jacques Rivet, Chairman and Chief Executive Officer (CEO) of the Le Mauricien group, died this Sunday evening April 10, 2022. He was 81 years old. He evolved for 60 years within the Mauritian written press. He notably founded the newspaper Week-end as well as the magazine Scope. »

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