Il y aurait beaucoup à dire sur les mesures prises dans certains pays phares pour contrecarrer la Covid-19, dont la stratégie de tests, la prise en charge des patients, le port du masque, la distanciation sociale, la vaccination et le passe sanitaire, mais je ne pourrai malheureusement pas le faire dans le cadre d’un article de presse.
Aussi, je me contenterai d’évoquer l’hydroxychloroquine, dont de nombreux pays ont interdit l’utilisation, ce qui provoqua, comme le dit le Professeur Raoult, « le plus grand scandale sanitaire du 21e siècle ».
Présentons, tout d’abord, cet éminent scientifique à ceux qui ne le connaissent pas. Didier Raoult est, tout simplement, une des plus grandes intelligences de tous les temps et aussi un des plus grands virologistes, tant par le nombre de ses publications que par leur qualité, qui non seulement fait de la recherche, mais qui enseigne et soigne de surcroît. Et c’est au sein du prestigieux « Institut Hospitalo-universitaire de Marseille – Maladies Infectieuses » (IHU MI), fondé en 2011 sous son impulsion, qu’il se mit, corps et âme, au service de la santé d’autrui. Ouvrons ici une parenthèse pour dire que 9 des chercheurs de cet Institut ont été classés par « Clarivate Analytics » parmi les 6000 meilleurs chercheurs internationaux de l’année 2021. C’est dire si cet Institut est d’un niveau exceptionnel.
Venons-en au scandale lui-même. Il prend son origine en France, mais le monde étant aujourd’hui un petit village (Mondialisation, sois bénie !), il va s’étendre comme une trainée de poudre à travers la planète.
Tout commence, en effet, lorsqu’au début de l’épidémie en février 2020, le Professeur Raoult suggère d’utiliser l’hydroxychloroquine pour combattre cette maladie. Quoi de plus naturel, lorsque l’on sait que la molécule dont elle est issue (la Chloroquine) est très efficace contre certaines maladies infectieuses. Qu’elle a été prescrite à travers le monde par un grand nombre de médecins. Si bien qu’elle a été utilisée par des millions d’individus, et cela sans séquelle lorsque les bonnes doses avaient été respectées. Dans les pays d’Afrique, dont l’Ile Maurice, on l’utilisa contre le paludisme à raison de 5 à 6 traitements par an, que l’on finit, d’ailleurs, par éradiquer. Pour la polyarthrite et le lupus, les gens la prennent pendant quatre ou cinq ans, en surveillant, bien sûr, toute accumulation éventuelle. Quant au Professeur Raoult, il la prescrit pour de nombreuses maladies infectieuses depuis maintenant 30 ans.
Très vite après l’émergence de la Covid, le professeur Raoult commence, tout naturellement, à étudier les effets de ce médicament sur ce virus en l’associant à un antibiotique, l’Azytromicine. Et les premières études, même si imparfaites sur le plan échantillonnage, sont concluantes, et encouragent Raoult à les poursuivre en les améliorant.
Mais pour de nombreux scientifiques et médecins, liés d’une manière ou d’une autre à certaines sociétés de production de produits pharmaceutiques, il était impératif de descendre en flamme l’hydroxychloroquine qui coûtait des clopinettes (une boite de 30 comprimés de Plaquenil, médicament à base de cette molécule, coûte la modique somme de 4,17 euros), et pourrait bien juguler l’épidémie, empêchant par là même la production de médicaments bien plus rentables…
Lancet et New England Journal of Medicine
Et à partir de là, aidés par cette presse pourvoyeuse de sensation plutôt que d’information crédible, ils n’y allèrent pas de main morte. Après avoir traité le Professeur Raoult de « charlatan », et l’avoir menacé de mort, ils prêtèrent à l’hydroxychloroquine tous les dangers de la terre. Et quelque temps après, le 22 mai 2020, la prestigieuse revue médicale britannique Lancet et le New England Journal of Medicine (NEJM) publièrent, chacune d’elles, une étude, fondée sur des données jugées farfelues et obtenues de sources douteuses, selon laquelle l’hydroxychloroquine, associée ou non à l’antibiotique azithromycine, augmenterait la mortalité et les arythmies cardiaques chez les patients atteints de Covid. Suite à quoi, l’OMS suspendit l’usage de ce médicament dans le cadre d’essais cliniques internationaux; le ministre français de la Santé mit fin à la dérogation permettant l’utilisation de la molécule à l’hôpital ; et les seize essais cliniques, en cours en France, utilisant l’hydroxychloroquine furent immédiatement suspendus à la demande l’Agence de sécurité nationale du médicament (ANSM).
Quatre jours après, le château de cartes s’écroulait. Lancet et le New England Journal of Medicine (NEJM) furent contraints de retirer leurs études, et l’OMS rétropédala et annonça la reprise des essais cliniques « Solidarity » avec l’hydroxychloroquine.
Dans le même élan, le Professeur Raffi du CHU de Nantes était condamné à 300 euros d’amende, pour avoir tenu des propos injurieux à l’encontre de Raoult.
Mais le travail de sape de ce monde souterrain corrompu continua, et des déclarations vagues et sans substance, notamment : « il n’est plus raisonnable de croire que l’administration de chloroquine soit efficace dans le traitement du Covid », furent diffusées tous azimuts. Si bien que, petit à petit, l’hydroxychloroquine se retrouva totalement marginalisée.
Mais, Dieu merci, Didier Raoult est un colosse aux pieds d’acier. Il continua (et continue) à se battre pour que la vérité triomphe. Dans une de ses récentes interviews, s’adressant à tous ceux qui ont descendu en flamme l’hydroxychloroquine en citant des chiffres farfelus sans en préciser les sources, parce que probablement peu crédibles, il les invita à consulter les quatre grandes banques françaises de données médicales, dont l’IDEP et celle de l’Assistance sociale, auxquels a été remise l’intégralité des données concernant les traitements à l’hydroxychloroquine pratiqués par l’IHU MI sur les patients atteints de Covid. Ils apprendront alors, entre bien d’autres choses, que sur 30,000 personnes traitées à l’IHU MU avec ce médicament, la mortalité fut inférieure à 0,01%, taux le plus bas de toute la littérature médicale.
Cette remise des pendules à l’heure ne sera sans doute pas la seule. En effet, Nick White, le plus grand spécialiste des maladies tropicales au monde, basé dans le Sud-est asiatique, a annoncé qu’il publierait un autre rapport sur la Covid au cours du premier semestre 2022. Et il se chuchote dans certains milieux qu’il abonderait dans le sens de Raoult, alors qu’en juillet 2020 il avait émis des doutes sur l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour le traitement de cette maladie. Attendons voir !
Les responsables de la mortalité liée à la Covid faute de soins (gouvernants, médecins, agences de santé et d’autres encore) auront à rendre des comptes. Ils auront à expliquer pourquoi ils avaient contribué à interdire le seul médicament qui était en mesure de guérir cette maladie, si pris à temps et aux doses recommandées. Ils auront aussi à assumer la responsabilité de toutes les autres conséquences, économiques, psychologiques et autres, qui découlèrent de ce manque de soins.
Quant à nous, communs des mortels, on nous a pris pour des enfants, mais on a oublié, sans doute, que nous sommes des ‘enfants’ qui ont le droit de vote.