Au cimetière Notre-Dame des Anges à Petit Bel-Air, il n’est pas rare de voir une femme, brouette en main, défiler entre les tombes. Elle, c’est Morine Zélie, 51 ans. Dans la famille Zélie, le métier de tombaliste se transmet de génération en génération, de père en fils. Ou du moins ici, de père en fille. Petite, son papa l’emmenait souvent sur son lieu de travail et c’est ainsi qu’elle a pris gout à cette activité professionnelle qui requiert beaucoup de rigueur.
C’est pourtant le métier de pêcheur qui l’a principalement fait vivre depuis 20 ans. L’ancienne footballeuse de première division à Maurice, est toujours en attente de son permis de pêche avec toutes les contraintes que cela impose comme le fait de ne pas recevoir d’allocations pendant le mauvais temps. Pour compenser le manque à gagner, elle répond toujours présente pour aider son frère, qui a repris la barre au décès de leur père, à tailler, façonner et sculpter la dernière demeure de nos êtres chers.