La 32e journée de Premier League sera dominée par le choc entre le leader Manchester City et son dauphin, Liverpool, ce dimanche à l’Etihad Stadium. Un seul point sépare les deux équipes, Liverpool — qui comptait 11 points de retard sur les Cityzens en janvier — et personne n’imaginait que leur confrontation trois mois plus tard aurait un tel enjeu.
Manchester City a à peine trébuché dans sa quête d’une quatrième couronne de Premier League en cinq ans, mais quelques points perdus ici et là ont permis à Liverpool de revenir dans la course au titre. Les hommes de Klopp, à la poursuite d’un quadruplé de trophées sans précédent cette saison, sont sans son sillage après une série de 10 victoires. Depuis que Chelsea a remporté le titre en 2017, aucune équipe n’a pu rivaliser avec la paire City-Liverpool en tête du classement, le triomphe des Reds en 2020 étant la seule fois où les Cityzens ont raté la première place.
Le manager de Liverpool, Jürgen Klopp, s’est exprimé avec joie de sa tâche de mener à bien son travail d’analyse sur la façon dont évolue Manchester City, avant le choc de demain pour le titre. Klopp avait l’habitude d’affronter les équipes de Guardiola, avec son équipe du Borussia Dortmund perdant deux fois face au Bayern Munich, avant que les deux managers ne se retrouvent en Angleterre.
« Si j’étais une personne différente, je serais probablement un peu déprimé par le fait que Pep Guardiola entraîne constamment ce genre d’équipes », a déclaré Klopp. « Peut-être qu’à Dortmund, nous aurions pu gagner plus de titres si Pep n’avait pas été au Bayern. Maintenant, c’est à peu près la même chose, imaginez s’il n’était pas là, nous aurions probablement pu gagner au moins un autre titre de champion. Mais je ne suis pas comme ça, Dieu merci. Donc, je suis complètement satisfait de notre situation ».
« Plaisir rare »
Si Guardiola n’a pas non plus caché son admiration pour Liverpool, le qualifiant récemment d’adversaire le plus coriace qu’il ait affronté dans sa carrière de manager, le sentiment est réciproque du côté d’Anfield. « Je respecte beaucoup ce qu’ils font, c’est une équipe de football de folie. Et, pour moi, Guardiola est le meilleur entraîneur du monde », a ajouté Klopp, qui dans la foulée s’est confié que la tâche d’étudier l’équipe de Guardiola avant le match est un « plaisir rare ».
« Je ne pourrai pas respecter davantage ce qu’ils font. J’aime les regarder. Je ne peux pas dire que j’aime beaucoup d’adversaires ou de concurrents, mais j’aime vraiment regarder City. Donc, toujours quand nous croisons le fer avec eux, l’analyse est un mélange de travail sérieux et de vraie joie … c’est un football fantastique. C’est comme le niveau suivant », a poursuivi celui qui a révolutionné le football de Liverpool, insistant par ailleurs la capacité des Cityzens à resserrer et élargir les espaces sur le terrain. Ce qui, souvent, complique le jeu de ses adversaires.
Liverpool n’a remporté aucune des quatre dernières rencontres entre les deux équipes, y compris le match nul 2-2 à Anfield en octobre dernier, mais l’élan dans la course au titre se dirige du côté de Klopp ces derniers mois. City avait une avance de 13 points à la mi-janvier bien que les Reds avaient joué deux matches en moins à ce moment-là. Les matches nuls des Cityzens à Southampton et à domicile contre Crystal Palace ainsi qu’une défaite à domicile contre Tottenham ont permis à Liverpool de réduire l’écart en enchaînant une incroyable série de 10 victoires.
Avec encore six journées à jouer après celle-ci, mais sept matches à jouer pour City et les Reds qui ont une rencontre en retard, rien ne sera joué mathématiquement, mais un éventuel vainqueur aurait un avantage psychologique certain, alors que les deux clubs s’affronteront à nouveau en demi-finale de la FA Cup six jours plus tard en attendant une éventuelle finale de … Champons League..
Le milieu de terrain de City, Kevin De Bruyne, concède que les joueurs savourent la perspective de ce classique anglais. « Je pense que tout le monde l’attend avec impatience. Je pense que les joueurs prendront comme un privilège de jouer ces matches », a-t-il souligné. « En tant que joueur, vous voulez gagner des matches et des trophées et si vous voulez le faire, vous devez gagner ces grandes confrontations. Mais si vous gagnez, faites match nul ou perdez, il reste encore beaucoup à jouer. »
Les autres rencontres paraissent bien anodines en comparaison, mais le Southampton-Chelsea d’aujourd’hui sera aussi très suivi après les deux déroutes des Blues à Stamford Bridge contre Brentford (1-4) et le Real Madrid (1-3). Arsenal, qui accueille Brighton dans le même temps et Tottenham, qui ira à Aston Villa, en soirée, sont à l’affût du moindre faux-pas pour se rapprocher encore du podium. Manchester United essaiera, quant à lui, de s’accrocher encore aux places européennes, en déplacement à Everton.