1e sortie publique depuis septembre 2021 – Ramgoolam : « La priorité est de chasser le GM du pouvoir »

Élections municipales : institution d’un comité pour discuter d’un arrangement avec l’Entente de l’Espoir

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Pour sa première sortie publique depuis septembre 2021, le leader du Parti travailliste (Ptr), Navin Ramgoolam, a lancé « Mo ankor vivan! ». C’était après les délibérations des instances dirigeantes du parti, hier. À une question de la presse au sujet de sa santé, il aura juste lancé un « Kouma ou trouv mwa ? », une façon de signifier qu’il est en pleine forme. Sur le plan politique, tout en soulignant qu’il se positionne comme futur Premier ministre, Navin Ramgoolam est passé à l’attaque en se disant en faveur de la poursuite de la coopération entre le Ptr et les autres partis de l’opposition. Et ce, tout en considérant qu’un « gouvernman ki bafou tou lenorm de la demokrasi bizin ale ». Il a aussi annoncé l’institution d’un comité pour discuter de l’éventualité d’un arrangement avec l’Entente de l’Espoir en vue des prochaines élections municipales.

Évoquant les rencontres qu’il a eues avec Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval, ces dernières semaines, le leader du PTr estime qu’il « n’y a pas eu beaucoup de discussions ». Il a également dit qu’il n’y a pas encore eu d’accord avec les autres partis de l’opposition sur la base des propositions du Ptr, selon lesquelles Arvin Boolell et Shakeel Mohamed devaient retrouver leurs places respectives en tant que leader et whip de l’opposition. Toutefois, a-t-il précisé, « le Ptr continuera de travailler en coopération avec ses partenaires de l’opposition et qu’il est crucial qu’un gouvernement qui bafoue toutes les normes de la démocratie ne soit plus au pouvoir ».

Navin Ramgoolam estime qu’au Parlement, la voix de l’opposition est étouffée. Il poursuit : « Le Speaker autorise les ministres à faire de longues réponses lors des interpellations afin d’éviter les questions supplémentaires. Souvent, les réponses ministérielles passent à côté des questions, alors que le Speaker continue à jouer le rôle de Goal Keeper du gouvernement. »

Il ajoute qu’à entendre la réponse donnée par le ministre Padayachy à la PNQ du leader de l’opposition, « on croirait que tout va pour le mieux dans le pays » dans le pays. L’occasion pour lui de revenir sur les attaques du ministre des Finances envers le leader de l’opposition lorsqu’il a évoqué, au Parlement, des faits remontant à 2008. Il rappelle ainsi que cette année-là, le baril du pétrole se vendait à USD 142 dollars tandis que le dollar valait Rs 25, alors qu’aujourd’hui, le dollar est à Rs 44,76. « Le ministre des Finances prend les gens pour des imbéciles. Le ministre (Padayachy, Ndlr) n’a pas donné les réponses appropriées à la question du député Ramful au sujet des visites ministérielles à Dubaï », dit-il encore. Il se dit ainsi d’avis que le déplacement de 12 ministres à Dubaï a coûté « plus que Rs 43 millions ». Il déplore également que le stand de Maurice à l’exposition de Dubaï était « une “kazot” ».

Municipales : un arrangement souhaité

Abordant le volet des élections municipales, Navin Ramgoolam a fait état de longues discussions au bureau politique du Ptr. « Le souhait général est qu’il y ait un arrangement entre les partis de l’opposition », a-t-il déclaré. Il a ainsi été convenu qu’une équipe sera constituée pour discuter avec Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval sur les modalités de cet arrangement. « Cet accord doit cependant être juste et raisonnable, et devra refléter le rapport de forces sur le terrain », dit-il.

« La priorité des priorités est de chasser le gouvernement actuel du pouvoir », poursuit Navin Ramgoolam. Pour ce faire, « il faudra s’assurer qu’il n’y ait pas de fraudes lors de ces élections », dit-il encore. « En 2017, nous avons eu un Premier ministre passé par l’imposte, et en 2019, nous avons eu des bulletins qui sont passés par l’imposte », fait-il comprendre.

Navin Ramgoolam s’appesantit sur la nécessité de maintenir l’unité au sein de l’opposition aussi longtemps que possible. « Le souci de la population n’est pas le choix des candidats, mais le coût de la vie, le pouvoir d’achat, l’inflation, le gaspillage et les institutions qui sont bafouées », rappelle-t-il en soutenant que les fondamentaux économiques sont au rouge.
Il a également dénoncé « l’incompétence au niveau du gouvernement », mais aussi la corruption et la Money Politics, « afin d’acheter la conscience des gens ». Avec pour résultat, dit-il, que « le pays est en danger ».

Navin Ramgoolam a souhaité « une vraie rupture avec le passé ». Une réunion de l’exécutif de son parti est prévue dans deux semaines avant de présenter les nouveaux adhérents, annonce-t-il. « Les vrais changements interviendront lors du congrès du parti. »
Aux questions de la presse, le leader des Rouges a expliqué poursuivre les discussions avec Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval « parce que j’ai toujours discuté avec eux ». Quant aux autres partis, il dira qu’ils « font partie de l’Entente de l’Espoir ». Il n’a cependant pas voulu donner de détail concernant ses souhaits dans le cadre d’un arrangement avec les autres partis de l’opposition au sujet des municipales.

Concernant la proposition de Rama Sithanen pour un gouvernement national, il a rétorqué que « ce qu’il propose ne correspond pas à la stratégie du PTr ».

Invité ensuite à commenter une remarque de Nando Bodha à son encontre, il a juste dit n’avoir pas rencontré le leader du Rassemblement Mauricien. À d’autres questions concernant ce dernier, il rappellera cependant que Nando Bodha « a été membre du MSM durant 25 ans et qu’il n’avait rien dit lorsque le gouvernement avait attaqué le DPP ». Avant de conclure : « il a finalement quitté le MSM parce qu’il s’est senti humilié. »

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