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Opération Tou Korek Lakaz Mama : 7 000 fonctionnaires Offside avec la FV de Jagutpal

Certains d’entre eux refoulés de leurs lieux de travail faute de la confirmation de la dose de rappel

À hier, date de l’entrée en vigueur de la troisième dose dans la définition de Fully Vaccinated de Kailesh Jagutpal, 84,15 % des 57 800 fonctionnaires affectés dans les différents ministères et départements du secteur public étaient en règle. De ce fait, ils sont quelque 7 000, soit 13,2% à être en situation d’Offside par rapport à la Booster Dose.

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De plus, 0,5% des fonctionnaires ne se sont soumis qu’à leur première dose de vaccination.
La mise en application des dispositions de The Consolidated Covid-19 (Amendment No 5) Regulations fait que les fonctionnaires n’ayant pas encore effectué leur Booster Dose doivent nécessairement effectuer un test PCR pour se faire admettre sur leurs lieux du travail. Et ce, à leurs propres frais. Ceux qui estiment ne pas être éligibles au vaccin pour des raisons de santé doivent être certifiés par un Medical Board (MB). Une dérogation sera alors appliquée dans leur cas mais un test PCR à intervalle régulier s’impose.

Quant aux fonctionnaires qui se sont fait administrer leurs première et deuxième doses de vaccin et qui attendent depuis six mois en vue de la Booster Dose, ils sont autorisés à se rendre sur leurs lieux du travail. Une restriction s’applique toutefois aux fonctionnaires qui ont fait leur deuxième dose il y a plus de huit mois. Ils auront à se soumettre à des tests PCR avant de se rendre sur leurs lieux du travail. Ce test est gratuit dans les institutions de santé publique pour cette catégorie d’employés du secteur public.

L’exigence de la Booster Dose a cours dans les institutions suivantes, en l’occurrence le Civil Status Office, le Registrar-General Department, la Wastewater Management Authority, le Corporate and Business Registration Department (Registrar of Companies), Municipal and Districts Councils, la National Transport Authority, Post Office, Social Security Office, la National Empowerment Foundation et la Mauritius Revenue Authority. Ces règlements s’appliquent à n’importe quel bâtiment qui abrite les services susmentionnés.
Un certain nombre de fonctionnaires se sont vu refuser l’accès à leurs lieux du travail, hier, pour absence de Booster Dose. Ils qualifient d’injuste cette situation car ils doivent attendre un certain temps pour se faire administrer la dose de rappel. Les syndicats de la Fonction publique abondent dans le même sens.

Le président de la State and Other Employees Federation (SOEF), Radhakrishna Sadien, souligne que malgré le fait que des gens aient effectué leur troisième dose, cela ne les a pas empêchés de contracter le virus. Il n’y a pas de garantie quant à la fiabilité de la Booster Dose.

Le président de la Federation of Paratastal Bodies and Other Unions (FPBOU), Deepak Benydin, avance de son côté n’avoir pas reçu de représentations de leurs membres à propos de la nécessité de se faire administrer la Booster Dose. « Il me semble que les employés des corps paraétatiques ont bien suivi la consigne. Cependant, je dois dire qu’il faut que le ministre de la Santé fasse un audit auprès des hauts fonctionnaires pour savoir s’ils se sont fait administrer de Booster Dose. Les hauts fonctionnaires qui sont parfois proches du pouvoir ne doivent pas être au-dessus de la loi. Qui va vérifier actuellement s’ils ont fait la Booster Dose ? », se demande-t-il.

Pour sa part, le président de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), Narendranath Gopee, dénonce la décision du gouvernement de rendre obligatoire la Booster Dose pour se rendre sur les lieux du travail. « J’ai dénoncé cette façon de faire du gouvernement auprès des Nations unies. Une décision arbitraire n’a pas sa place dans une démocratie comme la nôtre en 2022. Je ne sais pourquoi ce gouvernement continue à persécuter son peuple à un moment où il souffre toujours des conséquences du Covid-19 et de la cherté du coût de la vie. Cette décision n’a pas de sens, elle est anti-démocratique et anticonstitutionnelle. On ne peut priver le travailleur de son lieu de travail », dénonce-t-il.

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