Linion Pep Morisien (LPM) maintient la pression avec la série d’interpellations extra-parlementaires et s’intéresse aux agissements des agents du National Security Service (NSS),Ces questions sont adressées au Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Pravind Jugnauth. Les dirigeants de LPM cherchent à savoir si les agents du NSS en poste sous le régime travailliste ont fait l’objet de transferts punitifs, et si cet exercice a reçu l’approbation du commissaire de police de l’époque.
Le LPM cherche également à comprendre pourquoi ces officiers du NSS continuent de suivre les membres de l’opposition, les journalistes ou encore des syndicalistes. Le LPM réclame de même des informations sur l’enregistrement des conversations téléphoniques et cherche à connaître combien de personnes sont sujettes à ces manoeuvres du NSS. Ils demandent également au Premier ministre d’indiquer le nombre de demandes introduites devant la Cour suprême depuis 2015 et de révéler les équipements mis à la disposition des agents de sécurité pour le Phone-Tapping.
Le rôle des agents du NSS durant la dernière campagne électorale est aussi pris pour cible par le LPM, qui tente d’obtenir des détails sur le nombre d’officiers de ce service qui étaient en poste le jour du scrutin ou si le NSS informait le Premier ministre et d’autres candidats du MSM du flux d’électeurs vers les centres de vote. Il est aussi question au sujet des caméras de Safe City Network pour surveiller les mouvements des dirigeants de l’opposition.
Le LPM voudrait également savoir si le NSS dispose d’une liste d’informateurs rémunérés, y compris des partis politiques, et les frais encourus, notamment en termes d’allocations de carburant. L’on demande aussi à Pravind Jugnauth s’il trouve normal que les dépenses du NSS soient plus conséquentes que celles de l’ASDU. Le LPM veut enfin connaître les intentions du gouvernement au sujet d’une réforme de la loi régissant le NSS pour que ce département se dépolitise.
La situation pénitentiaire intéresse aussi le LPM, avec des questions portant sur le nombre de personnes ayant bénéficié de remise de peine durant ces derniers cinq ans. L’on recherche aussi des réponses sur le nombre de Rodriguais et d’Agaléens en détention provisoire à Maurice, et le nombre d’enfants de moins de 5 ans étant eux aussi en prison avec leurs mères, purgeant des peines à la prison pour femmes de Beau-Bassin.