Le CEB lorgne une hausse de 10% à 12% des tarifs

Le mois d’avril s’annonce chaud pour les ménages, notamment sur le front de prix. Au supermarché, l’opération « Bliye Kadi » est plus qu’une réalité, qui fait mal de plus en plus. Mais Lakwizinn du Prime Minister’s Office se penche actuellement sur la stratégie pour faire passer aux consommateurs deux pilules amères, soit les nouveaux tarifs du Central Electricity Board (CEB) et du ticket d’autobus.

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À la conférence de presse du parti Travailliste, Patrick Assirvaden, président, a lancé une mise en garde à l’Hôtel du Gouvernement. Pour ce qui est des factures d’électricité du Central Electricity Board (CEB), la demande à être avalisée par le gouvernement serait dans la fourchette de 10 à 12%. Tout un chacun s’accorde à dire que c’est un dossier à haute tension, qui est entre les mains du ministre des Utilités publiques, Joe Lesjongard. Le fusible, pour essayer d’atténuer le mécontentement général, pourrait se résumer au statu quo pour les tarifs dits sociaux, soit les ménages au bas de l’échelle.

Par contre, Patrick Assirvaden prévient que « le PTr ne restera pas inactif face à une éventuelle hausse des tarifs d’électricité ». Il poursuit : « Nous sommes prêts à descendre dans la rue aux côtés des associations représentant les consommateurs. » Il considère ainsi qu’avant de procéder à toute augmentation des tarifs, « le CEB et le gouvernement devront expliquer ce qu’il est advenu des profits de Rs 7,8 milliards enregistrés en 2020. » Sur la base des surplus réalisés durant les années précédentes, dit-il, « le CEB disposait d’un montant de Rs 20,4 milliards ».

« Nous aurions aimé savoir ce que sont advenus des milliards de roupies enregistrés dans le rapport annuel du CEB en 2020. Le ministre Lesjongard ou le directeur du CEB, Jean Donat, devront donner des explications », dit-il. Toute augmentation des tarifs d’électricité aura un effet en cascade sur les prix de tous les produits alimentaires à Maurice, poursuit Patrick Assirvaden, en sus d’affecter les petits entrepreneurs, « surtout ceux qui ont choisi de Work From Home et qui utilisent des ordinateurs ». Le président du parti Travailliste souligne qu’un montant de Rs 5 millions a été dépensé pour organiser une fête au centre Swami Vivekananda en plein Covid et il invite le Premier ministre et le ministre Callichurn « à intervenir afin de freiner la flambée des prix. »

De son côté, le ministre du Transport, Alan Ganoo, devra prendre une décision sur les recommandations du Fare Review Committee avec une hausse jusqu’à Rs 8 par ticket proposée. À ce sujet, l’Hôtel du Gouvernement prévoit d’élaborer une campagne d’explications, à l’effet que les frais de transport des employés sont remboursés et qu’il y a la formule de Bis Gratis pour les collégiens et les personnes du troisième âge. Mais l’autre à l’encontre du ministre Ganoo : « Beh! kan nou bizin sorti ek pran bis, nou pa pu bizin peye kontroler nou. » Affaire à suivre…

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