Les 19 barachois que détient le gouvernement sont sous-exploités faute de cadre légal approprié. C’est ce que relève le rapport de l’Audit au chapitre du ministère de l’Économie océanique, des Ressources marines, de la Pêche et du Transport maritime. Des manquements sur le plan de la transparence avec la non-soumission des Financial Statements et du Report on Performance sont aussi dénoncés. L’Audit appelle à davantage de rigueur en vue rectifier le tir.
Le ministère des Terres et du Logement octroie les permis d’exploitation pour l’aquaculture dans ces barachois. Toutefois, à ce jour, il a été noté que ceux-ci sont sous-exploités, principalement en raison de l’absence de cadre légal adéquat.
Des sept barachois sous la responsabilité du ministère, seulement deux sont opérationnels. L’un fait l’objet d’une contestation devant l’Environment Appeal Tribunal. Le bail de deux autres est arrivé à expiration en 2020. Le contrat du quatrième a été résilié et le cinquième a été déproclamé.
Des douze autres pas encore placés sous la responsabilité du ministère, cinq ont été loués pour des activités étrangères à la pêche. Les contrats de quatre ont été résiliés par le ministère des Terres, tandis que les procédures pour l’allocation de deux barachois sont en cours. Un autre demeure inaccessible car entouré de propriétés privées.
L’Audit note qu’il n’y a pas de législation appropriée pour la gestion et la location des barachois, notamment quant aux frais. La Fisheries and Marine Resources Act n’en fait pas mention. Une situation qui ne permet pas au ministère de la Pêche d’avoir un contrôle sur ces barachois.
Par ailleurs, plusieurs organismes sous la tutelle de ce ministère n’ont pas soumis leurs Financial Statements et leur Report of Performance pour les procédures de l’audit. Ceux-ci sont Fishermen Investment Trust, Mauritius Oceanography Institute et Seafarers’ Welfare Fund. Au 11 janvier 2022, le ministère n’avait pas encore soumis son rapport sur la performance au ministère des Finances.