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Fridays For Future Mauritius : « Le GM ne doit pas continuer avec l’Offshore Petroleum Bill »

Ils ne feront pas marche arrière de si tôt. Les jeunes de Fridays For Future Mauritius (FFFM) étaient, vendredi, au Jardin de la Compagnie pour une manifestation symbolique de 15h à 17h. Et ils étaient plusieurs milliers de jeunes à avoir manifesté, au même moment, partout dans le monde pour sensibiliser à l’urgence climatique.

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16h. Anesh Mungur et Soufyaan Timol sont droits comme des poteaux, dans le Jardin de la Compagnie. Banderoles et pancartes à la main, ils sont bien décidés à faire entendre leur voix.

« Nous sommes un mouvement social de jeunes et l’on est là aujourd’hui pour manifester pour l’environnement, pour l’avenir de tout le monde. Donc, en fait, le 25 mars, tous les mouvements de Fridays For Future dans les autres pays manifestent pour mettre la pression sur les gouvernements, sur les coopérations, sur les compagnies pour prendre des initiatives et des actions pour améliorer l’environnement et pas le détruire et nous, comme exemple, nous voulons que le gouvernement ne continue pas avec l’Offshore Petroleum Bill, qui va laisser d’autres pays venir extraire du pétrole dans nos eaux, et cela va causer beaucoup de dégâts pour la vie marine, pour nos mers », explique Anesh Mungur, de FFFM.

Il explique aussi que depuis des années, ils écrivent des lettres au gouvernement pour essayer d’ouvrir le dialogue et pour trouver une meilleure solution pour la planète.

Le jeune étudiant explique que, pour FFFM, le but est de provoquer le déclic chez les jeunes et moins jeunes. « Une des façons pour nous de créer une conscience écologique est de partager tout ce que nous faisons sur les réseaux sociaux. À Maurice, beaucoup de personnes ne sont pas conscientes du changement climatique, car on n’étudie pas cela à l’école et on n’en parle pas suffisamment dans les médias. Aussi, en manifestant tous les vendredis, on essaie de donner un knowledge aux jeunes», dit-il.

Solidaires de leurs pairs du monde entier, les jeunes Mauriciens ont ainsi tenu à être présents vendredi. « On a rencontré une quarantaine de personnes et on a eu des débats avec une dizaine de personnes », ajoute Soufyaan Timol.

« Certaines sont d’accord avec nous et d’autres pas, et c’est ce que je préfère dans nos manifestations, soit les interactions avec les gens qui passent. Et un des buts de notre mouvement, c’est d’avoir le maximum de jeunes qui participent, et ce, même s’ils ne deviennent pas membres, mais qu’ils revendiquent au moins ce qu’ils pensent. Je constate que les jeunes sont très calmes et ne participent pas autant », dit-il.

Par ailleurs, FFFM lance un appel aux jeunes qui souhaiteraient les rejoindre. « Nous voulons que les jeunes et aussi les personnes âgées comprennent que quand nous parlons de réchauffement climatique, nous parlons de leur avenir », conclut Anesh Mungur.

Pour rappel, la Suédoise Greta Thunberg a été la première à manifester à Stockholm, toute seule, devant le Parlement de son pays au lieu d’aller en cours. Elle s’y est rendue tous les jours pendant trois semaines avant les élections de septembre 2018 pour demander au Premier ministre de se conformer à l’Accord de Paris. Elle a ensuite décidé de renouveler son action chaque vendredi, en twittant avec le hashtag #ClimateStrike. Depuis, des centaines de milliers de jeunes ont décidé de la suivre pour tenter de raisonner les adultes.

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