L’année 2021 a été difficile pour tous les opérateurs privés avec des pertes à la clé. Pour le groupe ENL également, la facture est salée, avec des pertes de Rs 1 milliard encore une fois, après avoir essuyé le même montant de pertes en 2020. Pour l’exercice financier clos le 30 juin 2021, le conglomérat voit également son chiffre d’affaires être réduit de 5%, pour s’établir à Rs 13,5 milliards, contre Rs 14,3 milliards en 2020.
Parmi les activités du groupe, c’est évidemment le segment de l’hôtellerie qui a le plus souffert l’année dernière, ayant enregistré une baisse de 70% de ses revenus. Au 30 juin 2020, l’hôtellerie réalisait un chiffre d’affaires de Rs 3 milliards chez ENL, alors qu’au 30 juin 2021, ce chiffre s’est effondré à Rs 859,1 millions.
Ce segment a toutefois bénéficié du programme gouvernemental d’aide salariale, qui a permis d’atténuer les pertes. Néanmoins, les pertes après impôt sont passées de Rs 690 millions à Rs 2,5 milliards au 30 juin 2021.
En dépit de l’environnement difficile, les autres secteurs d’activités ont bien résisté, à l’exception de l’agro-industrie qui a dû faire face à une réduction significative du tonnage de canne à sucre et d’une part plus faible des bénéfices générés par des compagnies associées.
D’autre part, les segments de l’immobilier et fintech ont connu des bénéfices importants, alors qu’ils avaient subi des pertes l’année précédente. Si l’on exclut le segment de l’hôtellerie, le groupe a réalisé un bénéfice après impôts de Rs 1,4 milliard, contre une perte de Rs 360 millions l’année précédente.
« The group’s balance sheet remains strong, and we have been able to continue investing during the crisis in line with our long-term plans », soutient la direction d’ENL. Le montant de ses actifs a franchi la barre de Rs 78 milliards, alors que son ratio d’endettement se situe à 37% au 30 juin 2021. « The strength of the group’s balance sheet puts it in a position to further leverage its assets in order to continue its business development goals » précise la direction du groupe.
Les frontières mauriciennes sont rouvertes depuis octobre 2021. En conséquence, l’accès aérien s’est considérablement amélioré avec un assouplissement des mesures sanitaires. De ce fait, ENL s’attend que l’industrie hôtelière atténue considérablement ses pertes.
D’autre part, l’augmentation du prix du sucre et la rémunération de la bagasse à partir de la campagne 2021 ont donné un nouveau souffle au secteur sucrier qui peut désormais envisager un avenir rentable. « Nous nous attendons également que les autres secteurs opérationnels affichent des résultats solides pour l’année se terminant le 30 juin 2022. »