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Subventions du GM : Les collèges privés toujours dans l’attente d’un dialogue

Deux lettres envoyées à la VPM et ministre de l'Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, pour solliciter une rencontre

Trois semaines après la décision du conseil des ministres de revoir le plafond de l’Annual Rental Value des collèges privés à Rs 300 000, le flou persiste encore.

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La Fédération des unions des collèges privés (FUCP), réunie en urgence, avait pris la décision de fermer symboliquement les collèges dans l’espoir de renouer le dialogue avec les autorités. Deux lettres sollicitant une rencontre avec la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, ont été envoyées. La réponse se fait toujours attendre.

Le 4 mars dernier, le conseil des ministres avalisait la décision du ministère de l’Éducation de revoir la location annuelle des collèges privés de Rs 217 000 à Rs 300 000. Un Loan Scheme auprès de la DBM, pour un emprunt d’un montant maximum de Rs 15 millions, avec un taux d’intérêt de 2,75%, a aussi été élaboré. Deux décisions qui sont loin de satisfaire les responsables des collèges privés, qui regrettent d’abord de n’avoir pas été consultés avant cette décision finale, transmise au cabinet ministériel.

L’assemblée générale, organisée en urgence au collège St Mary’s quatre jours plus tard, avait pris la décision d’une fermeture symbolique des collèges privés, en signe de protestation. Toutefois, le dialogue était privilégié, avaient fait comprendre les membres de la plateforme. Depuis, deux lettres ont été envoyées à la VPM et ministre de l’Éducation, sollicitant une rencontre, pour discuter des points de discorde. D’une part, la FUCP a envoyé une lettre et, d’autre part, le Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC), qui fait également partie de la fédération, en a envoyé une autre.

Sollicité en l’absence de Bashir Taleb, porte-parole de la FUCP, Ramdass Ellayah, manager du collège Bhujoharry, affirme que la fédération est toujours dans l’attente. « Nous avons envoyé une lettre vendredi dernier et nous attendons une réponse de la ministre. Nous souhaitons éclaircir la situation avec elle », fait-il comprendre. Quant à la fermeture symbolique, il avance que le dialogue a toujours été privilégié avant toute action. « Nous avons des craintes et nous voulons d’abord en discuter, comme nous l’avions toujours fait avant 2020. Personne ne veut d’une fermeture, qui pourrait impacter les enfants. Certains collèges ont plus de 100 ans et on ne peut les rayer d’un trait de plume », ajoute-t-il.

Avec les nouveaux règlements, l’avenir même des collèges privés est menacé. « Nous voulons travailler comme des partenaires de l’éducation, soit avec des consultations et des consensus, comme nous l’avons toujours fait. Nous ne voulons pas de décisions unilatérales », avance-t-il.

De son côté, Clive Anseline, responsable de la communication du SeDEC, confirme qu’une deuxième lettre a bien été envoyée à la ministre. « C’est une lettre qui parle de la spécificité des écoles catholiques. Nous demandons aussi une rencontre pour discuter de cela », dit-il.

Rappelons que le gouvernement a proposé une New Grant Formula pour la subvention aux collèges privés, depuis peu. Plusieurs aspects du partenariat ont été revus, notamment le fait qu’il faille obtenir l’aval de la Private Secondary Education Authority (PSEA) avant tout travaux de construction ou de rénovation. L’Annual Rental Value, qui concerne la location des School Premises, avait été limitée à un plafond de Rs 217 000. Chiffre que le gouvernement a revu à la hausse, avec Rs 83 000 supplémentaires.

Les Managers des collèges privés ne sont pas contents pour autant, car le montant dû sera payé avec effet rétroactif au 1er juillet 2021. Or, un exercice de réévaluation avait été recommandé en 2016 et devait être réalisé en 2017. Mais ce n’est qu’en 2021 que la PSEA a procédé à cet exercice. Donc, il y a un manque à gagner de quatre ans par rapport à la réévaluation des bâtiments.

De même, le Loan Scheme auprès de la DBM ne convainc pas, puisque la PSEA doit d’abord avaliser les travaux pour que la demande soit approuvée. Les Managers ont fait valoir que s’il en est ainsi, autant se tourner vers la banque de son choix.

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