Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
– 4,3 millions d’enfants déplacés –
Plus de la moitié des enfants en Ukraine ont dû quitter leur foyer pour fuir l’insécurité et les combats déclenchés par l’invasion de l’armée russe le 24 février, a indiqué l’Unicef jeudi.
« Un mois de guerre en Ukraine a entraîné le déplacement de 4,3 millions d’enfants, plus de la moitié de la population enfantine du pays, estimée à 7,5 millions », a détaillé le Fonds des Nations unies pour l’enfance dans un communiqué.
– Diplomatie intense à Bruxelles –
Alors que l’invasion russe entre dans son deuxième mois, trois sommets – Otan, G7 et Union européenne – attendent en un seul jour jeudi à Bruxelles les chefs d’Etat et de gouvernement occidentaux.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui doit s’exprimer par vidéo-conférence, a appelé l’Otan à fournir des armes à son pays. « Nettoyez notre sol des envahisseurs et restaurez la paix en Ukraine », a-t-il imploré dans la nuit.
Il a aussi lancé un vibrant appel aux citoyens du monde entier à manifester contre l’invasion de son pays et demandé aux Russes de « quitter » le leur et de boycotter leurs « impôts pour cette guerre ».
– « Grosse erreur » de Poutine (Stoltenberg) –
Le président russe Vladimir Poutine a commis une « grosse erreur » avec l’invasion de l’Ukraine dont il a « sous-estimé » la résistance, a affirmé jeudi Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, avant l’ouverture d’un sommet extraordinaire de l’Alliance.
L’Otan va, selon lui, déployer quatre nouveaux groupements tactiques en Roumanie, en Hongrie, en Bulgarie et en Slovaquie pour renforcer ses défenses contre la Russie sur son flanc oriental.
– Bombardement meurtrier près de Lougansk –
Au moins quatre personnes sont mortes, dont deux enfants, et six autres ont été blessées dans des frappes russes sur la localité de Roubijné, près de Lougansk, dans l’Est de l’Ukraine, a indiqué jeudi le gouverneur de la région, Serguiï Gaïdaï.
Le bilan risque de « s’avérer bien supérieur », a-t-il estimé, accusant les Russes d’utiliser des bombes au phosphore. D’autres responsables de cette région ont accusé les Russes d’utiliser de telles bombes ces derniers jours, accusations invérifiables dans l’immédiat.
– Kiev dit avoir détruit un navire russe –
La marine ukrainienne a affirmé jeudi avoir détruit un navire de transport de troupes russes ancré dans le port de Berdiansk, ville proche de Marioupol sur la mer d’Azov.
L’information était invérifiable dans l’immédiat, l’armée russe ne donnant que très rarement des éléments sur ses pertes.
Le port de Berdiansk est situé à 80 km à l’ouest du port stratégique de Marioupol, ville assiégée par les Russes depuis la fin février et pilonnée sans répit.
– Londres prend de nouvelles sanctions –
Le gouvernement britannique a annoncé jeudi une nouvelle série de sanctions visant 59 personnalités et entreprises russes et six bélarusses.
Sont visées des entreprises comme le géant russe des diamants Alrosa ou le groupe privé de services militaires Wagner, ou encore le fondateur de Tinkoff Bank Oleg Tinkov, l’influent patron de la première banque russe Sberbank, Guerman Gref, ainsi que Polina Kovaleva, fille de la maîtresse supposée du ministre des Affaires étrangères Sergeï Lavrov.
Le Premier ministre Boris Johnson a aussi appelé à empêcher la Russie d’utiliser ses importantes réserves d’or.
– Reprise de la Bourse de Moscou –
Le marché des actions a repris partiellement jeudi à la Bourse de Moscou après un mois d’interruption, une réouverture très contrôlée après l’imposition de sanctions sans précédent par les Occidentaux pour l’intervention russe en Ukraine.
Seulement une trentaine d’actions étaient disponibles lors de cette reprise partielle.
« Ce à quoi nous assistons est une mascarade : une ouverture de marché Potemkine », a réagi dans un communiqué le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Daleep Singh.