Plusieurs parents ont mal accueilli la décision du ministère de l’Éducation de donner la chance uniquement aux élèves de Grade 1, nés entre janvier et mai 2015, de prendre part à une évaluation qui pourrait leur permettre d’être « promus » en Grade 2 dans les mois suivants. Les parents des enfants nés entre juin et décembre 2015 ne comprennent pas pourquoi leurs enfants seraient moins apte que les autres pour y participer et trouvent cette décision « discriminatoire » et demande « d’accorder la chance à tous ».
Ces derniers ont ainsi voulu faire entendre leur désaccord à travers une lettre adressée à la ministre de l’Éducation et aux officiers décideurs « pédagogiques » au ministère de L’Éducation. Ils demandent ainsi aux autorités de revoir leur position concernant les élèves de Grade 1.
« Nous pensons que cette décision est anti-pédagogique et aura une répercussion directe sur l’avenir de tous ceux nés de juin 2015 à décembre 2015. Peut-être pas dans l’immédiat, mais bien évidemment et sûrement à long terme. Cette répercussion s’étend tant bien sur le plan éducatif de l’enfant que pratique, psychologique, morale et motivationnelle », peut-on y lire dans la lettre.
Selon un parent, dont l’enfant fréquente une école des Plaines Wilhems, le ministère a imposé une mesure discriminatoire.
« Nous sommes d’avis qu’il faut donner la chance à tous les élèves et non imposé à une partie. Nous nous basons sur les droits humains. Le ministère n’a même pas pris la peine de consulter les parents avant de prendre cette décision et n’ont également pas pris en compte les conséquences », a fait ressortir ce dernier.
Leurs propositions :
1. Ouvrir l’évaluation à tous ceux qui sont nés de janvier à décembre 2015.
2. Maintenir la décision et laisser le choix aux parents qui veulent opter pour l’évaluation même si leurs enfants sont nés de mai à décembre 2015.
3. Continuer l’année scolaire telle quelle afin que tous soient sur la même égalité.
4. Proposer l’automatique promotion’ comme cela l’a été dans un contexte spécial pour certaines classes
Du côté des établissements scolaires, notre interlocuteur nous fait comprendre que les écoles n’ont aucune prise de parole quant aux décisions imposées par le ministère.
Depuis que la lettre fut déposée au ministère de l’Éducation à Phoenix, aucune réponse n’a été renvoyée aux parents concernés. Toutefois, les parents ne comptent pas s’arrêter là, ces derniers comptent envoyer une lettre ce jeudi au Premier ministre directement, lui demandant de revoir cette mesure.
« Si nous n’obtenons pas de réponse, nous envisageons définitivement des actions », a confié l’un des parents.
D’ailleurs, une pétition à ce sujet, avec jusqu’à présent 200 signataires, circule actuellement parmi les parents, affectés par la mesure du ministère.
Contacté, un porte-parole du ministère de l’Éducation admet être au courant des doléances des parents, mais soutient que « la pédagogie de l’enfant reste la plus importante. Nous avons bien réceptionné la lettre. Celle-ci sera étudiée. La décision fut avalisée par le conseil des ministres. Toutefois, le ministère s’assure avant tout que tous les enfants obtiennent une scolarité adéquate ».
Ci-dessous, la lettre ouverte envoyée au ministère de l’Éducation.
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