L’union des partis extra parlementaires, active sur le plan politique depuis la fin de l’année dernière, a évolué pour devenir une nouvelle formation politique nommée Linion Pep Morisien (LPM). Le lancement s’est déroulé hier après-midi. Le nouveau parti est dirigé par une équipe collégiale composée de Rama Valayden, Bruneau Laurette, Dev Sunnasy et Jean-Claude Barbier.
« Nous voulons faire du Linion Pep Morisien une alternative viable », déclare Rama Valayden lors de son allocution prononcée hier au Caudan Arts Centre à cette occasion. La cérémonie avait débuté par l’hymne national entonné par un chœur de quatre chanteuses habillées aux couleurs nationales rouge, bleu, jaune et vert. Par la suite, deux jeunes ont procédé à l’allumage de deux sièges symboles de la paix avant que les couleurs et le nom du parti ne soient dévoilés. La nouvelle formation politique aura pour symbole une poignée de main. Elle a aussi adopté l’Hibiscus Fragilis comme fleur du mouvement, le cardinal et le bois d’Ebène.
Rama Valayden s’est appesanti sur l’importance de la collégialité car on ne peut compter sur une seule personne. Il a fait comprendre que le LPM sera présent dans tous les 133 villages du pays. Il a expliqué que le programme de la nouvelle formation politique comprend des pistes de réflexion sur une série de questions dont la nécessité d’avoir un président de la République élu, l’institution d’un Sénat volontaire, la réforme du système électoral, une constitution qui soit au service de la population, l’introduction d’un système référendaire et l’abolition du système de Best Losers. Il a finalement remercié ceux qui ont procédé à la dissolution de leur parti ou organisation pour se joindre au LPM.
Pour Bruneau Laurette, la manifestation nationale organisée le 29 août 2020 dans le sillage du naufrage du Wakashio a démontré qu’il existe une famille mauricienne et un peuple mauricien. « L’heure est arrivée pour barrer la route au communaliste, au castéisme et au népotisme », a-t-il lancé en soulignant que « nous ne sommes pas une marchandise politique et mais des humains ».
Dev Sunassy a fait ressortir que le 21 mars marque la journée de l’élimination des discriminations dans le monde. Il a affirmé que l’économie mauricienne minée par le niveau de la dette publique élevée est malade et il est revenu sur l’importance d’une économie durable.
Jean Claude Barbier a axé son intervention sur l‘économie bleue. Il a mis l’accent sur l’importance d’une approche qui favorise le développement durable tout en assurant la protection du lagon, la régénération des récifs, le repeuplement des lagons. Il estime que l’industrie de la pêche est appelée à créer beaucoup d’emplois que ce soit en mer ou sur terre.
D’autres membres sont intervenues, dont Habib Sayed-Hossen, qui a évoqué la nécessité de créer les conditions nécessaires pour permettre au corps médical d’opérer dans l’intérêt des malades et d’une meilleure gestion des médicaments.
Michaella Chauvin, qui s’est concentrée sur l’éducation, a préconisé un système qui permet à tous les élèves de poursuivre leurs études supérieures en deux sujets en Advanced Level.
Neena Ramdenee a privilégié la mise en œuvre d’une politique qui tient compte de la protection de la nature.
Deux jeunes Hansraj Narain et Adhil Mollarbux se sont élevés contre le communalisme. Patrick Belcourt, Danielle Turner, Rao Khodaboccus et Mohamed Faizal Hosseny sont également intervenus.
Les quatre dirigeants de LDM ont finalement fait un serment d’allégeance.