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« Flash floods » dimanche – Alan Wright : « Nanyen na pann fer depi 9-an ! »

Alan Wright, qui a perdu sa femme, Sylvia, et l’un de ses deux fils, Jeffrey, dans les inondations meurtrières du samedi 30 mars 2013 à Port-Louis, arrive difficilement à se retenir depuis dimanche. Les événements de ce dimanche 13 mars, avec les Flash Floods semant la terreur et la désolation dans plusieurs régions du pays, la situation accablante des habitants de Vallée-des-Prêtres, le drame d’Alexandra Falls, avec pour victime le jeune randonneur Zahiir Ruhomaun de 17 ans, le poussent à un constat sans appel.

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« Nanyen na pa finn fer depi 2013 ! On aurait cru que la perte de 11 vies innocentes il y aura bientôt 10 ans, sans oublier quatre précédentes autres, en 2008, aurait poussé les dirigeants politiques, de quelque bord qu’ils soient, à prendre des mesures concrètes et adéquates pour que nous nous retrouvions plus dans de situation similaire. Hélas non ! Quand je vois ce qui s’est passé dans la capitale, ce dimanche, quand j’ai parlé avec des habitants de Vallée-des-Prêtres, je me suis rendu à l’évidence : rien n’a été entrepris pour se préparer et faire face à des Flash Floods de telle intensité comme nous l’avions vu, ce dimanche», dit-il avec amertume.

Il soutient que : « D’une part, les techniciens de la mairie de la capitale ne semblent pas avoir pris les bonnes mesures, car comment expliquer ces bassins artificiels, ces voitures qui flottent…»

Par ailleurs, ajoute Alan Wright, « questions drains, je demanderais au ministre Hurreeram : où sont-ils ? Lui qui se plaît à crier haut et fort que son gouvernement investit par milliards dans la construction des drains… Kot bann drin-la ? Kifer bann abitan Vallée-des-Prêtres inn retrouv zot dan sa sitiasion katastrofik-la ? Kouma sa ?»
Ancien employé de la mairie de Curepipe, Alan Wright rappelle qu’il y a des mesures qui doivent être prises, et qui, vraisemblablement, ne l’ont pas été. Il explicite : « La loi ordonne, déjà, de produire des documents et des permis délivrés par les autorités comme le CEB, la mairie ou le conseil de district, quand on entreprend une construction. En version papier. Et depuis deux ans, cette loi prévoit que l’on doive aussi produire désormais une version en ligne des travaux devant être entrepris.»

Il élabore : « quand j’étais employé par la ville, avec des collègues techniciens, nous allions vérifier de visu si ceux qui construisaient respectaient bien leurs plans. Au cas contraire, ils ont des amendes à payer, par exemple, entre autres sanctions. »

Le témoin meurtri énumère des cas : « je connais plusieurs personnes qui ont enfreint ces règlements, et qui ont eu à s’acquitter des amendes. » Ce qui l’amène à dire que « il me semble bien qu’il y a eu négligence dans les cas des habitants de Vallée des Prêtres, de la part des ingénieurs et autres techniciens de la mairie ! »

Alan Wright condamne « totalement la météo et les administrations locales. D’abord, ce dimanche, les prévisions n’ont pas été du tout claires pour éviter que des gens sortent de chez eux et prennent des risques ».

Il prend, à cet effet, l’exemple du jeune randonneur Zahiir Ruhomaun, habitant Vacoas, qui a trouvé la mort lors d’une sortie à Alexandra Falls, avec la montée des eaux : « Kisannla ki inn fote dan sa ka la ? Pa so bann fami ! Akoz linn demann permision pou li sorti, sa zanfan la. Mais si les parents savaient, via la météo, que le temps allait se dégrader dans le courant de la journée, il y a fort à parier qu’ils n’auraient pas laissé ces jeunes s’aventurer à Alexandra Falls ! »

L’épisode dramatique des Flashfloods de dimanche dernier a fait revivre le cauchemar du drame du Caudan de la journée du samedi 30 mars 2013 avec des leçons que l’île Maurice n’a nullement apprises…

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