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A l’initiative de quelques particuliers : des mini-forêts dans les villes et villages

Ces Mauriciens ont créé des mini-forêts afin d'aider à séquestrer le carbone, faire baisser la température, offrir des habitats à des oiseaux, insectes et reptiles endémiques. Et bien-sûr aider à conserver plantes et arbres endémiques. Ils emboîtent le pas au Japonais Akira Miyawaki qui, dans les années 70s, a développé le concept de forêt miyawaki aussi appelé Tiny Forest ou micro-forêt.

Un groupe d’amoureux de la nature a créé le groupe Tiny forets of Mauritius. “Le concept est très adapté à Maurice à cause de sa dimension. Le minimum d’espace requis est un terrain de 10 m par 10 m”, explique Jean-Pierre Carosin, membre de Tiny Forests of Mauritius qui veut vulgariser ce principe auprès des Mauriciens.

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Il s’agit de planter sur un espace réduit, un grand nombre de plantes endémiques de façon très dense. Selon le concept, il doit y avoir 3 à 5 plantes par mètre carré. Une Tiny Forest comprend un niveau de couvre-sols, des buissons, de petits arbres et de grands arbres. La disposition des plantes aide également la forêt à pousser plus rapidement.

Les bénéfices du concept sont nombreux. “Une micro-forêt va capturer autant de gaz carbonique qu’une forêt d’un hectare grâce aux différents étages de verdure qu’il comprend et sa densité”, souligne Jean-Pierre Carosin.

On prête à ces forêts la faculté de descendre la température de 1 à 3 degrés, ce qui est non-négligeable. Ils deviendront l’habitat ou lieu de fréquentations de nombreuses espèces endémiques tels que des oiseaux, des insectes ou des reptiles.

Varier les espèces.

Selon Jean-Paul de Chazal, qui compte créer une Tiny Forest à Poste La Fayette, il est nécessaire de varier les espèces pour un meilleur résultat tout en évitant d’y insérer des plantes exotiques.

Il soutient également que ce genre de forêts peut aider à protéger les côtes, surtout celles en proie à l’érosion.

Par ailleurs, les promoteurs de ce concept à Maurice soulignent qu’il peut être adopté dans pratiquement tous les climats. Il suffit de planter les arbres adaptés.

Vikash Tatayah, Conservation Manager à la Mauritian Wildlife Foundation (MWF), a déjà entamé la création d’une Tiny Forest dans son arrière-cour depuis 9 ans. Ce qui était une démarche pour boiser les berges de la rivière qui y passe avec des plantes endémiques, a vite rejoint le concept de Tiny Forest.

“C’est important d’introduire de la verdure, surtout dans un pays comme la nôtre qui est l’un des plus bétonnés au monde.”


Jardin endémique

D’autres ont choisi de moduler le concept à leur sauce. Ils ont planté dans leurs cours de nombreux arbres endémiques et créé un espace boisé qu’on pourrait désigner comme un jardin endémique. Elles sont certes moins denses mais apportent quelques bénéfices similaire. Pascal Laroulette, Project coordinator pour l’ONG Action for Environnement Protection, et un de ses amis ont consacré un morceau de terre à la plantation d’un jardin endémique. On y trouve une trentaine de plantes à l’instar du bois chandelle, du bois benjoin du palmiste bouteille, du bois mapou et même un bois d’ébène blanc. “On est très content, on voit venir nicher des oiseaux, des lézards endémiques.” Dans le même temps il travaille actuellement sur l’agrandissement du jardin endémique du Thabor à Beau-Basin. Cet agrandissement vise à offrir de la nourriture aux abeilles qui s’y trouvent à travers leur projet d’apiculture.

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