Le Guide - Législatives 2024

Portrait : Jalil Sadool, le Mauricien qui anime Hollywood

Depuis 18 ans, le Mauricien Jalil Sadool s'est bâti une solide réputation dans l'animation de synthèse aux États-Unis, où il est basé. Il est spécialisé dans les mouvements de personnages 3D, et son nom est associé à de grands films tels que Avatar, Rise of the Planet of the Apes, Le Monde de Narnia 1 et 2, Garfield 2, Night at the Museum, How to train your dragon 2 ainsi que des jeux vidéos tels que Horizon : Forbidden West. Nous l'avons rencontré au sein de la branche mauricienne de Steamroller Studios, compagnie dont il est co-fondateur et qui est basée aux États-Unis.  T.R

Personnage fort sympathique, drôle et souriant, Jalil Sadool n’en est pas moins un travailleur acharné. Sur chaque projet qu’il entreprend, il enchaîne les heures tête baissée avant de passer au prochain projet sans même souffler.

- Publicité -

C’est ainsi que pendant 18 ans, son talent et sa passion pour le dessin ont fait de lui l’un des animateurs de synthèse les plus demandés dans le cinéma anglophone, travaillant aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande particulièrement ayant travaillé pour Weta Digital et Dreamworks Animation.

Ce parcours fabuleux ne fait que s’accroître avec de nouveaux projets en ligne de mire. En effet, son équipe et lui sont actuellement en plein travail sur les films de super-héros qui sortiront cette année.

Son parcours a débuté en fanfare ayant été sollicité, 18 ans de cela, pour être apprenti animateur sur Le Monde de Narnia. Depuis il a été associé à nombre de grands films tels que Avatar, Rise of the Planet of the Apes, Le Monde de Narnia 1 et 2, Garfield 2, Night at the Museum ou encore How to Train Your dragon 2.

Un CV impressionnant qui le conforte dans son choix à l’époque d’abandonner ses études d’engineering pour aller vers le dessin et par conséquent vers l’animation de synthèse.

Jalil Sadool se spécialise dans les mouvements de personnages. Les mouvements des créatures volantes – les banshees – que vous voyez dans Avatar, ont été créés par lui. Il est également responsable des mouvements des deux gros dragons qui se livrent combat à la fin du film How to train your dragon 2.

Deux réalisations dont il est très fier. “J’ai toujours aimé animer les monstres, j’ai adoré travailler avec les banshees et les dragons sur ces deux films. Ce sont plusieurs mois de travail mais qui valent chaque seconde.” Et d’ajouter que, sur un plan plus général, “mettre de la vie dans un personnage sans vie est quelque chose d’incroyable, surtout quand cela réussit à faire dégager des émotions auprès de ceux qui regardent.”

Ce que font Jalil Sadool et son équipe de Steamroller Studios, ce sont les cinématiques qui se prêtent à la fois au cinéma et aux jeux vidéos. “C’est le même principe pour le cinéma et pour les jeux, il n’y a quel la technique et les outils qui sont sensiblement différents de même que les limitations”, explique-t-il.

C’est ainsi que Jalil Sadool a eu l’occasion de travailler sur des jeux tels que Rise of the Tomb Raider, Fortnite, Mortal Combat 11, Cyberpunk 2077 et tout récemment Horizon : Forbidden West dans lequel quelques-uns de ses employés mauriciens sont impliqués.

Série télé et long-métrage à l’horizon.

Après de nombreuses années à travailler pour des compagnies, il décide de créer – avec deux collègues – Steamroller Studios et se tourner de ce fait également vers ses propres créations. Non seulement, poursuit-il d’animer pour d’autres, mais sa compagnie travaille déjà sur une première série télé, Spice Frontier, et même un long-métrage, Master, qui devraient bientôt être présentés.

La compagnie ne cesse de croître ayant à son actif quelque 170 employés après avoir recruté pas moins de 23 personnes depuis le début de l’année.

En parallèle, il y a environ 3 ans, il a également tenu à créer une branche mauricienne “afin de permettre aux talents locaux à atteindre leur potentiel. Je savais que si je créais cette branche, ils seraient nombreux à être intéressés à venir nous rejoindre. Nous sommes actuellement à 10, je pense que, d’ici un an et demi, nous serons une bonne trentaine.”

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -