Avec les Flashfloods, qui ont sévi à travers l’île à la mi-journée d’hier, la capitale s’était retrouvée paralysée pendant au moins heure avec la montée des eaux. Les scènes filmées, déferlant sur les réseaux sociaux, pouvaient laisser craindre le pire dans certaines régions, notamment à Vallée-des-Prêtres, avec des voitures emportées par la puissance de l’eau dans les rues. Des citadins, notamment des habitants des faubourgs ont assisté impuissants à des scènes d’horreur. Le moment le plus dramatique est intervenu vers 14 heures. Pailles, Canal Dayot, Tranquebar, Résidence La Cure et aussi Vallée-des-Prêtres sont les régions les plus affectées par ces inondations soudaines et plusieurs foyers allaient être engloutis en l’espace d’une demi-heure.
Les services d’urgences ont été soumis à d’intenses pressions pour des interventions délicates, avec des familles traumatisées par le fait que d’autres proches étaient coincés chez eux avec des accumulations d’eau et des torrents présentant des risques à la sécurité. Des familles ont accusé des pertes conséquentes, que ce soit en termes d’immobiliers endommagés, véhicules hors d’usage ou encore des provisions alimentaires abîmées.
Le constat était que Port-Louis était visiblement K-O. et impraticable après s’être retrouvée sous les eaux hier. D’ailleurs, face à des risques de plus en plus croissants, la National Emergency Operations Command allait ordonner le public d’éviter de circuler dans la capitale et également le long de l’autoroute M1 et aussi des artères principales du centre de ville peu avant 15h hier.
En effet, la situation était des plus dramatiques du côté de Pailles. Les voies d’accès dans les deux sens étaient impraticables à la hauteur du rond-point de la compagnie Mauvillac. Les habitants de Guibies et des autres agglomérations avoisinantes étaient tous pris de court par cette montée rapide des eaux qui allait graduellement causer de gros inconvénients dans presque toutes les rues aux abords du Swami Vivekananda International Convention Centre (SVICC) à Pailles.
Des habitants de ces endroits, inquiets de la détérioration de la situation avec les averses abondantes toujours de mise, étaient des plus remontés par ce spectacle désolant avec des dommages sérieux causés à leurs propriétés. « Tou sa ban sime la Pailles la inonde. Nepli kone kot delo pe sorti. An lespas trant minit delo fin ariv kot mole ek ena plas isi delo in ariv kot zenou ek pe rant dan lakaz dimoun », explique un jeune de la région de Guibies.
Un autre habitant du quartier est, lui, très critique à l’encontre des travaux d’infrastructures publiques entrepris et laisse aussi éclater son mécontentement que certains des travaux entrepris ont obstrué les cours d’eau naturels.
Du côté de Grande-Rivière-Nord-Ouest, précisément à Canal Dayot, la rivière était en crue provoquant des angoisses et des appréhensions parmi les habitants avec la hantise du cauchemar du 30 mars 2013 revenant au premier plan. Les forces de l’ordre ont vite activé un plan d’urgence pour demander à certaines familles habitant les berges de quitter les lieux ou encore d’évacuer leurs véhicules car elles pouvaient à n’importe quel moment se retrouver en danger.
D’ailleurs, des membres de la Special Mobile Force ont dû porter secours à deux personnes qui étaient restées bloquées dans leurs maisons inondées.
Dans une autre région de Port-Louis, à Tranquebar, plusieurs foyers étaient en difficulté à la rue Jules Mallac avec le débordement d’un cours d’eau.
Un peu plus loin à Dauguet, des éléments de la SMF ont dû porter secours à des personnes qui y étaient partie faire une randonnée. Autre région sérieusement affectée par les débordements est Résidence La Cure avec le pont Marjolain inondé. Les habitants ont dû mobiliser les grands moyens pour tenter de s’entraider et évacuer ceux les plus touchés avec des cordes pour éviter qu’ils soient emportés par la pression des eaux, qui dévalaient cette partie de la capitale.
Mais la région la plus affectée par ces Flashfloods d’hier du côté de Port-Louis est Vallée-des-Prêtres avec Chitrakoot enregistrant presque 111 mm de pluie entre 13 h et 16 h. Les habitants de Morcellement Ramlagan étaient sous le choc assistant de manière impuissante à cette inondation causée par une rivière qui s’est retrouvée en crue en moins de trente minutes et qui avait quitté son lit.
Ce morcellement s’est retrouvé englouti et l’eau a pénétré presque toutes les maisons qui s’y trouvent endommageant les biens personnels de ces habitants. Certaines familles étaient désespérées ne pouvant rien faire alors que des vagues d’ eau boueuse envahissaient leurs salons, leurs cuisines entres autres.
« Ki nou pou fer aster. Zame in trouv delo sa kalite la rant dan lakaz. Finn ena dan le pase inondasion isi me pa koumsa », laissait entendre une mère de famille, en larmes. Elle explique que ces provisions ont été abimées par ces débordements. Plusieurs véhicules des habitants de ce quartier de Vallée-des-Prêtres ont été emportés par la pression de l’eau qui a envahi les ruelles. Les dommages matériels causés par ces inondations étaient visiblement conséquents.
Les forces de l’ordre ont dû s’empresser dans cette région pour porter secours à certains ainés qui sont restés bloqués dans leurs maisons, prisonniers des eaux montantes. La route principale de Vallée-des-Prêtres était pendant des heures impraticables hier avec notamment les systèmes et réseaux de tout-à-l’égout perturbés et submergés.
Les habitants de Chitrakoot, une autre zone à risques en période de grandes pluies, vivaient dans la crainte d’éventuels glissements de terrain. L’accalmie notée en début de soirée allait toutefois permettre aux familles sérieusement affectées de mettre de l’ordre afin que les prochaines pluies anticipées dans la nuit ne viennent aggraver leur cas. Entre-temps des coupures d’électricité s’étaient invitées aux malheurs de ces familles de ces agglomérations.
En tout cas, que ce soit à Port-Louis ou à l’Ouest et même dans les Plaines-Wilhems, le ministre Bobby Hurreeram, pilotant le Land Drainage Programme à coups de milliards, aura du mal à convaincre que Tou Korek Lakaz Mama de la même façon que son collègue de la Santé, Kailesh Jagutpal démasqué avec la gestion du Covid-19…