Dans son message à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, relève que la flambée des prix rend des familles entières plus vulnérables et désespérées. « S’il est vrai que la guerre en Ukraine a entrainé une augmentation du prix de denrées alimentaires, et le prix des carburants, il ne faut pas oublier que le coût de la vie grandissant n’est malheureusement pas un phénomène nouveau. En deux ans, la roupie a perdu un quart de sa valeur. Cette dépréciation accélérée de notre monnaie, par la faute du Gouvernement, a amplifié le contexte difficile pour les familles mauriciennes », souligne-t-il.
Xavier-Luc Duval évoque également, la violence contre les femmes et constate avec inquiétude que les réformes entreprises jusqu’ici, relatives à la violence contre les femmes, ne sont pas satisfaisantes. « La loi votée par l’ancienne ministre de la Femme, Aurore Perraud, a sans doute permis de punir plus sévèrement ceux reconnus coupables de violence domestique mais il y a encore du chemin à faire. Lentement mais sûrement, je garde espoir que nous arriverons à bout de ce fléau, tout comme j’espère que l’enseignement dans les écoles cessera de causer ce stress énorme aux parents », ajoute-t-il.
Il déplore fortement un autre mal qui ronge la société, qui décime des familles entières et qui entraine un profond désespoir chez les mères de famille : le trafic de drogue et l’incapacité du gouvernement d’agir. Il déclare qu’outre quelques saisies, il ne voit rien de concret, surtout en ce qui concerne la réhabilitation des toxicomanes, aucune structure qui marche. « La drogue continue à entrer sur notre territoire en grande quantité, cette situation ne fait qu’empirer au vu et au su de tous », déplore-t-il
Bodha : « Les femmes doivent être partout »
Nando Bodha, leader du Rassemblement mauricien, plaide pour sa part pour que la Femme soit partout. « Au Rassemblement Mauricien, nous croyons fermement que l’égalité des sexes, c’est l’avenir. La femme comprend mieux la misère, la hantise d’un pouvoir d’achat qui baisse, le drame d’une scolarité qui est un échec, la tragédie de son enfant devenu toxicomane, le poids du chômage, l’enfer de l’insécurité, l’attente d’une pension… Ces idéaux doivent être imprimés dans le tissu social, économique, politique de toutes les sociétés. Cela, afin de permettre aux femmes de connaître l’épanouissement qu’elles méritent, au même titre que les hommes », dit-il.
Il invite à célébrer toutes les femmes qui ont mené un combat pour que Maurice soit ce qu’elle est aujourd’hui. « L’Egalité c’est notre avenir. Les femmes ont une sensibilité, une réflexion, une vision, propres à elles. Cette contribution précieuse et unique doit se retrouver dans la gouvernance, dans des entreprises, dans chaque domaine et chaque échelon de la société. Pour en arriver là, il faut avant tout une société juste et égalitaire. Il faut que la méritocratie prime, que les opportunités soient accessibles à tous et à toutes », souhaite-t-il.