Le Guide - Législatives 2024

Rentrée parlementaire – Poste de leader de l’opposition : Le PTr prône le respect de la Constitution

« Nous ne sommes pas demandeurs, mais réclamons le respect », dit Arvin Boolell

Des leçons à tirer des élections à Rodrigues, avance le chef de file des rouges

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À l’approche de la rentrée parlementaire, le flou perdure toujours quant aux postes constitutionnels occupés par l’opposition. Le PTr, lui, clamant sa supériorité numérique, rappelle l’évidence que la fonction de leader de l’opposition devrait lui revenir, cela dans une conjoncture avec les partis de l’opposition autonome. Mais dans le cadre d’un bloc entre les partis de l’Espoir, l’application des provisions de la section 73 de la Constitution ferait que ce poste reviendrait à un membre de cette plateforme. C’est ce qu’a souligné le chef de file des rouges au Parlement, Arvin Boolell, lors de sa conférence de presse vendredi, précisant que le PTr n’est « à aucun moment demandeur ».

Faisant ressortir que les rouges prônent le respect de la Constitution et souhaitent dans ce contexte le respect également envers leur parti, Arvin Boolell ajoute cependant que pour l’heure, « l’essentiel c’est le travail. » Et s’il y a eu des discussions entre le leader du PTr et le leader du MMM quant à une probable alliance, « ce n’est pas la composition du prochain gouvernement qui est important, mais un programme pour améliorer la vie des citoyens », dit-il. Surtout que la stratégie du PTr a toujours été d’avancer « one step at a time ».

Dans ce contexte, il cite Rodrigues, qui a démontré que les alliances ne doivent pas être conclues avant la dissolution de l’Assemblée de Rodrigues. Le PTr félicite dans la foulée la population rodriguaise pour la façon dont se sont déroulées les élections régionales. « Beautiful », a qualifié le chef de file des rouges, ajoutant « qu’il y a des leçons que nous devons tirer de ces élections régionales. » D’autant qu’en dépit du contexte sanitaire difficile, les Rodriguais se sont rendus aux urnes massivement.

Arvin Boolell profite de l’occasion pour réclamer les élections municipales à Maurice. « Les élections doivent avoir lieu le plus tôt possible », dit-il, mettant au défi le Premier ministre de respecter ce droit fondamental. Il laisse aussi entendre qu’ « avec le déclic municipal, un accord électoral au niveau de l’opposition est dans le domaine du possible ».

Sur le plan économique, le PTr émet des réserves sur la production énergétique liée à la bagasse. Du fait, selon Arvin Boolell, que quelque 12 000 hectares de terres sous canne ont été abandonnés. Il observe aussi que « tous les profits des compagnies privées du gouvernement sont désormais versés au Consolidated Fund ». L’arrivée prochaine du FMI à Maurice « devrait exercer une forte pression sur le ministère des Finances », estime également le chef de file des rouges. Et selon lui, au vu de l’endettement élevé du gouvernement, le budget du développement sera sacrifié.

Triple naufrage troublant

Arvin Boolell s’attarde aussi sur la situation dans le port caractérisé par une pagaille générale. Le naufrage des trois bateaux de pêche taïwanais constitue une illustration flagrante, dit-il, s’insurgeant que les autorités n’ont tirés aucune leçon après le naufrage du Wakashio. Surtout que le principe d’innocent passage n’a toujours pas été appliqué, avec pour conséquence, aujourd’hui encore, « des navires qui peuvent, d’une certaine manière, s’approcher de la plage. »

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