L’ouverture de la phase 1 du Victoria Urban Terminal (VUT), prévue initialement en décembre dernier, aura finalement lieu le 22 avril prochain. Les marchands ambulants, qui seront relogés au 1er étage du bâtiment, pourront acheter leur étal pour un montant de Rs 600 000, à en croire Hyder Raman, président de la Street Vendors Association (SVA). Un montant qui ne semble pas faire l’unanimité du côté des marchands concernés par ce relogement. La grogne s’installe du côté des taximen qui brandissent la menace d’une manifestation le jour de l’inauguration du VUT. Ils déplorent le fait que la place qu’ils occupaient à la gare Victoria, avant le début des  travaux, ait été réduite de 50%.
Les préparatifs vont bon train dans la capitale, du côté de l’ancienne place Victoria, à J-47 de l’inauguration de la phase 1 du VUT. À l’extérieur,  la végétalisation urbaine a une place centrale, alors qu’à l’intérieur, la décoration se caractérise par un mélange de genres qui donne toute sa personnalité à ce lieu. Ici, matières naturelles, couleurs et créations se mélangent pour créer une ambiance zen et traditionnelle. À cela, s’ajoutent les retouches originales effectuées par les enseignes qui auront pignon sur rue. Devant une telle métamorphose, nul doute que le public se déplacera en grand nombre vers ces nouveaux lieux où figurent également une Market Place qui abritera 1,000 ex-marchands ambulants auxquels un montant de Rs 600,000 a été proposé par le promoteur Victoria Station Ltd pour l’achat de leur étal. Une somme qui fait tiquer plus d’un.
Le président de la SVA, Hyder Raman souligne que c’est à l’issue de deux rencontres avec les responsables de la Victoria Station Ltd que ce montant leur a été proposé : « Nous n’avons pas encore fait part de notre position formelle sur ce montant qui fait sourciller dans la mesure où, avec les deux confinements qui s’en sont suivis, les marchands ambulants se sont retrouvés dans une situation financière compliquée. Plusieurs d’entre eux ont dû solliciter l’aide de l’État à travers le Self-Employed Assistance Scheme, afin de garder la tête hors de l’eau. C’est pour cette raison que j’ai fait parvenir une correspondance en ce sens au bureau du Premier ministre. »
« Manifestation et mise en demeure »
Dans le but de régler cette épineuse question, la SVA suggère une révision à la hausse du montant du prêt qu’accordera la Development Bank of Mauritius (DBM) aux marchands ambulants pour l’acquisition de leur étal. « La DBM est prête à nous financer à hauteur de 50%. Le montant restant devra ainsi être payé par les marchands. C’est pourquoi nous avons formulé une demande au Premier ministre, en raison de la situation, de considérer la possibilité que la DBM nous finance à 100% », indique le président de la SVA. » Hyder Raman précise, toutefois, que ceux qui n’auront pas les moyens pourront toujours s’acquitter d’un loyer mensuel de Rs 4,000.
La tension monte d’un cran du côté des taximen qui opéraient naguère à la place Victoria où seuls 25 voitures, au lieu de 50, pourront opérer. « Ils nous ont pris six arpents de terres pour les offrir au secteur privé en croyant qu’on allait se taire, mais c’était mal nous connaître », s’insurge Raffick Bahadoor de la Taxi Proprietors Union (TPU) qui réclame une réunion urgente avec le ministre du Transport, Alan Ganoo : « Le promoteur est-il  en train de dicter le gouvernement qui, à son tour, nous mène en bateau ? J’ai adressé une missive au ministre du Transport à ce sujet mais n’ai reçu aucune réponse jusqu’ici. Je lance un ultimatum au gouvernement de revoir sa copie ; au cas contraire, la grande famille des taximen manifestera en grand nombre le jour de l’ouverture du VUT et nous leur servirons également une mise en demeure. »
Un autre syndicat des taxis, la General Taxi Owner’s Union monte également au créneau. Aux yeux de son secrétaire, Astraf Ali Ramdin, « cette démarche  constitue une nouvelle manière déguisée de pourrir la vie à nos  taximen afin de nous éliminer à petit feu pour faire de la place à autres services liés aux nouvelles technologies. »
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Metro express (Route Saint-Jean/ Phoenix) —Des Trial Runs probants
Les rames du Metro Express ont sillonné la route Saint-Jean et Phoenix pour la première fois, lundi, dans le cadre d’une série de Trial Runs qui culmineront, avant le mois de juin, au lancement de l’exploitation commerciale de cette partie du trajet.
C’est à 13h qu’a démarré ce voyage à vitesse réduite devant une poignée de badauds qui s’était massée le long de la route Saint-Jean. Un périple qui était synonyme de test grandeur nature pour les usagers de la route car les Light Rail Vehicles (LRV) auront la priorité aux quatre intersections devant la municipalité de Quatre-Bornes et aux croisements des avenues Osman, d’Epinay et Buswell. Cette première étape des essais s’est déroulée sans anicroche au même titre que le passage sur le tronçon aérien en face du cimetière Saint-Jean, avant une halte en contrebas à la station de Trianon. Le voyage a pris fin à la station de Phoenix.