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Airport Holdings Ltd : La Mandatory Offer de Rs 5.80 au cœur d’une bataille légale

L’actionnaire de MK, Nassir Ramtoola, somme la FSC d’invalider l’offre d’AHL ou de forcer cette dernière à payer Rs 14.80 l’action

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Les actionnaires minoritaires d’Air Mauritius ne baissent visiblement pas les bras en ce qui concerne la Compulsory Acquisition par Airport Holdings Ltd de leurs actions. L’un d’eux, professionnel des services financiers, Nassir Ramtoola, a saisi la Cour suprême, sommant la Financial Services Commission, de venir se prononcer sur la manière dont AHL a procédé vis-à-vis des petits actionnaires dans sa démarche de prendre le contrôle de toutes les entités engagées des opérations aéroportuaires. L’on pointe du doigt le rôle du régulateur des services financiers qui aurait fait preuve de laxisme face au non-respect d’AHL au sujet des Takeover Rules.

Dans sa contestation logée en Cour suprême, Nassir Ramtoola affirme détenir plus de 61 000 actions de la compagnie aérienne nationale. Il explique qu’il avait pris note du communiqué émis par AHL le 29 octobre dernier à l’attention des actionnaires d’Air Mauritius concernant la Mandatory Offer sous les Securities Takeover Rules de 2010.
Il souligne que cette offre, selon AHL, avait été initiée sous la Rule 33(1)(c) lorsque la nouvelle compagnie avait fait l’acquisition de 9 429 896 actions de la State Investment Corporation et aussi du groupe Rogers et, de ce fait, détenait plus de 50% des actions en agissant « in concert ». Il ajoute qu’aucun des documents communiqués aux actionnaires ne démontrait que ce seuil avait été franchi.

Le professionnel des services soutient avoir pris contact avec SBM Capital Markets depuis novembre dernier pour réclamer davantage d’informations et aussi pour voir plus clair sur le Split of Percentage d’AHL, de l’État, MK, Air Mauritius Holdings Ltd et aussi la State Investment Corporation.

Il avance que ce recours a été vain car personne n’avait répondu à ses sollicitations. Il explique que par la suite, soit un mois de cela, AHL a émis un nouveau communiqué en date du 4 février, pour affirmer qu’à la fermeture de la Mandatory Offer, elle détenait 94.04% des actions et allait poursuivre l’acquisition des actions des Dissenting Shareholders.

Nassir Ramtoola ajoute que le 16 février, il a reçu un Notice lui indiquant que ses actions allaient être reprises à Rs 5.80. Il déplore que le Modus Operandi d’AHL de communiquer avec les actionnaires visaient aussi à « curtail the time to examine their standing and legal rights in detail ».

« I aver that the right of compulsory purchase of my shares under the Rule 37 at a price determined by the Offeror is ultra vires by virtue of it being in contradiction with my rights under Article 8 of the Constitution… », met en avant Nassir Ramtoola dans une mise en demeure rédigée par Me Abdul Kader Ahmed Rajah, Senior Attorney. Le contestataire estime aussi que le seuil des 50% pour la Mandatory Offer avait déjà été atteint en 2019 et que le Rule 33(1)(c) dont fait prévaloir AHL devait être activé depuis qu’Airport of Mauritius Ltd avait acquis 20.88% des actions au sein de MK à Rs 14.80 l’action « causing the shareholding interest in AIML of the Respondents taken together to increase from 43.84% as at March 2018 to 62% following that transaction… ». Il maintient que la Takeover Offer et le prix devrait être de Rs 14.80 pour tous les actionnaires de MK.

 

Awadh Balluck : « Leta pe ed brad ti aksioner MK »

Animant un point de presse hier pour passer en revue les avenues légales en guise de contestation de la démarche d’ Aiport Holdings Limited (AHL), le président de la Listed Companies Minority Shareholders Association (LCMSA), Awadh Balluck, a laissé entendre que les institutions censées garantir les droits des petits actionnaires, dont la Financial Services Commission (FSC), ne fonctionnent pas.

« Kot noun arive, li paret ki ban institisyon ki bizin oversee sa ban zafer ki pe arive dan AHL, MK, AML pa pe fonksione kuma bizin. Pa pe protez ban ti aksioner. FSC ek Stock Exchange of Mauritius pa pe zwe zot rol. Nou pe trouve ki leta pe ed brad aksion ti aksioner MK », déplore-t-il.

Il maintient que pour l’heure, il ne sait même pas ce que c’est que cette compagnie AHL. « Kom aksioner MK nou pa mem kone AHL la kiete. Ena Constitution ki garanti nou bann bien. La inn fer regleman ki permet apropriasion nou bann bien », dit-il en dénonçant le rôle de certains nominés politiques qui selon lui, « enn ti mama zot dan kote ki pe vande, apre zot dan kote ki pe aste ».

Pour sa part, le secrétaire général de LCMSA, Raj Ramlugun laisse entendre que le prix de Rs 5,80 est inacceptable et que trois contestations légales sont envisagées. Il a soutenu que c’est « zis larzan MIC ki ladan a 100%, sa ve dir nou larzan » et que l’on assiste à un scénario de State Capture où les proches du pouvoir « vini fer bal ek pa perdi nanrien dan zot pos ».

Il propose que le modèle d’actionnariat de Mauritius Telecom où les employés et les retraités détiennent des actions, aurait dû être adopté. Il estime aussi que les autorités auraient dû prendre note de ce qui s’est passé avec la privatisation d’Air India.

Nassir Ramtoola, présent au point de presse hier, affirme que l’on assiste à un scandale en termes de non-respect des lois et aussi la pratique de bonne gouvernance. Il a fustigé l’inaction de la FSC et aussi du Board de MK dans toute cette affaire. « Board MK sipoze independan visavi AHL. Me li pe akeyir CEO AHL, pe donn li zot biro lor 19e etaz ek zot sekreter. CEO AHL pe servi email ofisiel MK tou alor ki li pa enn anploye MK », s’insurge-t-il.

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