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Hausse des prix : Jayen Chellum réclame un face-à-face sur le carburant

  • Il appelle la population à la mobilisation pour un grand rallye bientôt

L’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM) ne restera pas les bras croisés suite à la dernière augmentation du prix de l’essence et du diesel. C’est ce que prévient le porte-parole Jayen Chellum qui dénonce les taxes inacceptables sur les produits pétroliers. Il réclame un face-à-face télévisé à ce sujet et dénonce la « propagande » de la MBC. Une demande d’autorisation a également été envoyée au commissaire de Police pour la tenue d’un rallye prochainement.

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Jayen Chellum conteste les propos tenus par le Premier ministre, Pravind Jugnauth et les dirigeants de la State Trading Corporation (STC) sur la MBC pour justifier la dernière augmentation du prix du carburant. Il réclame ainsi un face-à-face pour démontrer que celle-ci aurait pu être évitée. « Je lance l’invitation à qui de droit de venir débattre de la question lors d’un face-à-face télévisé. Que ce soit le Premier ministre, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, le ministre du Commerce, Soodesh Callichurn, ou un dirigeant de la STC. Je vais démontrer comment on a gonflé artificiellement le prix avec différentes taxes et contributions. On a pris Rs 2 milliards des caisses de la STC et maintenant on vient mettre la main à la poche des consommateurs pour les renflouer, » dit-il.

Le secrétaire de l’ACIM dénonce ainsi la propagande de la MBC qui se fait porte-parole du gouvernement, au lieu de privilégier l’impartialité. « Je rappelle que nous payons Rs 150 pour ce service à la MBC. Notre point de vue doit aussi être entendu », poursuit Jayen Chellum, qui a adressé une lettre au directeur de la MBC, Anooj Ramsurrun, pour lui faire part de son mécontentement à ce sujet et également, pour réclamer le face-à-face. Une lettre a également été transmise au ministre des Finances, Renganaden Padayachy, pour contester ses propos justifiant la nouvelle augmentation de l’essence et du diesel.

Jayen Chellum ne manque pas de souligner qu’en sus des taxes imposées sur le Pricing Mechanism des produits pétroliers, la dépréciation de la roupie est aussi responsable de cette situation. La roupie mauricienne, rappelle-t-il, a connu une baisse de 20% par rapport aux devises étrangères. Cela influe directement sur les produits importés. L’ACIM relève qu’en août 2013, alors que le baril de pétrole était à 110 USD, le litre d’essence se vendait à Rs 52,25 et le diesel à Rs 43,95. Or, en février 2022, alors que le baril est à 108 USD, l’essence est à Rs 61,3 et le diesel à Rs 45,1. La différence entre les deux périodes, est que le dollar américain était à Rs 31,32 en 2013 et se chiffre aujourd’hui à 44,54.

Ce dernier estime que cette situation est inacceptable, d’autant que le rôle principal de la banque de Maurice consiste à contrôler l’inflation. « La Banque de Maurice n’arrive plus à jouer son rôle aujourd’hui. On a pris Rs 148 milliards des réserves pour injecter dans le MIC et maintenant, on vient mettre la main dans la poche des consommateurs. L’Excise Duty sur les produits pétroliers est à 47% alors que cela aurait pu être de 20% seulement. Le gouvernement est en train de se remplir les caisses avec ces augmentations », dénonce le secrétaire général de l’ACIM.

Jayen Chellum appelle aussi à la mobilisation des Mauriciens pour le prochain rallye que l’ACIM compte organiser. Une lettre dans ce sens a déjà été envoyée au commissaire de police, Anil Kumar Dip. La date sera communiquée ultérieurement. « Si le gouvernement s’est permis de venir avec une nouvelle hausse des produits pétroliers, c’est parce que les consommateurs ne se sont pas mobilisés. Le gouvernement a cru que tout était permis parce qu’il n’y a pas eu de mobilisation. J’espère que cette fois-ci, le public va réagir et fera entendre sa voix; autrement, on aura toujours à subir les augmentations injustifiées », regrette-t-il.

Selon lui, si on laisse aller, on va se retrouver dans une spirale infernale d’augmentation des denrées. Déjà, fait-il ressortir, qu’au vu des chiffres de Statistics Mauritius, certaines familles ne peuvent manger à leur faim, depuis la crise du Covid-19.

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