« Tou Korek Lakaz Mama » : un vacciné sur 2 en infraction à l’échéance du 19 février

  • Plus de 500 000 candidats potentiels pas encore vaccinés à la Booster Dose pour être en conformité au FV du ministre Jagutpal démasqué
  • Avec le variant Omicron, le mois de février confirme une nouvelle vague de contamination au Covid-19 en dépit du zéro cas du 3

L’opération Tou Korek Lakaz Mama, orchestrée sous la supervision du ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, démasqué lors d’une Christmas Party Ant Nou, risque encore une fois de prendre eau. En effet, les quinze premiers jours du mois de février affichent une moyenne en hausse du taux de cas positifs au Covid-19 dans le circuit sanitaire officiel alors que le nombre de personnes infectées au virus et se soignant en privé, voire même en catimini, n’est pas comptabilisé. Un autre facteur venant démontrer l’échec patent de cette opération de Feel-Good Factor émerge des chiffres officiels du ministère de la Santé au sujet de l’état du programme de la Booster Dose littéralement à la veille de l’échéance du 19 février pour l’entrée en vigueur du statut Fully Vaccinated (FV) du même ministre Jagutpal.

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Depuis le début de février, les données officielles publiées par les autorités sanitaires confirment une reprise dans le nombre de cas positifs au Covid-19. Pourtant, le 3 de ce mois, le ministère de la Santé avait surpris plus d’un en osant annoncer un zéro cas détecté en 24 heures. Certes, c’était au lendemain d’un jour férié, accouplé d’un avertissement de cyclone de IV avec le passage de Batsirai pendant 18 heures.

Mais très vite, le variant Omicron s’est mis à se montrer sous son vrai visage en termes de taux de propagation. Un décompte des seuls chiffres officiels donnait à hier 1 824 nouveaux cas positifs avec une menace à la barre des 2 000 en cette fin de semaine. Un autre détail, qui ne devrait pas passer inaperçu est le fait qu’à hier il y avait encore 3 260 de Live Covid-19 Cases pas encore guéris sans compter les cas traités à domicile par des médecins du privé ou sur la base de prescriptions médicales parallèles.

Mais ce qui semble préoccuper davantage les autorités sanitaires est le faible taux de Response à la campagne officielle pour se faire administrer la Booster Dose . À la veille de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale des trois doses, la situation est encore loin du Target fixé. Avec le report au samedi 19 février, soit pour un mois, le ministre de la Santé avait catégoriquement fait comprendre qu’il ne devrait pas y avoir d’autre délai de vaccination, croyant que les 900 000 vaccinés à la Booster Dose allaient être atteints.

La réunion du conseil des ministres du jour fait face à un dilemme au sujet de cette Booster Dose car un vacciné sur deux pourrait se retrouver en infraction au FV de Jagutpal de ce même19 février. À hier, sur un potentiel de 952 515, seuls 427 908 pouvaient présenter de cartes vaccinales avec la triple dose imposée, dont la Booster Dose.

Qui plus est, au cours de la semaine, les centres de vaccination à travers l’île n’ont pas connu d’effervescence comme il avait le cas lors du précédent épisode. Si le ministre Jagutpal maintient sa position, la moitié de la population ne pourra être considérée comme étant complètement vaccinée, et ne pourra ainsi pas avoir accès aux lieux publics et commerciaux déjà établis par les autorités.

Cette troisième dose doit être administrée au plus tard six mois après la deuxième. En outre, une personne doublement vaccinée, et qui a été testée positive au Covid-19, a un délai de 40 jours pour se faire administrer sa troisième dose de vaccin. Ce nouveau règlement définissant le statut vaccinal prend effet à partir de demain, après que l’échéance a été repoussée le 15 janvier dernier.

À 24 heures de l’activation de ces règlements, il est quasi impossible d’envisager que le programme de vaccination pourra toucher les quelque 524 500 Mauriciens avec la double dose pour compléter le pass vaccinal. En moyenne, le ministère de la Santé réalise quelque 7 000 Booster Shots quotidiennement.

Mais avec la propagation du virus, notamment le variant Omicron, on a noté un ralentissement, et ce depuis la mi-janvier, dans les chiffres des personnes se faisant administrer leur troisième dose.

Les autorités sanitaires ont dressé une liste de lieux où le FV de Jagutpal sera obligatoire. C’est notamment le cas des institutions de santé publiques et privées, qui exigeront ce pass vaccinal, sauf pour les patients se présentant pour des traitements. La même obligation vaccinale s’impose pour l’accès aux institutions éducatives et de formation. Le pass vaccinal  sera aussi réclamé pour tout accès à l’aéroport et au port de même que pour les centres résidentiels pour les enfants et personnes victimes d’abus et de violences domestiques, où les visiteurs devront avoir fait leurs trois doses.

Dans cette liste figurent également les institutions réformatrices, les centres de probation, les établissements de santé pour enfants… Le FV sera aussi réclamé au staff de services publics afin d’accéder à leurs lieux de travail, comme les policiers et les pompiers, mais aussi dans les dortoirs, les salons de beauté et de coiffure, les salles de cinéma, de théâtre et de concert, ou encore les restaurants, pubs, snacks, bars et tables d’hôtes.
Sont aussi compris dans cette liste les clubs privés, les hôtels et les Guest Houses, les centres de santé et complexes sportifs – dont les salles de gym et les spas –, les casinos, les maisons de jeux, voire les Multi-Purpose Halls, incluant salles de mariage et Funeral Parlour, ainsi que les résidences et les domaines touristiques.

Au vu de la situation, le conseil des ministres du jour devra se prononcer sur la pertinence de céder aux exigences du ministre de la Santé pour la mise en application des exigences d’être Fully Vaccinated.


Dookun : « La fermeture d’école pas d’actualité »

« La fermeture des écoles n’est pas d’actualité. » C’est ce qu’a déclaré, hier, la vice-Première ministre et ministre de l’Education, Leela Devi Dookun Luchoomun, à l’issue d’une cérémonie de remise des clefs aux bénéficiaires des maisons de la NHDC à Dagotière.
Elle répondait à une question de la presse par rapport aux nombreux cas du Covid-19 répertoriés dans les écoles depuis la rentrée scolaire. Elle affirme que les pédagogues seront d’accord avec elle à l’effet que les enfants doivent être dans leurs milieux scolaires pour retrouver l’équilibre mental.

« Lorsque nous regardons le nombre de tests effectués à l’école, surtout pour la semaine écoulée, nous avons constaté que chaque jour, nous faisons 2 000 à 3000 et le nombre d’élèves testés ne dépasse pas une moyenne 4% », souligne-t-elle.

« Personne ne sait ou est-ce qu’ils ont contracté le virus. Nous prenons les précautions pour qu’il n’y ait pas de contamination au niveau de l’école. Il est important que les parents assument leurs responsabilités. Si un enfant est malade, on ne l’envoie pas à l’école », ajoute-t-elle.

«  Si nous fermons les écoles pour deux semaines, il va falloir ouvrir ses écoles tout ou tard. Est-ce que la situation va changer dans deux semaines ? L’OMS a fait une étude et nous a dit que nous sommes en train de toucher le peak. Fermer et ouvrir les écoles, pa enn badinaz. Pendant trop longtemps nos enfants sont restés en dehors des établissements scolaires. Il y a beaucoup de travail d’adaptation à faire » a-t-elle conclu.


RODRIGUES : un sixième décès « akoz-Covid-19 »

Rodrigues a enregistré en fin de journée d’hier un nouveau cas de décès « akoz Covid-19 », soit le sixième à ce jour. Un habitant de La-Fouche-Mangue, âgé de 78 ans, a succombé à Lenmi invizib. Il avait été admis au centre de traitement de Mont-Lubin vu qu’il avait été testé positif au virus.
Des informations en provenance de Rodrigues indiquent que trois autres cas critiques sont actuellement suivis de près par les autorités sanitaires. Mais à hier soir, aucune information officielle n’a été émise à ce sujet par les autorités sanitaires de l’île.

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